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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 10:19

Jésus est la tête de l’Église, la Vierge Marie en est le cou…  

Extrait du : Le Corps Mystique du Christ.  Vol II  Ernest Mura

Marie est notre mère….l'influence de Marie ne peut se limiter à une simple intercession, sans vertu opérante, la ligne continue se trouverait brisée; la grâce, qui de Dieu vient au Christ et du Christ à la Vierge, ne suivrait plus la même direction pour venir de la Vierge jusqu'à nous. Car la prière de Marie, l'intercession qui ne se doublerait pas de vertu opératrice, suivrait un mouvement inverse, allant non plus de la Vierge à nous, mais de la Vierge à Dieu pour en faire descendre la grâce. Mais non, la grâce, nous dit Léon XIII, nous la recevons de Marie, proportionnellement comme Marie la reçoit du Christ.

Dira-t-on que cette médiation opérante de Marie n'est pas contenue dans l'enseignement de l'Écriture ? Que dans la transmission du pouvoir de sanctification, faite aux apô­tres, il n'est nulle part question de Marie ?  La réponse paraît simple : L'Écriture n'exprime pas en propres termes une proposition comme celle-ci : La grâce passe du Christ en Marie pour venir jusqu'à nous, tout comme elle n'énonce nulle part, en termes explicites, cette vérité pourtant défi­nie : Marie a été conçue sans péché. Mais ce qui n'est pas exprimé dans l'Écriture, en formules théologiques, s'y trouve cependant signifié, en termes équivalents.

Quand Dieu dit au Serpent : Inimicitias ponam inter te et mulIerem, il marquait une opposition totale entre le Ser­pent et la Femme ; or la saine exégèse voit dans le Serpent la personne du démon tentateur, et dans la Femme la Bien­heureuse Vierge; par ailleurs, l'opposition totale au démon implique une totale exclusion du péché : et voilà établie, non par déduction proprement dite, mais par simple expli­cation des termes, le dogme de l'Immacu­lée Conception, comme contenue dans la Sainte Écriture. De même, l'influence de Marie dans la transmission de toutes les grâces est implicitement contenue dans plusieurs des passages de l'Écriture Sainte. Elle se trouve dans le texte même du Protévangile (Gen., III, 15), cité à l'ins­tant ; elle se trouve dans la plénitude de grâce saluée par l'ange en Marie (S. Luc, I, 38) ; elle se trouve dans la maternité spiri­tuelle, proclamée par Jésus en croix (S. Jean, xix, 26),

La Genèse, sans qu'on ait à en violenter le texte, implique ce rôle de Dispensatrice des grâces assigné à Marie; la Bien­heureuse Vierge nous y apparaît, unie activement à son di­vin Fils, dans toute l'étendue du triomphe que le Christ remporte sur celui qui perdit notre race. Ce triomphe, c'est la Rédemption plénière ; pas seulement celle de la Croix, où Jésus répare et mérite, mais encore celle qui se poursuit dans l'Église et au ciel, où Jésus réhabilite et sanctifie. « Le Protévangile, écrit à bon droit M. le chanoine Bittremieux, affirme la participation de la Bienheureuse Vierge à la mis­sion du Christ pour l'œuvre entière de notre salut... Ce se­rait ne comprendre qu'à moitié cette oeuvre de la restau­ration accomplie par le Christ que de la restreindre à l'ac­quisition des grâces, et par suite de ne voir, dans le Prot­évangile, l'union de Marie au Christ que pour ce qui re­garde cette même acquisition des grâces. » Sans doute, la nature de cette médiation de Marie, unie à celle de son Fils, n'y est pas exprimée; mais puisqu'elle est parallèle ou subordonnée à celle du Christ, puisque celle du Christ est de l'ordre de la causalité efficiente, l'action de Marie dans l'œuvre du salut, unie intimement à celle de son Fruit, semble bien se trouver dans la ligne de la causalité effi­ciente. Tous les rachetés sont d'ailleurs inclus dans ce Semen mulieris de la célèbre prophétie, et nous apparaissent dès lors comme les fils de Mtorie, la nouvelle Eve.

Le testament de Jésus au Golgotha nous fournit, de ce fait, une nouvelle preuve, pour établir l'action instrumentale de Marie dans la production de la grâce. Cet Ecce Mater tua, si vraiment il signifie, sur les lèvres de Jésus, la maternité spirituelle de la très Sainte Vierge, exprime par là même sa puissance maternelle pour donner la grâce. Les paroles de Dieu sont efficaces; celles de Jésus en Croix, en proclamant Marie Mère des rachetés, réalisaient ce qu'elles signifiaient et la constituaient véritable Mère de nos âmes, c'est-à-dire don­neuse de vie.

D'une manière générale, tous les passages des Saints Livres qui nous renseignent sur la médiation de grâce de la très Sainte Vierge impliquent plutôt une action de la divine Mère sur nos âmes. Si bien que pour restreindre son rôle à une simple intercession, il faudrait apporter des arguments décisifs qu'il serait difficile de trouver.

