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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

10 août 2016 3 10 /08 /août /2016 07:44

23. De la méditation de la mort

7. Insensés, sur quoi vous promettez-vous de vivre longtemps, lorsque vous n'avez pas un seul jour d'assuré ?

Combien ont été trompés et arrachés subitement de leur corps !

Combien de fois avez-vous ouï dire: Cet homme a été tué d'un coup d'épée; celui-ci s'est noyé, celui-là s'est brisé en tombant d'un lieu élevé; l'un a expiré en mangeant, l'autre en jouant; l'un a péri par le feu, un autre par le fer, un autre par la peste, un autre par la main des voleurs !

Et ainsi la fin de tous est la mort, et la vie des hommes passe comme l'ombre.

8. Qui se souviendra de vous après votre mort, et qui priera pour vous ?

Faites, faites maintenant, mon cher frère, tout ce que vous pouvez, car vous ne savez pas quand vous mourrez, ni ce qui suivra pour vous la mort.

Tandis que vous en avez le temps, amassez des richesses immortelles.

Ne pensez qu'à votre salut, ne vous occupez que des choses de Dieu.

Faites-vous maintenant des amis, en honorant les saints et en imitant leurs œuvres, afin qu'arrivé au terme de cette vie, ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels.

Elogofioupiou.over-blog.com

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5 août 2016 5 05 /08 /août /2016 07:42

Utile à rappeler en ces temps de Passion de l'Église fidèle, persécuté, en exil comme son chef.... Serviteur des serviteurs. En matière de préparation à la fête de la Transfiguration, où tous les mystères révèlent leur plénitude béatifique.

Prophétie extraordinaire dans sa concision et sa précision, datée de 800 ans avant Jésus Christ, rejoignant la description du Serviteur souffrant du psaume 21, que Jésus récita sur la croix comme la conclusion de la Passion (il faut le lire en entier et d'une seule traite pour en saisir tout le sens prophétique)

« IL s'est élevé devant lui comme un faible roseau, comme une racine qui sort d'une terre desséchée. Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards; Il n'avait aucune grâce pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur qui sait ce qu'est la souffrance. Son visage était couvert et sans grâce, aussi n'en avons-nous fait aucun cas. Vraiment, Il a porté nos souffrances, et Il s'est chargé de nos douleurs; mais nous L'avons considéré comme un lépreux, frappé de Dieu, condamné aux humiliations. Pourtant Il a été blessé pour nos péchés, brisé pour nos crimes. Le châtiment qui nous donne la paix s'est abattu sur Lui, et c'est par Ses meurtrissures que nous avons été guéris.

Nous errions tous comme des brebis, chacun suivait son propre chemin; et le Seigneur a fait retomber sur Lui notre iniquité à tous. Il a été mené au sacrifice parce qu'Il l'a voulu, et Il n'a point ouvert la bouche. Comme une brebis, on l'a amené à la boucherie; comme un agneau qu'on va tondre, Il s'est tu, et Il n'a point ouvert la bouche. Par la détresse et le jugement il a été enlevé, qui se soucie encore de lui? Car Il a été retranché de la terre des vivants et frappé à mort pour les péchés de Mon peuple. On a mis Son tombeau parmi les impies, et Son sépulcre avec le riche, bien qu'Il n'eût point commis d'injustice et qu'il n'y eût point de ruse dans Sa bouche. Le Seigneur a voulu Le briser par la souffrance. S'il livre Sa vie comme un sacrifice expiatoire, Il verra sa postérité et prolongera Ses jours et Il aura accompli ce qui plaît au Seigneur. A cause de Sa propre peine Il le verra et Sa connaissance Le comblera.

