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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 06:24

La charité exige la haine des ennemis de Dieu

Attention, plus une parole est belle, plus elle est dangereuse. Il est impossible de dire quelle est l'importance du langage. Les mots sont du pain ou du poison, et c'est un des caractères de notre époque que la confusion universelle. Les signes du langage sont des instruments redoutables par leur complaisance. On peut faire d'eux l'abus qu'on veut en faire ; ils ne réclament pas. Ils se laissent déshonorer, et l'altération des paroles ne se révèle que par le trouble intime qu'elle produit dans les choses.

Il y a un mot de saint Paul dont la profondeur est tout à fait inconnue : l'Apôtre des nations déclare que quand il transporterait par la foi des montagnes, sans la « charité » il n'est rien.

Qui sait jusqu'où va ce dernier mot ? Celui qui l'a pro­noncé connaissait d'étranges secrets.

Satan est celui qui n'aime pas, disait sainte Thérèse, et sainte Brigitte entendit sortir de la bouche du mau­dit cet aveu terrible. Satan, parlant à Jésus-Christ, lui dit ces mots : O Juge, je suis la froideur même.

Celui qui n'aime pas n'est rien, dit saint Paul.

Dans quelle relation le néant et le péché sont-ils l'un avec l'autre? Quel nom porterait l'amour dans une langue supérieure à la nôtre, et quel nom porterait la substance ? Ne serait-ce pas le même nom? Quoi qu'il en soit des mystères que garde au fond d'elle-même l'inti­mité, en tous cas, dans l'ordre moral, la charité est la loi de la vie. Elle est le principe même de l'activité. Si les hommes n'avaient pas tant d'affaires sur les bras, peut-être pourraient-ils réfléchir un moment sur cette chose trop vulgaire pour être remarquée, et trop pro­fonde pour être comprise.

Mais, par cela même que la charité est la chose su­blime, la réalité par excellence et la moelle des os de la créature, par cela même l'abus de la charité et le mau­vais usage de son nom doit être spécialement et singu­lièrement dangereux. Plus ce nom est beau, plus il est terrible, et s'il se tourne contre la vérité, armé de la puissance qu'il a reçue pour la vie, quels services ne rendra-t-il pas à la mort ?

Or, on tourne le nom de la charité contre la lumière, toutes les fois qu'au lieu d'écraser l'erreur, on pactise avec elle, sous prétexte de ménager les hommes. On tourne le nom de la charité contre la lumière, toutes les fois qu'on se sert de lui pour faiblir dans l'exécration du mal. En général, l'homme aime à faiblir. La défail­lance a quelque chose d'agréable pour la nature déchue; de plus, l'absence d'horreur pour l'erreur, pour le mal, pour l'enfer, pour le démon, cette absence semble deve­nir une excuse pour le mal qu'on porte en soi. Quand on déteste moins le mal en lui-même, on se prépare peut-être un moyen d'excuser celui qu'on caresse dans son âme. De générale qu'elle était, l'atténuation se focalise, et l'homme s'adoucit vis-à-vis de la faiblesse qui veut l'envahir, quand il a pris l'habitude d'appeler charité l'accommodement universel avec toute faiblesse, même lointaine.

Il y a un mot, dans David, auquel on ne fait pas attention. Le voici :

« Le jour où le mal est entré dans le monde, il est né quelque chose d'irréconciliable.» La charité, l'amour en­vers Dieu exige, suppose, implique, ordonne la haine envers l'ennemi de Dieu.

Dans l'ordre humain, l'amitié ne se mesure pas si bien à la vivacité de la tendresse qu'à la sympathie vis-à-vis de la souffrance. Si votre ami est heureux, vous pouvez, manquer de tendresse à un moment donné et être encore son ami. Si votre ami est victime, dans sa personne ou dans son honneur, d'un accident, d'un attentat quelconque et que vous sentiez faiblement son mal, vous n'êtes plus son ami,

Voyez une mère : je la suppose bonne et intelligente. Elle redoute pour son fils une certaine relation ; il y a une fréquentation qu'elle voudrait rompre; une approche qui la fait trembler. Et pourtant l'homme devant qui elle sent le malaise de la crainte semble l'ami de son fils. Rien ne justifie en apparence cet avertissement sans parole qui ressemble à une antipathie capricieuse, qui menace et ne s'explique pas. En général, quand ce fait arrive, le moment ne se fait pas longtemps attendre qui justifie la terreur. L'enfant était menacé. La mère le sen­tait sans le savoir, et l'horreur d'une chose absolument inconnue était née en elle. Cette horreur était née sans connaissance ; elle était née pleine de lumière et vide de science. De quoi l'horreur du mal était-elle née? Elle était née de l'amour.