Ce principe général de l'intervention de Marie dans la transmission des grâces étant une fois bien établi, il n'est pas nécessaire qu'il soit répété, dans l'Écriture, à pro­pos de chaque communication particulière des dons surna­turels. Il en va de ce principe de la médiation mariale comme de celui de la médiation universelle du Christ, de son Humanité Sainte, de sa Passion, etc. Cette médiation fait partie essentielle de l'économie présente; toute grâce de salut, qu'elle nous vienne par le baptême, par l'Eucharis­tie, ou en dehors des sacrements, suit l'ordre établi par la divine Providence; or cet ordre associe universellement la Femme bénie à l'Homme nouveau, faisant d'elle la Mère, Celle qui nous transmet toute vie surnaturelle.

Ce que nous avons dit des textes de l'Écriture vaut pareil­lement de la plupart des passages où les Pères et les Saints parlent en faveur de la médiation mariale. « La plupart des témoignages des Pères, des théologiens et des papes expriment, ou du moins insinuent une causalité de ce genre (par influx physique). La Sainte Vierge est appelée 1' « Aque­duc des grâces divines », le « Cou mystique de l'Église ». Sans doute ces expressions n'ont qu'une portée métaphori­que. Mais c'est par métaphore aussi que le Christ est dit « Tête de l'Église ». Et néanmoins il influe physiquement la grâce dans ses membres. Si c'est à ce titre qu'il est Tête du corps de l'Église, Marie ne sera vraiment le cou que si elle exerce, au-dessous de lui, une causalité vraiment physi­que. »

Ainsi donc, l'union intime qui relie et subordonne la Vierge au Christ dans toute l'œuvre de notre rédemption permet d'appliquer à Marie ce que la théologie thomiste admet depuis longtemps pour le Christ. « Il semble, dit encore le P. Lavaud, que les thomistes, en prenant une conscience de plus en plus claire de ce principe « de la société » de la Mère et du Fils, soient autorisés à faire va­loir, au sujet de la Vierge, en les transposant, les argu­ments de convenance qu'ils développent pour l'Humanité du Sauveur... »

Pareillement l'abbé Derckx, après avoir parlé de l'influx du Christ dans la production de la grâce, ajoute : « De ce point de vue, nous voyons qu'en plus de la coopération de Marie par voie d'intercession, — causalité d'ordre moral, — il faut en admettre encore une autre, une causalité phy­sique subordonnée, transmission maternelle de la grâce, participée du Chef. »

Bien avant lui le Cardinal Lépicier avait déjà écrit dans son traité de Mariologie : « Toutes choses bien pesées, il nous semble préférable de dire que la Très Sainte Vierge, régnant présentement aux cieux, peut être considérée comme une cause instrumentale de la grâce, subordonnée au Christ, agissant conformément aux dispositions de la divine Sa­gesse. Si les Saints, en effet, ont eu le pouvoir de faire des miracles, non seulement par voie d'intercession, mais, comme dit saint Thomas, par puissance, en déférant (aux créatures) le commandement divin, pourquoi douterions-nous qu'un pouvoir semblable ait été accordé à la Mère de Dieu, elle par qui a commencé notre salut ? »

Extrait du : Le Corps Mystique du Christ.  Vol II  Ernest Mura

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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 07:43

AVANT-PROPOS

Les pages qui suivent ne sont pas de nous quant à la substance. Elles ont pour auteur Henri-Marie Boudon, grand archidiacre d'Evreux, qui fit partie de la belle pléiade des mysti­ques du XVIIe siècle. Il naquit à la Fère, le 14 janvier 1624, d'une fa­mille pauvre et obscure. Malgré quoi, il eut pour marraine — on ne sait ni pourquoi ni comment — Madame Hen­riette, fille de Henri IV et, plus tard, reine d'Angleterre. Il fit ses pre­mières études à Rouen; sa philosophie et sa théologie à Paris, édifiant partout ceux qui l'approchaient, par la régularité et l'austérité de sa conduite. Devenu prêtre, il obtint l'archidiaconné d'Evreux dont il remplit fidèlement toutes les obligations. Il mourut 'presque octogénaire, laissant autour de sa mémoire un parfum de vertus comme en laissent les saints.

Il composa beaucoup d'ouvrages ascétiques qui respirent tous la piété la plus tendre.

Ses biographes ne citent pas celui, daté de 1671, dont nous publions la doctrine en ce présent opuscule : Les saintes voies de la Croix. Il nous est tombé incidemment entre les mains et nous a profondément édifié, justifiant pleinement son sous-titre primitif : « où il est traité de plusieurs peines intérieures et extérieures et des moyens d'en faire bon usage ».

C'est  pourquoi nous  nous  sommes décidé à l'utiliser pour le fond, la forme en étant par trop désuète. L'édition que nous avons est de 1828. et nous en avons, en vain, cherché une plus récente.

Un opuscule nouveau sur la Croix semblera-t-il superflu?

La réponse à cette question est con­nexe à celle qu'il faut faire à cette autre : la croix est-elle le pain quo­tidien?

Puisque c'est tous les jours qu'on souffre, puisque l'habitude de la souf­france ne se prend que fort difficile­ment, c'est tous les jours qu'il fau­drait apprendre à souffrir. Et jamais nous n'entendrons assez parler de la Croix.

Au surplus ce mot est complexe : la Croix. Il désigne l'épreuve physique et l'épreuve morale, le brisement du corps et le brisement de l'âme.

Le pieux auteur dont nous voulons rajeunir les pages l'envisage à tous les points de vue, avec une psycho­logie sûre et une habitude de la di­rection des âmes qui donnent à ses conseils une portée profonde.