Par Sa science, le Juste, Mon Serviteur, absoudra les hommes innombrables dont Il portera les fautes. Aussi lui donnerai-Je un grand nombre d'hommes en héritage, et partagera-t-il le butin des grands, parce qu'Il s'est livré Lui-même à la mort et qu'Il a été compté parmi les criminels, parce qu'Il a porté les péchés de beaucoup et qu'Il a intercédé pour les pécheurs. »

http://amdg.over-blog.fr/2016/08/l-humilite-precede-la-gloire.html

Avis aux lecteurs : Si vous avez un chapelet, sortez le et récitez le tous les jours. Ave Maria.

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 00:44

Saint Eugène fut élevé sur le siège épiscopal de Carthage en 481. Il gouvernait cette église avec une sagesse ad­mirable depuis près de huit ans, lorsque le roi des Vandales Ariens, Hunéric, suscita contre les fidèles de Carthage une des plus cruelles persécutions rapportées dans l'histoire de l'Eglise. Un grand nombre de catholiques furent condamnées à l'exil ; les routes, disent les chroniques, étaient couvertes d'évêques, de diacres, de vierges, d'enfants même auxquels on faisait subir d'incroyables tourments.

Saint Eugène fut cependant, cette fois, épargné par Hunéric. Le saint évêque dut consentir à une controverse publique entre les évêques ariens et les prélats catholiques africains, exigée par ce roi impie, dans la pensée que les Ariens vaincraient sans peine les évêques fidèles à la foi de Nicée.

Après avoir vainement demandé que les évêques catholiques de toutes les parties de l'Eglise, celui de Rome en particulier, fussent invités à la controverse, Eugène établit si clairement la divinité de Nôtre-Seigneur, que des Ariens durent cesser la discussion. Ce fut le signal d'une nouvelle persécution.

Saint Eugène fut exilé avec un grand nombre d'évêques et de fidèles dans la pro­vince de Tripoli. Plus tard, relégué près d'Albi, il y construi­sit un monastère. C'est là qu'il mourut dans l'exercice de la pénitence et des bonnes œuvres, le 13 juillet de l'an 505.

Saint Eugène priez pour nous. Hâtez le retour de SS Paul VI et réveillez les endormis et les hérétiques qui se diriges vers l’enfer éternel.

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9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 08:44

Parmi les nombreuses formules de prières que l'Eglise approuve et qu'elle met à la disposition des fidèles, il en est une qui doit occuper la première place dans notre estime et dans la pratique de notre vie : c'est le Notre Père.

L'origine du « Notre Père »

Cette prière est, en effet, d'origine divine : c'est Nôtre-Seigneur Lui-même qui l'a composée pour ap­prendre à ses apôtres comment prier. Ceux-ci étaient un peu comme nous : négligents à s'acquitter du devoir de la prière. Notre-Seigneur avait beau les talonner et leur répéter qu'il faut toujours prier et ne jamais cesser, ceux-ci ou bien faisaient la sourde oreille, ou bien ou­bliaient vite les recommandations de leur Maître.

Un jour que Jésus revenait à la charge en leur di­sant : « Demandez donc : vous ne demandez jamais rien. Priez ! », les apôtres tentèrent d'excuser leur négligence en disant : « Seigneur, nous ne savons pas prier; mon­trez-nous comment faire. »

C'est alors qu'il leur enseigna la formule du Pater : prière vraiment divine, chef-d’œuvre incomparable tant par la concision et la simplicité de la formule que par la perfection des actes qu'elle contient.

Le chef-d’œuvre du « Notre Père »

Pour bien comprendre la vérité de cette assertion, il faut se rappeler que l'acte le plus parfait que puisse faire un être doué d'intelligence et de liberté, c'est l'acte de charité par lequel on aime Dieu pour Lui-même ou bien le prochain pour l'amour de Dieu. Cet acte est aussi éminemment salutaire, puisqu'il a la vertu de remettre automatiquement en état d3 grâce celui qui est coupable de péché mortel.