(À suivre avec : Le rendez-vous de la suprême justice…)

Extrait de : L’HOMME, la vie… Ernest HELLO (1936)

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11 juillet 2017 2 11 /07 /juillet /2017 19:50

La poésie légère ou la passion du malheur…   

Une illusion très répandue parmi les personnes vertueuses, qui croient que leur vie aurait plus d’intérêt, plus de variété, plus de liberté, si le mal se mêlait plus souvent au bien dans leur pratique journalière.

Ces pauvres gens s'abstiennent quelquefois du mal, parce qu'ils croient devoir s'en abstenir ; mais ils s'en abstiennent sans le mépriser; ils s'en abstiennent avec une sorte de regret. Quelque chose d'eux-mêmes reste avec lui quand ils le quittent ; ils ne le désertent pas à tous les points de vue. Ils ne savent pas combien il est fade, comment il est ennuyeux. Ils n'ont pas horreur de lui.

Un certain attrait pour ce qui fait tomber ; un cer­tain regret de ne pas toucher au fruit défendu ; un cer­tain partage de l'âme entre le bien et le mal ; un certain sentiment, vague et inconscient peut-être, que la poé­sie est diminuée par l'exclusion du péché et du mal­heur ; une certaine absence d'exécration en face du monstre infernal, surtout si son langage est élégant, si son visage est fardé, si son exigence est modérée, toutes ces pensées abominables ne dominent pas seulement les hommes livrés à l'erreur ; elles se glissent, elles s'insinuent dans les âmes honnêtes qui veulent être bonnes et droites. La fente par laquelle elles entrent, c'est la déchirure de l'unité. Les âmes dont je parle veulent le bien ; mais elles ne savent pas assez tota­lement, assez pleinement, assez pratiquement, assez abso­lument l'unité du vrai, du beau et du bien. Elles ne savent pas la laideur épouvantable de tout ce qui n'est pas la vérité pure. Elles ne savent pas la honte effroyable, sans nom, sans mesure et sans restrictions de toute chose appelée honneur, si cet honneur n'est pas la dignité du vrai ; de toute chose appelée gloire, si cette gloire n'est pas la magnificence de la pureté. Elles ne savent pas cette unité profonde du vrai, du beau, du bien, unité qui doit être non pas seulement notre pen­sée, mais notre vie, et nous faire circuler dans le sang l'horreur de tout mensonge, surtout s'il est déguisé.

Beaucoup de gens croient qu'il faut, par vertu, s'abstenir du bonheur, parce que le bonheur est dan­gereux, ils ne savent pas qu'il faut, par vertu, s'abstenir du malheur, parce que c’est le malheur qui est dangereux.

Un des caractères que possède le goût du malheur, c’est la stérilité de ce malheur et l'inutilité du regard qu'on jette sur lui. Le malheur est un aliment pour la vanité, pour la curiosité, pour l'illusion, pour le néant.  Il n'a ni leçons, ni lumières, ni remèdes. Il ne sert à rien, il ne sert qu'à faire parler et à faire pleurer, malgré la di­gnité de la parole et la dignité des larmes qu'il outrage par son approche. Le malheur, dans ces conditions-là, devient une position et remplace, par une attitude mélancolique, le travail qu'on ne fait pas; car le goût du malheur est une des formes de la paresse, et comme la littérature contemporaine a été, dans sa partie dépra­vée, l'apologie de la paresse, cette littérature a propagé et vanté le goût du malheur.

Cette paresse dont je parle est une paresse adaptée aux hommes qui se croient grands, une paresse verbeuse, déclamatoire, doctorale et emphatique qui méprise l'action. Cette paresse, non contente de la pratique, s'élève à la hau­teur de la théorie. Elle ne fait rien parce qu'elle est trop majestueuse pour agir. Elle s'admire dans sa niaiserie et surtout dans sa douleur. Elle tâche de pleurer et fait étalage des larmes stériles qu'elle essaye de répandre. Cette paresse prend quelquefois la plume pour donner aux hommes la passion du malheur. Les lamentations qui naissent ainsi n'ont ni vertu ni beauté. Elles ne cor­rigent ni n'éclairent ; elles énervent et enorgueillissent.

À propos de la passion du malheur, je vais signaler un genre de poésie qui vit de larmes, qui se nourrit de sang humain, qui s'abreuve de désespoir. Elle a un nom la poésie légère.