Nul doute qu'à les méditer, les per­sonnes, tentées ou malheureuses n'y puisent lumière, consolation, encou­ragement et énergie.

C'est le but de notre humble tra­vail et le vœu de notre désir Au bien que de les y aider. '

A.  Gonon.

Extrait de : Les Saintes Voies de la Croix (1915) Mgr A. Gonon

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15 juillet 2016 5 15 /07 /juillet /2016 00:44

Saint Eugène fut élevé sur le siège épiscopal de Carthage en 481. Il gouvernait cette église avec une sagesse ad­mirable depuis près de huit ans, lorsque le roi des Vandales Ariens, Hunéric, suscita contre les fidèles de Carthage une des plus cruelles persécutions rapportées dans l'histoire de l'Eglise. Un grand nombre de catholiques furent condamnées à l'exil ; les routes, disent les chroniques, étaient couvertes d'évêques, de diacres, de vierges, d'enfants même auxquels on faisait subir d'incroyables tourments.

Saint Eugène fut cependant, cette fois, épargné par Hunéric. Le saint évêque dut consentir à une controverse publique entre les évêques ariens et les prélats catholiques africains, exigée par ce roi impie, dans la pensée que les Ariens vaincraient sans peine les évêques fidèles à la foi de Nicée.

Après avoir vainement demandé que les évêques catholiques de toutes les parties de l'Eglise, celui de Rome en particulier, fussent invités à la controverse, Eugène établit si clairement la divinité de Nôtre-Seigneur, que des Ariens durent cesser la discussion. Ce fut le signal d'une nouvelle persécution.

Saint Eugène fut exilé avec un grand nombre d'évêques et de fidèles dans la pro­vince de Tripoli. Plus tard, relégué près d'Albi, il y construi­sit un monastère. C'est là qu'il mourut dans l'exercice de la pénitence et des bonnes œuvres, le 13 juillet de l'an 505.

Saint Eugène priez pour nous. Hâtez le retour de SS Paul VI et réveillez les endormis et les hérétiques qui se diriges vers l’enfer éternel.

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27 juin 2016 1 27 /06 /juin /2016 07:45

Saint Dysmas, le bon larron crucifié avec Jésus, n’est-il pas le prophète de la peine de mort comme moyen de conversion et source de salut éternel : « Encore, pour nous, c’est justice, dit-il au mauvais larron crucifié avec lui, car nous recevons ce qu’ont mérité nos œuvres ; (…) » Lc 23,41. C’est écrit dans l’Évangile, le livre de Vie ! Et Saint Augustin aura cette phrase si parlante à propos de Saint Dysmas et de sa mort rédemptrice : « Tu voles toute ta vie, et à ta mort, tu voles le ciel ! »

Saint Dysmas en ne se révoltant pas contre la peine capitale qu’il subit par justice envers ses victimes, en assumant la responsabilité de ses actes et leurs conséquences, est dans la Vérité. Il sera accueilli, en récompense, directement en Paradis par le Seigneur.

Cependant le (faux) pape actuel (?), tout à son militantisme abolitionniste affirme autoritairement et contrairement à la Tradition et à la doctrine de l’Église, que l’exécution capitale «ne rend pas justice aux victimes, mais attise plutôt la vengeance. » N’est-ce pas plutôt quand la justice n’est pas rendue, que réparation n’est pas faite, que la vengeance s’amplifie et que le cœur des victimes, des proches des victimes, se durcit ? La loi doit servir à apaiser les tensions d’une société, à favoriser une société où les citoyens se sentent protéger par l’État. Où les criminels ont conscience de la porter de leurs actes et des conséquences s’ils sont pris. Extrait de MPI

NDLR : Cet usurpateur ne peut pas être pape, car Paul VI est toujours vivant. Et de plus avec toutes ces affirmations idiotes, qui pourraient bien penser que ce clone peut représenter Dieu sur la terre ???

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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 08:21

Position d’un véritable représentant de l’Église qui témoigne de la VÉRITÉ… (extrait d’une interview donnée au site LifeSiteNews

LSN: L’Église peut-elle admettre les couples remariés à la Sainte Communion, même si leur deuxième mariage n’est pas valide aux yeux de l’Église?

CB: Ce serait possible si les couples en question décidaient de vivre dans le futur comme frère et sœur. Cette solution mérite spécialement d’être considérée lorsque le soin des enfants ne permet pas une séparation. La décision de ce chemin serait une expression convaincante de pénitence pour le précédent acte d’adultère prolongé.

LSN: L’Église peut-elle traiter la question du mariage d’une manière pastorale différente de l’enseignement constant de l’Église? L’Église peut-elle changer ce même enseignement sans tomber elle-même dans l’hérésie?

CB: Il est évident que la pratique pastorale de l’Église ne peut pas être en opposition avec la doctrine obligatoire, ni l’ignorer. De la même façon, un architecte pourrait peut-être bâtir un très beau pont, mais s’il ne fait pas attention aux lois de l’ingénierie, il risque l’effondrement de la structure. De la même manière, toute pratique pastorale doit suivre la Parole de Dieu si elle ne veut pas échouer. Un changement de l’enseignement, du dogme, est impensable. Celui qui néanmoins le fait consciemment, ou qui le demande avec insistance, est un hérétique, même s’il revêt la Pourpre Romaine.