Il s'agit évidemment ici de la charité parfaite, c'est-à-dire de l'amour de bienveillance par lequel on veut du bien à celui qu'on aime. En ce qui concerne Dieu, nous ne pouvons pas, à proprement parler, lui faire du bien, puisqu'il est infini et que l'infini ne peut ni aug­menter ni diminuer en lui-même. Il n'en est pas de même de sa gloire extérieure qui est susceptible de recevoir des accroissements. Nous pouvons donc aimer Dieu de la charité parfaite en voulant qu'il soit glorifié par l'amour, par la louange, par l'adoration et par la soumission de tous les hommes à son adorable volonté, maintenant et dans l'éternité.

A l'égard des hommes, la charité parfaite nous com­mande de leur vouloir le plus grand de tous les biens : le bonheur éternel et les moyens d'y parvenir, c'est-à-dire le pardon des péchés, la grâce sanctifiante et la préservation du mal de l'enfer.

Ajoutons enfin que l'acte de charité du prochain a la même vertu que l'amour de Dieu; il nous obtient le pardon des péchés avant même l'absolution et, si nous avons le bonheur d'être déjà en état da grâce, il nous mérite un degré nouveau de grâce et de honneur éternel.

Grâce à ces remarques préliminaires, il nous sera facile d'apprécier à sa juste valeur la prière qu'un Dieu a bien voulu nous composer pour nous enseigner à prier.

• « Notre Père qui êtes aux deux »

Dans ces premiers mots, Nôtre-Seigneur nous ap­prend que nous devons nous adresser à Dieu avec la confiance et l'amour d'un enfant envers un Père infini­ment bon et puissant.

C'est dans cette disposition d'âme que Nôtre-Seigneur nous fait ensuite formuler trois désirs qui seront trois actes d'amour parfait envers Dieu et quatre demandes qui sont autant d'actes de charité parfaite à l'égard du prochain. On peut facilement s'en rendre compte en parcourant le texte de la formule.

Les trois premières demandes

• « Que votre nom soit sanctifié »

Cette expression signifie que nous voulons que Dieu soit glorifié, c'est-à-dire qu'il soit loué, adoré, aimé, obéi, béni par tous les êtres intelligents, maintenant et dans les siècles des siècles. Cette première demande, par laquelle nous désirons la gloire de Dieu et le salut de tous les hommes, est donc un acte d'amour parfait de Dieu et du prochain.

• « Que votre règne arrive »

Ces paroles expriment encore le désir de la gloire de Dieu et du salut des âmes. En effet, demander que le règne de Dieu arrive, c'est désirer que Dieu règne sur le monde, d'abord par l'extension et le triomphe de l'Eglise, qui est le royaume de Dieu sur terre; par la grâce sanctifiante dans le coeur de tous les hommes; enfin par le bonheur éternel des élus dans le royaume des cieux.

• « Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »

Nôtre-Seigneur nous fait exprimer ici le désir que tous les hommes soient soumis sur la terre à la sainte et adorable volonté de Dieu, comme les élus le sont dans le ciel. Cette soumission consiste aussi à accepter de la main de Dieu tout ce qu'il nous réserve dans son plan de Providence jusqu'à la mort inclusivement.

Que ce soit là le sens de cette demande, nous en avons la preuve dans le fait que Nôtre-Seigneur a repris la même formule, pour son propre compte, lorsque à la fin de son agonie il a accepté le genre de mort sanglant et douloureux que le Père avait choisi pour son Fils bien-aimé : « Que votre volonté soit faite et non la mienne. »

Or, saint François de Sales affirme que la soumission de notre volonté à l'adorable volonté de Dieu, surtout en ce qui concerne la mort, est un acte de charité par­faite.

Conclusion

Et ainsi se termine la première partie de cette prière merveilleuse et vraiment divine que Notre-Seigneur a bien voulu composer Lui-même pour nous enseigner à prier. Il nous fait faire en quelques secondes trois actes d'amour parfait de Dieu, dont deux au moins sont en même temps des actes de charité parfaite du prochain.