Ceux-là seuls seront étonnés de ce que je viens de dire,  parce qu’ils n'ont pas réflé­chi  à la légèreté que le désespoir contient; la poésie légère parle d'amours trompées, de vies perdues, de douleurs éternelles, de tristesses sans espérance, de rêves sans réalisation. La poésie légère est faite de sépulcres et d'ossements. Elle est morne, elle est noire, elle est terne, elle est stérile. Elle est lourde comme le vide ; elle est écrasée sous le fardeau qu'elle porte, et il y a de quoi; car ce fardeau, c'est l'absence de Dieu. Toutes ces rêvasseries pleines de soupirs, de larmes et de men­songes, sont vides de Dieu et pleines de l'homme. Sous la charge qu'elle traîne, la poésie légère a le droit de suc­comber. Le chant du deuil ignore la joie et la lumière qui comp­tent parmi les devoirs de la poésie. La poésie légère célèbre le malheur, parce qu'elle manque de gravité. La poésie austère, celle qu'il faut aimer, célèbre la joie,  parce que la joie vient de Dieu, disait le Roi-Prophète, et les psaumes de la Pénitence sont remplis du nom delà joie, parce que la pénitence de David était sérieuse et divine. Si son regret eût été léger et humain, David eût dit adieu, par forfanterie, à l'espérance. La joie est l'austérité de la poésie. Si la rosée est féconde, certes les larmes doivent l'être. Parmi les richesses de la création, il n'y a pas de richesses peut-être qui aient été plus prostituées que les larmes. Sainte Rose de Lima disait «qu'elles appar­tiennent à Dieu, et que celui qui les donne à un autre les vole au Seigneur.» Or les larmes sont devenues des abominations. Elles, dont l'essence est de se cacher, elles sont devenues des parades, des poses, des atti­tudes. Elles, qui sont les sanglots de là vérité, quand la vérité ne peut plus parler, elles sont devenues des mensonges. Elles, qui sont des forces, elles sont devenues des dissolvants. Elles, qui sont des sources de vie, cachées plus haut que la pensée, elles sont devenues des sources de mort, cachées plus bas que la défaillance. Il y a dans les larmes prostituées quelque chose qui ressemble aux sacrifices humains.

Le christianisme a restitué les larmes, comme le sang, au Créateur des cieux et des eaux. Il les a placées près des sources de la vie! Jésus-Christ pleura près du tombeau de Lazare. Les larmes de Madeleine sont deve­nues un des grands souvenirs de l'humanité. Les peintres feraient bien de ne pas y toucher légèrement, et de ne pas les confondre avec les larmes contraires, dans la crainte d'un attentat. Les larmes sont montées si haut, qu'elles sont à leur place au tribunal de la pénitence, quand tout près d'elles le sang de Jésus-Christ tombe avec l'absolution sur la tête du pécheur.

Dieu fait ce qu'il veut des choses qu'il touche ! Il les emploie quelquefois à des usages étonnants ! S'il touche les larmes, il fait d'elles la force des faibles et la ter­reur des forts.

Le langage chrétien désigne par un mot énergique la douleur d'avoir péché. Ce mot est la contrition, qui veut dire brisement. Si l'habitude ne jetait pas sur toutes choses le voile gris de l'indifférence, les hommes seraient singulièrement frappés de ce mot magnifique. Mais voici ce que je voulais dire : la contrition est pleine de joie. Le brisement du cœur est plus délicieux que les choses les plus recherchées. Je ne parle pas des délices vagues de certains sentiments qui ressem­blent à des rèves, délices stériles et affaiblissantes. Les délices dont je parle sont des réalités fortifiantes, actives, fécondes. Ce sont des joies qui font agir.

Pour apprécier un acte fait dans la vérité, il est bon de regarder le même acte accompli dans l’erreur. A côté du re­pentir, qui est un nom moins beau de la contrition, il y a le remords. Le repentir est bon ; le remords est mauvais. Le repentir donne la joie et le remords la tristesse. C'est que Dieu est dans le repentir, et Dieu n'est pas dans le remords.

Le repentir calme le coupable ; le remords l'exaspère. Le repentir lui ouvre l'espérance, le remords la lui ferme. Le repentir est plein de larmes, le remords plein de terreurs. Le remords fait voir des fantômes, le repen­tir fait voir des vérités.