LSN: Toute la discussion sur l’admission des remariés à la Sainte Eucharistie, n’est-elle pas aussi l’expression du fait que de nombreux Catholiques ne croient plus en la Présence Réelle et pensent plutôt qu’ils reçoivent dans la Sainte Communion juste un morceau de pain.

CB: Il y a en effet une contradiction interne indissoluble chez celui qui veut recevoir le Corps et Sang du Christ et s’unir à Lui, alors qu’en même temps il néglige consciemment Son Commandement. Comment cela peut-il marcher? Saint Paul dit à ce propos: « Celui qui mange et boit indignement, mange et boit son propre jugement… » Mais vous avez raison.
Une bonne partie des Catholiques ne croient plus en la Présence Réelle du Christ dans l’Hostie consacrée. On peut voir cela déjà dans de fait que de nombreuses personnes – même des prêtres – passent devant le tabernacle sans génuflexion.

LSN: Pourquoi y a-t-il aujourd’hui dans l’Église une si forte attaque contre l’indissolubilité du mariage? Une réponse possible serait que l’esprit de relativisme est entré dans l’Église, mais il doit y avoir d’autres raisons. Pouvez-vous en nommer quelques-unes? Toutes ces raisons ne sont-elles pas un signe de la crise de la Foi au sein de l’Église elle-même?

CB: Bien sûr, si certaines normes morales qui ont été valides de façon générale, toujours et partout, ne sont plus reconnues, alors chacun se fait de lui-même sa propre loi morale. Cela a comme conséquence que chacun fait ce qu’il lui plaît. On peut ajouter l’approche individualiste à la vie qui considère la vie comme une opportunité unique d’épanouissement personnel – et non comme une mission du Créateur. Il est évident que de telles attitudes sont l’expression d’une perte profonde de la Foi.

[…]

LSN: L’Église Catholique Allemande est-elle autorisée à emprunter son propre chemin dans la question de l’admission des couples remariés à la Sainte Eucharistie et décider ainsi indépendamment de Rome, comme l’a affirmé le Cardinal Reinhard Marx après la récente rencontre de la Conférence Épiscopale Allemande?

CB: Les affirmations bien connues du Cardinal Marx sont en contradiction avec le dogme de l’Église. Elles sont irresponsables du point de vue pastoral, parce qu’elles exposent les fidèles à la confusion et aux doutes. S’il pense qu’il peut prendre au niveau national un chemin indépendant, il mettra en danger l’unité de l’Église. Il demeure que les normes contraignantes de tout l’enseignement et de la pratique de l’Église sont ses doctrines clairement définies.

La division est aujourd’hui dans l’Eglise sur des sujets de doctrine de base. Le cardinal Marx a été nommé, on peut y ajouter le cardinal Kasper également, ainsi que le cardinal Salvatore Fisichella, tous soutenus par le pape François.

Le cardinal Brandmüller dit très justement qu' »il est évident que la pratique pastorale de l’Église ne peut pas être en opposition avec la doctrine obligatoire » et constate « une perte profonde de la Foi ».

Il faudra bien un jour regarder les choses en face : l’Eglise ne pourra faire l’économie d’accepter de reconsidérer le concile Vatican II en grande partie responsable de cette opposition avec la doctrine et de la perte profonde de la Foi, ainsi que la fabrication de la nouvelle messe de Paul VI qui a ruiné la liturgie de l’Eglise et la Foi en l’Eucharistie.

Xavier Celtillos

Vous pouvez retrouver tous les articles d'actualité religieuse de MPI, augmentés d'une revue de presse au jour le jour sur le site medias-catholique.info

Note d’elogofioupiou : La nouvelle messe n’est pas du véritable Paul VI, mais de son sosie qui est mort en 1978. http://paulvipapemartyr.over-blog.com/article-l-abbe-des-graviers-la-survie-de-paul-vi-93037783.html

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17 juin 2016 5 17 /06 /juin /2016 01:06