Si nous nous rappelons ce que nous avons dit de la valeur et de l'efficacité de la vertu de charité, il faut avouer qu'il est difficile de condenser en si peu de mots autant d'actes salutaires.

Les quatre dernières demandes

La seconde partie du Pater est non moins admi­rable: elle est composée de quatre demandes qui con­tiennent cinq actes d'amour parfait du prochain. Voici le sens de ces quatre demandes :

1. — « Donnez-nous aujourd'hui notre pain quo­tidien »

L'expression « pain quotidien » ne doit pas être prise dans le sens restreint de « nourriture ». De l'avis des meilleurs commentateurs, elle signifie tout ce qui est nécessaire pour notre vie naturelle : nourriture, logis, vêtement, etc., et aussi pour notre vie surnaturelle : grâce sanctifiante, inspirations divines, sacrements et particulièrement le Pain céleste que Nôtre-Seigneur a institué pour la nourriture de nos âmes.

Remarquons que ces moyens nécessaires à la vie temporelle et éternelle, Nôtre-Seigneur nous les fait demander au pluriel, c'est-à-dire pour chacun de nous et pour les deux milliards d'hommes, de femmes et d'enfants qui vivent actuellement dans cette vallée de larmes. Cette première demande contient donc un acte de charité parfaite qui embrasse d'un seul coup toute l'humanité.

2. — « Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés »

Cette demande est évidemment un acte de contrition dont l'efficacité est infaillible. En effet, Notre-Seigneur ne nous fait pas demander pardon seulement pour nos péchés personnels; il nous fait demander miséricorde au pluriel, pour les deux milliards d'hommes dont se compose l'humanité actuelle.

Or le pardon des péchés est une grâce incomparable qui comporte non seulement l'effacement de la tache que le péché imprime dans l'âme, mais encore la divi­nisation du pécheur par la production de la grâce sanctifiante et surtout le bienfait incroyable par lequel Dieu se donne Lui-même à son offenseur en lui confé­rant un droit véritable de propriété sur la Trinité tout entière. Il faut en conclure que demander à Dieu de pardonner à tous les hommes, c'est leur vouloir le plus grand des biens, le bien infini. La formule de contrition que Nôtre-Seigneur nous apprend à réciter est en même temps un acte de charité parfaite qui obtient in­failliblement à celui qui le fait le pardon de ses fautes.

« Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. »

Voilà un nouvel acte de charité d'un mérite spécial, puisqu'il nous fait pratiquer le commandement parfait qui nous oblige à aimer même nos ennemis et à rendre le bien pour le mal.

3. — « Ne nous induisez pas en tentation »

D'après l'interprétation générale, cette demande si­gnifie : « Ne permettez pas que nous succombions à la tentation » ou, en d'autres termes : « Accordez-nous le secours de votre grâce pour nous aider à éviter le péché. »

II s'agit donc ici d'une formule de ferme propos qui contient encore un acte de charité parfaite, puisque la grâce d'être préservé du péché n'est pas une faveur que nous demandons seulement pour chacun de nous personnellement, mais pour tous les hommes.

4. — « Mais délivrez-nous du mal »

De quel mal s'agit-il dans cette demande ?

Les théologiens distinguent trois catégories de maux :

II y a, d'abord, les maux d'ordre physique : souf­frances de toute sorte, du corps et de l'âme, qu'on désigne sous le nom d'épreuves et qui sont le lot com­mun de tous ceux qui vivent dans cette vallée de larmes.

On peut évidemment demander à Dieu de nous épargner ce genre de maux, mais personne ne peut raisonnablement espérer être complètement à l'abri dans ce domaine. 11 y a des épreuves inévitables aux­quelles toute personne sensée doit se résigner : telles sont, entre autres, les séparations, les deuils, la mort...