Mais je préfère le nom de la contrition même au nom du repentir. Je trouve dans la contrition beaucoup plus de joie et de lumière. Je veux, à ce propos, attirer votre at­tention sur le langage du christianisme, langage étonnant de profondeur, qui ouvrirait des avenues sans fin devant nos intelligences et devant nos âmes, si l'habitude n'était pas toujours là pour méconnaître les dons de Dieu, pour passer, sans lever la tête, sous les étoiles et sous les paroles du ciel. Or le christianisme nous dit dans son langage :

« Faites un acte de contrition. »

Un acte de contrition !

Quelle merveille, si l'habitude n'était pas là !

Aux yeux de l'homme qui ne sait pas son âme, la contri­tion semblerait être, comme la tristesse humaine, quelque chose de purement passif; un amoindrissement, la perte de forces ; et c'est exactement le contraire qui est vrai. Chose admirable !

La contrition est un acte.

Une certaine sagesse inférieure pourrait dire au cou­pable :

« Ne vous abandonnez pas à la douleur ;

soyez homme : montrez un courage viril.»

Le christianisme lui dit : Faites un acte de contrition.

Extrait de : L’HOMME, la vie… Ernest HELLO (1936)

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10 juillet 2017 1 10 /07 /juillet /2017 08:40

LE TRAVAIL ET LE REPOS…

«Travailler, c'est chose simple, mais se reposer, voilà le difficile»

L'année finit, l'année commence. Voici donc l'heure de rajeunir : Adveniat regnum tuum ! Nous rajeunirons aux sons des cloches qui chantent la marche du temps, si nous suivons l'étoile qu'ont aperçue les rois Mages. Nous rajeunirons, si nous laissons là les petites choses, qui sont toujours vieilles, pour vivre dans l'Immense ; si nous rapprochons la science et l'art de l'éternelle beauté, qui est l'éternelle jeunesse.  Jusqu’au Dieu qui réjouit ma jeunesse. (ad Deum qui lœtificat juventutem meam.)

Vous rajeunirez, vous tous qui vous plaignez du temps, à la fois lourd et rapide pour vous, le jour où vous voudrez servir les intérêts de la vérité sur la terre, et combattre pour elle. Nous rajeunirons tous, si nous obtenons de Dieu et de nous-mêmes deux choses, que je lui demande et qu'il me demande : « le travail et le repos ».

Travailler, c'est chose simple, mais se reposer, voilà le difficile. Nous sommes affamés de travail ; mais le repos demande un effort. L'homme travaille sans repos quand il agit, ne comptant que sur lui ; il tra­vaille et se repose quand il agit, comptant sur Dieu d'abord.

Vous  ne  pouvez rien  faire  sans moi, a dit Jésus-Christ.

Qui de nous peut se procurer, par ses propres forces, une minute de vie ? Si l'homme voulait s'inquiéter, il faudrait s'inquiéter de tout, car tout le menace avec la supériorité d'une force écrasante qui pèse sur un roseau. L'air qu'il respire peut l'empoisonner. Dieu le tient par un fil, suspendu au-dessus de l'abîme. Si l'homme conçoit un projet, ce projet exige, pour sa réalisation, un certain nombre de mouvements maté­riels et moraux, chez une foule d'êtres qui ne dépendent pas de lui. Il faut déterminer. Il faut que le monde extérieur lui prête une complicité qu'il est sans force pour se procurer. Autant vouloir compter sur la force de son petit doigt pour pousser les planètes dans l'espace, que d'entreprendre une œuvre appuyée sur soi, que de lutter avec ses propres forces contre la nature et l'humanité. Mais, chose merveilleuse ! L’ac­tion de l'homme, y compris sa passion, peut s'unir à l'action de Celui qui Est. Tout acte humain, fût-ce le plus impuissant, perd son impuissance s'il s'unit à l'acte de la Rédemption. Dieu nous accorde et nous ordonne d'accepter la gloire féconde d'une activité qu'il unit à la sienne. Nous agissons avec lui, et notre travail se repose en lui.

Qui de nous peut mesurer l'immensité de son action?

Il faudrait suivre les ricochets de nos actes et pouvoir entendre les échos de nos prières.

Nous ne sommes pas capables de nous mesurer.

Il y a, pour l'homme, deux choses, entre autres, qui sont incompréhensibles : sa puissance : Je peux tout par Celui qui me fortifie ; son impuissance : Sans moi, vous ne pouvez rien faire.

L'Orient déchu a oublié la puissance de l'homme ; de là, la fatalité, qui oublie l'acte humain.

L'Occident déchu a oublié la puissance de Dieu et l'impuissance de l'homme isolé ; de là, l'orgueil et l'in­quiétude, qui oublient l'acte divin.