Il est-il impossible que toutes les religions soient vrai…

Si je vous demandais : Peut-il être vrai, à Constantinople, que deux + deux font quatre, et également vrai, qu’à Paris, que deux + deux  font cinq ou trois ? Peut-il être vrai, à Constantinople, qu’il y a un Dieu, et également vrai, à Paris, qu’il n’y a point de Dieu ? Peut-il être vrai, à Constantinople, que Dieu a créé l’homme, et également vrai, à Paris, que Dieu n’a pas créé l’homme ? Peut-il être vrai, à Constantinople, qu’entre Dieu créateur de l’homme et l’homme créature de Dieu, il y a des rapports de supériorité d’une part, d’infériorité de l’autre, que ces rapports entraînent certains devoirs de la part de l’homme ; et également vrai, à Paris, qu’entre Dieu créateur de l’homme et l’homme créature de Dieu, il n’y a ni rapports de supériorité d’une part, ni d’infériorité de l’autre, ni aucuns devoirs résultant de ces rapports ?
Peut-il être vrai, à Constantinople, que l’homme est obligé de croire en Dieu, d’espérer en lui, de l’aimer, de le servir, comme Dieu l’entend ; et également vrai, à Paris, que l’homme n’est obligé ni de croire en Dieu, ni d’espérer en lui, ni de l’aimer, ni de le servir, comme Dieu l’entend, ni même de le servir aucunement ? Peut-il être vrai, à Constantinople, que l’homme a une âme immortelle, qu’il y a un jugement après la mort, un enfer et un paradis éternels ; et également vrai, à Paris, que l’homme n’a point d’âme immortelle, qu’il n’y a ni jugement après la mort, ni enfer ni paradis éternels ? Si je vous faisais toutes ces questions et d’autres semblables, que répondriez-vous ? Vous me répondriez : La vérité est une et ne peut changer avec les degrés de longitude ; ce qui est vrai à Constantinople, ne peut être faux à Paris, et réciproquement.
S’il en était autrement, il faudrait dire que le oui et le non sont une seule et même chose ; et que Dieu tient à l’homme ce langage révoltant : Que la vérité existe ou non, que t’importe ? Elle n’existe pas pour toi. Ton devoir est d’obéir aveuglément à tous les fourbes qui se diront envoyés de Dieu ; quelque erreur qu’ils enseignent, tu dois l’admettre ; quelque culte qu’ils établissent, tu dois le pratiquer sincèrement. Le sort t’a-t-il fait naître dans une contrée païenne? Adore les dieux de ton pays ; sacrifie à Jupiter, à Mars, à Vénus ; initie pieusement tes filles aux mystères de la bonne déesse. Tu rendras, en Egypte, les honneurs divins aux crocodiles sacrés et au dieu Apis ; chez les Phéniciens, tu offriras tes enfants à Moloch ; au Mexique, tu prendras les armes pour conquérir des victimes humaines à l’affreuse idole qu’on y révère ; ailleurs, tu te prosterneras humblement devant un tronc d’arbre, devant des pierres, des plantes, des débris d’animaux, restes impurs de la mort. As-tu vu le jour à Constantinople? Répète du fond du coeur : Dieu est Dieu, et Mahomet est son Prophète. A Rome tu mépriseras ce même Mahomet comme un imposteur. » (Comment alors expliquer qu’en 2016,  on ose prétendre le contraire… Celui qui se fait passer pour pape est un imposteur.  C’est là qu’on en est.  Paul VI est toujours bien vivant.)  Réflexion du bloggeur    Voir et télécharger :  Imposture du siècle de Theodore Kolbert (1977)

https://drive.google.com/file/d/0BwuLXsGPXPbYTmJTQV9RQWhON0E/view?usp=sharing

Si je vous demandais encore : Ce qui est vrai aujourd’hui peut-il être faux demain, après-demain, dans cent ans, dans mille ans ? Ou bien ce qui était vrai hier, pouvait-il être faux avant-hier, il y a cent ans, il y a mille ans ? Vous répondriez de nouveau : « La vérité est une, elle ne change pas avec les années. Ce qui était vrai au premier jour du monde, sera encore vrai au dernier. »
Telle serait votre réponse, telle serait la réponse de tout enfant assez instruit pour lier deux idées, et cette réponse est parfaitement inattaquable. Vous voyez donc très clairement qu’il ne peut y avoir plusieurs vraies religions.
En effet, ou ces religions enseigneraient toutes la même chose, ni plus ni moins ; et dans ce cas ces religions seraient une seule et même religion. Ou bien elles n’enseigneraient pas la même chose ; et dans ce cas elles ne seraient pas toutes vraies. Elles seraient même toutes fausses par quelque endroit, une seule exceptée. Vous voyez donc encore très clairement que toutes les religions ne sont pas bonnes, et que ceux qui tiennent ce langage ne savent pas même ce qu’ils disent.
Je dois aller, avant de finir, au devant d’une difficulté qui a pu ou qui pourrait se présenter à votre esprit. On parle souvent de la Religion naturelle ou primitive, de la Religion mosaïque et de la Religion chrétienne, et on dit avec raison que Dieu en est l’auteur : voilà donc trois religions également vraies. La conséquence est fausse, car ces trois noms désignent une seule et même Religion, dans trois États différents : plus simple sous les Patriarches, plus développée sous Moïse, et complétée dans l’Évangile.
Réflexion inspiré de : Mgr Gaume – Catéchisme de persévérance (1889)

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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 06:45

J’ai refusé d’être réduit au silence

Lakeville, 3 juin 2016
Fête du Sacré-Cœur de Jésus

« La nuit est avancée; le jour approche. Laissons donc là les œuvres des ténèbres; revêtons les armes de la lumière. Conduisons-nous comme en plein jour. » Romains 13; 12-13

Chers fidèles,

Cette lettre a pour but de vous faire part de ma décision de quitter la Fraternité Saint-Pie X. Malgré mon sermon du 17 avril dernier, plusieurs seront étonnés d’apprendre mon départ. Je voudrais par conséquent que ces quelques lignes vous manifestent plus clairement les raisons pour lesquelles je pars.

Je voudrais tout d’abord vous dire que je ne souhaitais pas que mon sermon du 17 avril dernier soit publié urbi et orbi et j’ai moi-même fait tout ce que j’ai pu pour empêcher sa diffusion. Je prêchais pour la chapelle de Montréal, portion du troupeau du Seigneur qui m’a été confiée par mon supérieur. Cela dit, le Seigneur a voulu qu’il en soit autrement. Que son saint Nom soit béni!