Ces souffrances font d'ailleurs partie des maux que les philosophes appellent « accidentels », parce que, s'ils sont un mal sous un rapport, ils peuvent être un très grand bien sous un autre rapport. Il suffit, par exemple, de les accepter de la main de Dieu pour en faire un bien qui dépasse en valeur toutes les richesses d'ordre naturel. C'est précisément cette soumission à l'adorable volonté de Dieu que Nôtre-Seigneur nous enseigne à faire lorsqu'il nous fait dire : « Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »

II y a, en second lieu, le mal moral, c'est-à-dire le péché. Mais il ne peut s'agir de ce genre de mal dans la demanda présente, puisque, dans les deux demandes précédentes, nous avons déjà imploré Dieu d'en être délivrés en le suppliant de nous pardonner nos pé­chés passés et de nous en préserver à l'avenir par le secours de sa grâce.

Reste enfin le mal suprême : la damnation éternelle, mal que les théologiens qualifient d'« essentiel », car il ne peut être un bien sous aucun rapport.

C'est évidemment de ce mal de la damnation éter­nelle qu'il est surtout question dans la quatrième de­mande et nous supplions « Notre Père qui est aux cieux » d'accorder à tous ses enfants la grâce d'une bonne mort afin de les préserver du sort terrible de l'enfer éternel.

La deuxième partie de l'oraison dominicale se ter­mine donc par un cinquième acte de charité parfaite.

Résumons. Dans le Notre Père, qu'on peut réciter en quelques secondes, Nôtre-Seigneur nous apprend d'abord à nous adresser à Dieu avec la confiance filiale d'un enfant envers son père; il nous fait faire ensuite trois actes d'amour de Dieu, dont deux sont en même temps des actes d'amour du prochain; et la prière se termine enfin par cinq actes de charité parfaite envers le prochain. Le pécheur qui récite cette prière atten­tivement et avec sincérité recouvre infailliblement l'état de grâce et celui qui a le bonheur de posséder déjà la grâce sanctifiante obtient une augmentation de plusieurs degrés de cette même grâce.

L'on est donc en droit de conclure que le Notre Père est une prière vraiment divine, un chef-d’œuvre de simplicité et de concision. Ici, aucune prétention à la littérature, aucun raisonnement savant; l'on va droit au but. Les actes d'amour jaillissent du coeur à coups ré­pétés, comme les explosions d'un feu d'artifice.

Il est à remarquer que Nôtre-Seigneur, dans la se­conde partie du Pater, nous fait prier uniquement au pluriel. Par là, l'oraison dominicale diffère d'un trop grand nombre de prières savantes et éloquentes, où le « moi » et le « je » émaille toutes les phrases.

Malgré l'extraordinaire perfection de sa formule, la récitation du Notre Père ne produit pas toujours les effets salutaires que nous avons signalés au cours de cet article. Deux défauts surtout contribuent à en dimi­nuer l'efficacité ou même à la rendre stérile.

II y a d'abord le manque d'attention

Le Notre Père est une des premières prières que nous avons apprises par coeur. On nous l'a enseigné à un âge où il nous était impossible d'en saisir le sens; nous l'avons ensuite récité pendant des années d'une façon toute machinale et sans penser au sens des paroles.

L'habitude prise au cours de notre enfance de marmonner nos prières sans penser à rien à la tendance na­turelle de durer toute la vie et elle est fort difficile à dé­raciner. Pour la combattre, les maîtres de la vie spiri­tuelle conseillent de réciter de temps en temps quelques-unes de nos prières lentement, en laissant quelques secondes entre les groupes de mots qui forment un sens complet, afin de pouvoir ainsi réfléchir suffisamment au sens de la prière. C'est ce que l'on devrait faire chaque jour pour le Notre Père; et le temps qui semble le plus approprié pour cet exercice, c'est le matin, immédiatement après le réveil. On est sûr ainsi de commencer la journée en état de grâce et le coeur rempli d'amour de Dieu et de charité envers notre prochain.

II y a ensuite l'égoïsme

Le second défaut qui vicie notre récitation du Pater, c'est la tendance instinctive que nous avons tous de faire au singulier les demandes que Nôtre-Seigneur nous fait faire au pluriel. En effet, nous sommes tous égoïstes par nature; nous sommes portés à penser d'abord ou uniquement à nous-mêmes; notre salut nous intéresse et le salut des autres nous laisse indifférents. Il arrive donc que quand nous disons : « Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien », dans notre intention et notre pensée, ces mots ont le sens de : « Donnez-moi »; « pardonnez-nous nos offenses » devient : « Pardonnez-moi... »

II faut réagir contre cette tendance égoïste et se rap­peler que le moyen le plus efficace d'obtenir beaucoup pour soi, c'est de demander beaucoup pour les autres. Nôtre-Seigneur, en effet, nous a avertis expressément qu'on nous traitera avec la même mesure que nous aurons traité les autres.

Fin

Extrait de : Le Pater Médité… Père A. Bettinger

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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 08:13

SS Pie XII écrivait : « Quand la raison éclairée par la foi cherche avec soin, piété et mesure, elle arrive, avec la grâce de Dieu, à une certaine intelligence des mystères qui lui est d'un plus grand profit, soit par analogie avec ce qu'elle connait naturellement, soit par connexion des mystères entre eux et avec la fin dernière de l'homme » SS Pie XII (Encyclique Myst. Corp. Christi, Juin 1943)

http://amdg.over-blog.fr/2016/06/tete-et-coeur-suite.html

Plus que jamais, soyons en contact avec nos anges gardiens.

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30 juin 2016 4 30 /06 /juin /2016 08:10

« Le gouvernement divin ne nous est pas apparu comme l'œuvre exclusive de la Cause première; c'est une collaboration, une coopération. »

Il convient à Dieu tout puissant et infiniment libéral de donner à Ses créatures, non seulement l'être, mais le pouvoir, comme Il les a Lui-même et ainsi de se les associer dans l'action comme Il se les associe dans l'être »

St-Thomas d' Aquin

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30 juin 2016 4 30 /06 /juin /2016 01:34

J'ai été témoin déjà d'un étrange accident d’automobile. La roue gauche arrière d'une automobile s'est soudain détachée. Elle est partie à une vitesse folle, a dépassé la voiture qui ralentissait déjà, a viré brusquement à cause d'un caillou, a traversé une haie qui lui a imprimé un mouvement dans l'autre sens; elle a repassé sur la route, s'est faufilée entre deux arbres et a fini par un plongeon magistral dans la rivière.

Elle s’était détaché de son essieu; ça a suffit à la rendre folle, sensible à chaque obstacle, à chaque choc, revirant à droite ou à gauche avec des mouvements imprévisibles, dangereuse pour tous et courant, si j'ose dire, à sa perte. Tout cela parce qu'elle avait perdu ses boulons.

Il y a beaucoup de gens, qui sont dans la même situation que cette roue d'auto. Leur vie n'est pas fixée solidement; ils partent sur la route, sensibles à chaque obstacle, capables de revirer à droite ou à gauche sous la moindre poussée... Ils finissent quelquefois dans la rivière, ou ail­leurs, faute d'avoir centrée leur existence, sur quelque chose de solide, sur le seul Solide, qu’est Dieu.

— Oui, mais en pratique comment faire ? Je sais bien que ma vie doit être centrée sur Dieu... Mais ça fait partie des formules qui sonnent creux, parce qu'elles n'ont pas un correspondant pratique dans ma vie. J'essaye bien...

— La recette est simple, elle demande uniquement de la réflexion et de la persévérance. Tu dois vérifier régulièrement si la roue de ta vie est bien et efficacement vissée à l’essieu, pour qu'elle ne se déta­che pas en route.

Chaque jour de ta vie, prends dix minutes de ton temps, et donne à ce dix-minutes plus d'importance qu'à toute autre chose. Dix minutes sur vingt-quatre heures, c'est peu, avoue. Ce dix-minutes est tellement essentiel à ton bien spirituel qu'il doit l'emporter sur toute autre activité.