Je suis né et j’ai grandi au sein de la Fraternité. Je dois tout à l’œuvre de Mgr Lefebvre. C’est pourquoi je suis bien conscient de la gravité du geste que je pose devant Dieu et devant vous et conscient aussi de devoir en rendre compte un jour au Tribunal du Juste Juge.

Depuis plusieurs années déjà les autorités de la Fraternité – elles ne s’en cachent plus – organisent notre ralliement à la Rome apostate. Est-il légitime de se mettre sous des autorités qui ont abandonné la vraie Foi ou d’accepter de leur part une reconnaissance à condition qu’on ne nous demande « aucun compromis [1] »? Je vous laisse en juger par ces paroles du pape Pie XI : « Personne sans doute n’ignore que saint Jean lui-même, l’Apôtre de la charité, que l’on a vu dans son Évangile, dévoiler les secrets du Cœur Sacré de Jésus et qui ne cessait d’inculquer dans l’esprit de ses fidèles le précepte nouveau: « Aimez-vous les uns les autres », interdisait de façon absolue tout rapport avec ceux qui ne professaient pas la doctrine du Christ, entière et pure: « Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez même pas » (Joan. II, 10). C’est pourquoi, puisque la charité a pour fondement une foi intègre et sincère, c’est l’unité de foi qui doit être le lien principal unissant les disciples du Christ. Comment, dès lors, concevoir la légitimité d’une sorte de pacte chrétien, dont les adhérents, même dans les questions de foi, garderaient chacun leur manière particulière de penser et de juger, alors même qu’elle serait en contradiction avec celles des autres? Et par quelle formule, Nous le demandons, pourraient-ils constituer une seule et même société de fidèles, des hommes qui divergent en opinions contradictoires?» Mortalium Animos

Vous savez également, chers fidèles, que la Fraternité a toujours dit dans le passé qu’il était illégitime de s’accorder avec ceux qui se sont écartés de la Tradition et qui ne professent plus la Foi catholique dans son intégrité. Pourquoi donc nous sommes-nous permis de critiquer pendant trente ans la Fraternité Saint-Pierre? Pourquoi avons-nous plus récemment critiqué Campos? Pourquoi avons-nous rejeté les accords de l’Institut du Bon-Pasteur en 2006? Ayant récemment affirmé à un supérieur qu’il faudra que nous cessions de critiquer ces communautés, j’ai reçu la réponse suivante : « Ah, mais nous continuerons de les critiquer! » J’ai alors demandé pourquoi, au nom de quel principe. Je n’ai évidemment pas reçu de réponse.

Non, soit nous nous sommes trompés depuis 1988 et même depuis 1975, soit nous nous trompons depuis 2012. À moins qu’on ne se soit rallié également à une conception subjective de la vérité : ce qui était vrai en 1988 ne l’est plus désormais. Dernière solution – qui est celle au nom de laquelle on semble tout légitimer – : la situation a changé. Nous assistons, dit notre supérieur général, à un tournant dans l’histoire de l’Église : on ne veut plus nous imposer le Concile; le pape François «paraît comme quelqu’un qui voudrait voir tout le monde sauvé, que tout le monde ait accès à Dieu [2] », dit-il encore. Jésus n’a-t-il pas dit : « Celui qui m’aime garde mes commandements » (Jean XIV, 15)? On peut légitimement se demander si le pape François, qui nie pratiquement les commandements de Dieu à la face de la terre entière, cherche vraiment à sauver les âmes. D’autre part, Mgr Lefebvre n’a-t-il pas écrit dans son Itinéraire Spirituel, qui est son testament à ses prêtres : « Il est du strict devoir de tout prêtre et tout fidèle qui veut rester catholique de se séparer clairement de l’Eglise conciliaire, aussi longtemps qu’elle ne retrouvera la tradition du Magistère de l’Eglise et de la foi catholique ! » [3], comme nous le rappelait Mgr Tissier de Mallerais il n’y a pas si longtemps?

Certains diront : « Ce n’est pas encore fait. Attendez que ce soit fait! » C’est ce que j’ai moi-même dit à plusieurs d’entre vous, chers fidèles, depuis des années, espérant et croyant sincèrement que les autorités de notre Fraternité feraient demi-tour. Mais je dois me rendre à l’évidence qu’il n’en est rien. Jour après jour, déclaration après déclaration, on continue d’inoculer dans l’âme des fidèles et des prêtres, l’erreur pernicieuse selon laquelle il serait légitime de rechercher de la part des autorités conciliaires une reconnaissance et une juridiction qui, en raison des défaillances quotidiennes dans la Foi des dites autorités, sont plus que douteuses. Cette erreur qui s’insinue dans les esprits de chacun fait que des prêtres qui étaient connus pour leur intransigeance doctrinale (ce qui est une vertu) deviennent de moins en moins combatifs et seront bientôt prêts à toutes les trahisons.

Cela se fait de façon progressive et sans que nous nous rendions vraiment compte des ambiguïtés qu’on introduit. On a commencé par nous convaincre qu’un Motu Proprio qui met sur le même pied et même qui subordonne le Sacrifice de Notre-Seigneur Jésus-Christ à ce que Mgr Lefebvre appelait très justement la « messe de Luther » était bienvenu et bénéfique. On a remercié les autorités conciliaires pour ce geste, tout en maintenant timidement que seule la messe de Saint Pie V est légitime. C’était un premier pas, ou plutôt un premier faux pas. On nous dira : Le Motu Proprio n’a-t-il pas produit des résultats merveilleux? Mais depuis quand les résultats pratiques sont-ils devenus plus importants que la pureté de la doctrine du Christ? Depuis quand la vérité profite-t-elle de nos compromis humains? «Ne faites pas le mal pour qu’il en sorte du bien», nous dit l’Apôtre. (Romains 3;8)

On nous a ensuite convaincus qu’il était acceptable de chanter un Te Deum solennel pour la publication d’un document qui, en levant les « excommunications » des quatre évêques consacrés par Mgr Lefebvre, redit en principe que nos évêques étaient bel et bien excommuniés. Ce décret de levée des fausses sentences portées à l’encontre de nos évêques n’est rien d’autre en définitive qu’une nouvelle condamnation du geste posé par Mgr Lefebvre que nous avons encore l’insolence après cela d’appeler « notre vénéré fondateur ».

Ne mettant pas en pratique les conseils de Saint Jean ni ceux de Notre-Seigneur Jésus-Christ («Gardez-vous des faux prophètes.» Matthieu 7; 15), de discussions en discussions, de rencontres en rencontres on finit par faire tomber les méfiances qui sont plus que légitimes et salutaires devant des personnes qui nient la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C’est ainsi que notre supérieur est devenu selon le pape François un homme « avec qui on peut dialoguer [4] », avec qui celui qui dirige en ce moment la subversion et la destruction de l’Église de Notre-Seigneur Jésus-Christ estime qu’on fait «du bon travail. [5]» Comment s’étonner après cela qu’on nous accorde de grand cœur une juridiction pour les confessions (juridiction qui ne nous faisait pas défaut)? Comment dire que nous ne demandons rien, que c’est Rome qui nous donne tout? N’avons-nous pas naguère demandé la juridiction douteuse de la Rome conciliaire pour les autres sacrements? Non, vraiment, nous ne demandons rien! Rome qui flagelle Notre-Seigneur Jésus-Christ nous veut du bien! C’est plutôt inquiétant : de quel côté sommes-nous?

Cette nouvelle ligne de conduite de notre Fraternité est imposée aux prêtres, à de nombreux prêtres qui ne l’ont jamais désirée. Réduction au silence, mutations, promotions, procès, menaces, promesses, exclusion, tout devient légitime quand il s’agit de défendre la « position de la Fraternité » qui est en fait – comme toujours dans les révolutions – la position d’une minorité qui a pris le pouvoir et qui manipule avec habileté une majorité passive. Après mon sermon du 17 avril dernier, outre la réaction désespérée de certains confrères, on m’a donné l’ordre de me taire. On a voulu me faire promettre sur mon sacerdoce (!) de ne plus parler du haut de la chaire de la question d’un accord avec Rome qui a perdu la Foi. « Vous avez beaucoup d’autres choses dont vous pouvez parler » m’a-t-on dit. Bien sûr, je suis conscient que l’objet principal de notre prédication n’est pas le ralliement de notre Fraternité à Rome, mais l’Évangile de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Mais je tiens à faire remarquer – vous en êtes témoins, chers fidèles – que c’était la première fois en cinq ans de ministère, que je parlais directement de cette question du haut de la chaire. J’ai refusé d’être réduit au silence. J’ai cependant promis que j’avertirais les supérieurs avant de parler de nouveau de cette question en chaire. « Si vous avez l’intention d’en parler de nouveau, m’a-t-on dit, vous aurez droit de confesser et de dire la messe, mais vous ne pourrez plus prêcher. Sinon, partez de la Fraternité et dites ce que vous voulez. » C’est ce que je fais, chers fidèles, car un prêtre doit prêcher et mettre en garde le troupeau contre les loups qui risquent de le dévorer.

Je n’ai pas de certitude absolue que la Fraternité se ralliera à Rome. Cependant, j’ai la certitude morale qu’elle le fera, étant donnée la volonté exprimée clairement et à de nombreuses reprises de la part aussi bien de Rome que de la Fraternité d’en arriver à un arrangement et étant donné également le ralliement de ces derniers mois des dernières voix épiscopales qui s’y opposaient fermement. Que Dieu nous préserve de ce malheur, cela continuera malgré mon départ d’être ma prière fervente!

En attendant, ayant le jour de mon baptême renoncé non seulement à Satan et aux œuvres de Satan, mais également à ses séductions, je ne peux accepter que mon âme immortelle soit vendue à la secte conciliaire, mais je ne peux accepter non plus qu’elle soit mise en vente. Le fait par conséquent que les supérieurs de la Fraternité aient manifesté à de nombreuses reprises leur acceptation d’un accord pratique sans que les autorités de Rome ne soient revenues à la vraie Foi me suffit à poser prudemment le geste que je pose non sans avoir prié longuement et pris conseil auprès de prêtres prudents. Il n’est absolument pas question pour moi de me taire plus longtemps sur ce qui se fait. J’ai gardé le silence trop longtemps, espérant et vous promettant, chers fidèles, que les supérieurs finiraient par ouvrir les yeux. Mais plus le temps est passé, plus j’ai dû me rendre à l’évidence que ceux qui nous dirigent n’ont pas l’intention de rebrousser chemin.