Place-le où tu voudras dans ta journée, pas trop tôt le matin parce que tu risques de dormir encore ; pas trop près du coucher, parce que tu as des chances d’être endormi. Changes-en le moment si la charité te le demande, mais ne le néglige jamais !

—Et qu'est-ce que je vais faire pendant ces "dix-minutes" ?

— Tu vas te mettre devant Dieu, et t'infuser chaque jour de l'enthousiasme pour ta mission de chrétien et d'élu.

Chaque jour tu peux méditer les 10 commandements de Dieu et retrouver quelques-unes des pensées qui t'ont emballée à la lecture de la Bible.

Ces pensées-là sont comme de belles bûches de bouleau sec. Tes retraites ont été trop sou­vent pour toi l'occasion de bourrer le poêle jusqu'à la plaque. C'a brûlé très fort, puis ça s'est éteint peu à peu, et un jour tu t'es réveillée pour ne plus trouver que les cendres de ton en­thousiasme...

— C'est vrai, ça !

— Quand tu veux que ton poêle donne une chaleur régulière, qu'il serve vraiment à chauf­fer la maison et à cuire le repas, tu remets une bûche dedans à intervalles réguliers, n'est-ce pas ? Eh bien, ton dix-minutes quotidien te permet de remettre une bûche au foyer de ton enthousiasme et de ta générosité.

Mais ce n'est pas tout : encore faut-il que cet enthousiasme ne se gaspille pas. Alors, une fois revues quelques pensées réconfortantes, demande-toi ensuite ce que Dieu attend de toi pour le jour qui vient. Sous son regard, détaille ce qui t'attend dans les vingt-quatre heures à venir, répartis d'avance ton activité entre tout ce que tu as à faire. Décide de la part que chacun aura à ton amour. Veille à ce que "Chacun en ait sa part, et que Dieu l'ait tout entier". Quand ton plan de vie paraîtra bien clair, qu'il te semblera savoir ce que Dieu attend de toi, sois prête à recevoir quelqu'autres ex­pressions de sa volonté, sous la forme des mille incidents quotidiens, imprévus, et qui mettent parfois du désordre dans tous les projets. Alors tu vivras pleinement pour vingt-quatre heures. Vois-tu maintenant comment ce petit dix-minutes fidèlement donné chaque jour peut être un pivot, un centre, un axe autour duquel ton existence tournera jour après jour sans risquer de partir comme folle, ni de revirer au moindre obstacle ?

— Je le vois. Je vais essayer. Est-ce difficile ?

— Comme je te l'ai dit, méthode et persévé­rance sont nécessaires. Mais si chaque jour tu te remets devant la magnifique mission que Dieu t'a confiée; si tu répartis le don de toi à tes de­voirs sous l'œil de Dieu; si tu sais être très con­crète, précise et fidèle, tu sentiras l'immense sécurité que ce dix-minutes aura donné à ta vie, et tu ne pourras plus y manquer.

Deux conseils pourtant. S'il t'arrive de ne trouver aucune idée, ouvre ton Évangile ou ton Missel, et lis avec attention : tu trouveras vite un aliment à ta joie et à ton enthousiasme. Mais ne manque jamais de faire le plan de ta journée, ton agenda en main si c'est nécessaire.

Il t'arrivera souvent, aussi, d'avoir d'épou­vantables distractions. Dans ce cas, prends un crayon et un morceau de papier et oblige-toi d'écrire tes réflexions. Ce moyen t'aidera à te fixer. Tu n'as pas besoin de conserver ces écrits pour l'édition de tes œuvres complètes: ils n'au­ront servi qu'à capter ton attention.

Enfin, dix-minutes d'un bloc est le minimum nécessaire. Si tu sens le besoin d'en ajouter un peu... ne te gêne pas !

Extrait de : TON MILIEU. Abbé R. E. Llewellyn (1946)

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