J’ai dû l’avouer moi-même, parler ouvertement de la trahison que nous vivons est affaire très délicate si l’on reste à l’intérieur de la Fraternité. C’est pourquoi je pars : pour pouvoir prêcher la vérité dans son intégrité, puisque j’aurai un jour à rendre compte de chacune des âmes qui m’auront été confiée. Garder le silence ne m’est plus possible sans me rendre coupable devant Dieu.

J’ai moi-même par le passé sévèrement critiqué les agissements de ce qu’on appelle la «Résistance», que d’autres appellent la «Subversion», d’autres encore la «Fidélité». Je dois dire qu’outre le fait que je ne voyais pas à ce moment les choses aussi clairement que je les vois à présent par la grâce de Dieu, je réagissais principalement aux exactions de certains des confrères qui ont visité notre province et qui ont vu clair mais se sont comportés de façon plutôt cavalière, jetant ainsi le discrédit sur la position courageuse de ceux qui n’acceptent pas la trahison qu’on nous impose. Je tâcherai donc avec la grâce de Dieu d’éviter les attitudes que je dénonçais et de consacrer mon énergie à reconstruire plutôt qu’à m’en prendre à ceux qui veulent nous mettre dans les mains de Rome. Cela dit, dénoncer les erreurs et les tromperies demeurent une nécessité et je le ferai avec le secours de Dieu.

Plusieurs prêtres clairvoyants n’ont pas le courage de réagir à ce qui nous est imposé. Je crois que la raison principale qui les retient est la crainte de briser l’unité des institutions qui ont été si difficiles à construire. Comment accepter qu’en divisant les fidèles, on risque de contribuer à la fermeture de telle ou telle chapelle? Il faut répondre à cela que ce ne sont pas les prêtres fidèles qui sont à l’origine de la division qui gronde dans nos rangs, mais bien les autorités de la Fraternité qui veulent nous faire croire qu’on assiste en ce moment à un tournant dans la situation de l’Église alors que la situation n’a pas changé, seules les têtes ont tourné. Chers fidèles, si les dirigeants de la Fraternité continuent de semer par leurs positions troubles méfiance et confusion, la division ira croissante et il pourra même devenir nécessaire de la faire éclater au grand jour dans nos régions pour le bien de tous.

Pour ma part, je voudrais que le Seigneur m’épargne de devoir briser prématurément l’unité des quelques chapelles que nous avons au Canada-français. C’est pourquoi j’ai pris la décision de me retirer pour l’instant en Acadie. Les fidèles de ces régions n’ont pas accès de façon habituelle à la vraie Messe et aux vrais Sacrements. Ils sont la plupart du temps sans les secours spirituels. Ils doivent élever leurs enfants sans le soutien de l’Église. Aussi ai-je cru bon de me retirer dans ces régions et de concentrer mes efforts à développer les petits groupes qui n’ont que bien peu d’accès aux sacrements, espérant un jour pouvoir remettre dans les mains de la Fraternité des communautés rendues plus ferventes et plus nombreuses par la grâce de Dieu et par mon ministère. Car c’est bien mon espérance la plus grande : que la Fraternité fasse demi-tour de façon claire et sans équivoque, que je puisse lui remettre les missions et que je puisse moi-même rentrer dans les rangs et profiter de nouveau du cadre sacerdotal que nous offre notre Fraternité. Je me fais peu d’illusion sur cette possibilité, mais un miracle demeure toujours possible…

Il demeure cependant évident que plus la situation ira se dégradant, plus il deviendra nécessaire de s’occuper des âmes qui se sentent trahies et trompées au Québec. Mon espérance est que d’autres prêtres se lèvent et viennent porter le secours de la vérité à ceux qui la désirent pour eux et pour leurs enfants. Car s’il est évident que la Fraternité continue de nous donner le secours des sacrements – dont il serait illégitime de se priver sans raison très graves – ce n’est pas une petite chose dans cette crise de l’Église d’avoir accès à une prédication intègre de la vérité et de continuer de voir clair dans les événements pénibles que nous traversons.

Pour terminer, je vous demande de prier que d’autres prêtres trouvent la force de se joindre à ceux qui élèvent la voix pour que de véritables prieurés puissent être fondés pour le bien des prêtres et des fidèles. Vous devez bien sûr toujours prier pour que ceux qui nous dirigent ouvrent les yeux et reviennent aux positions que la Fraternité a toujours tenues. Mais le Seigneur donne-t-il sa grâce à ceux qui s’obstinent malgré toute évidence dans un chemin douteux et dangereux?

Vous suppliant de prier pour moi, je vous assure également, chers fidèles, de ma prière à l’autel et de ma bénédiction.

« Servez le Seigneur dans la joie! » Ps. 99

Abbé Pierre Roy
Mission Notre-Dame-de-Joie
1974 Route 134 Lakeville, E1H 1A6 New Brunswick
[1] laportelatine.org [2] dici.org [3] laportelatine.org [4] lesalonbeige.blogs.com [5] Idem

http://medias-catholique.info/labbe-pierre-roy-explique-son-depart-de-la-fsspx-jai-refuse-detre-reduit-au-silence/2288

elogofioupiou.over-blog.com

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