Ces deux vices établissent l'indifférence, qui est la négation pratique.

La vérité produit l'humilité, qui s'oppose au vice occidental, à l'orgueil inquiet ; et l'activité, qui s'op­pose au vice oriental, à la paresse fataliste.

La vérité produit à la fois le travail, qui est la vertu propre de l'Occident et le repos, qui est la vertu propre de l'Orient.

Tourné vers l'Orient, la vie occidentale, Rome a proclamé l'Immaculée Conception de celle qui a répondu Fiat ! À l'ange Gabriel : de celle que l'Église appelle : Porte orientale.

Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour les deux hémisphères !

Extrait de : L’HOMME, la vie… Ernest HELLO (1936)

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9 juillet 2017 7 09 /07 /juillet /2017 07:28

LE RIRE ET LES LARMES…

Parmi les phénomènes les plus singuliers, les plus caractéristiques, les plus frappants, les plus mystérieux de la nature humaine, il faut compter le rire et les larmes.

Que signifie le rire ! Que signifient les larmes ?

Je ne vais pas essayer de répondre à cette question tout entière. Elle est immense, insoluble, invincible. Je vais indiquer une des faces qu'elle présente.

Le rire et les larmes semblent être les deux aimants de nom contraire, les deux pôles opposés d'une certaine électricité mystérieuse.

Cette Électricité serait-elle la Force qui préside à la fois aux jours et aux nuits de ce monde relatif, et qui s'appelle la Relation ?

S'il en était ainsi, il me semble que le rire serait la Parole de la Relation brisée, et que les larmes seraient la Parole de la Relation sentie.

Expliquons ceci par quelques applications. Qu'est-ce que le ridicule, sinon la relation détruite entre les choses ?

La disproportion est la chose qui fait rira.

Un enfant veut être terrible et n'en a pas les moyens. Il fait rire... La cause fait semblant d'être grande, l'effet est nul, la relation manque.

L'ironie est une distance qu'on établit entre celui qui parle et celui qui écoute, ou celui dont on parle. C'est pourquoi elle choque tant.

L'ironie semble dire : Vous êtes d'un autre monde que moi. Je vous regarde de si loin que je ne sens pas ce que vous voulez, me faire sentir. Je le vois, parce que j'ai deux yeux, mais je ne le sens pas, parce que la rela­tion entre vous et moi est brisée. Je suis trop haut, et vous êtes trop bas.

Voilà l'ironie ordinaire, qui contient ordinairement une somme plus ou moins grande d'amour-propre.

Qui sait s'il n'y aurait pas une ironie extraordinaires laquelle briserait le rapport en sens inverse et dirait à quelqu'un : Il n'y a rien de commun entre vous et moi. Vous êtes trop haut et je suis trop bas ?

Cette ironie renversée partirait de l'Abîme, et il y en a peu d'exemples dans l'histoire ! Cependant je ne vou­drais pas dire qu'il n'y en a aucun exemple.

En général, le rire vient de la légèreté. Celui qui rit beaucoup est léger ou se fait léger accidentellement, par nécessité, ou par circonstance.

Le rire indique qu'on s'arrête à la superficie de la chose dont on parle. On la regarde du dehors; elle est bizarre, on rit ! Si on enfonçait un peu, qui sait ce qui arriverait et si, au lieu du rire, on ne trouverait pas autre chose ?

La folie est chose affreuse, et cependant elle peut faire rire, tant le rire ressemble peu à la gaieté. Elle peut faire rire, parce qu'elle brise la Relation et rassemble des idées qui ne s'assemblent pas entre elles. Un homme ivre peut faire rire, malgré le dégoût qu'il inspire, parce qu'il a perdu le sentiment de la Relation. La fami­liarité excessive, l'expression excessive du respect, le tutoiement, les titres d'honneur, l'absurdité du rêve ou celle de l'ivresse, toutes les brisures de la Relation peuvent amener le rire.

C'est que la Relation est chose sérieuse. La Relation est intime, profonde; qui sait la place qu'elle occupe dans l'ordre universel ?

Celui qui la brise défait le monde peut-être ; et le rire a l'air d'un éclat de joie poussé par quelqu'un sur un monde détruit.

La férocité peut rire ; celui qui a tué sans émotion peut rire ; la légèreté peut rire ; l'indifférence peut rire ; l'insouciance peut rire.

Mais n'y aurait-il pas un rire triomphant, qui serait le signe superbe de la Relation dépassée ? Qu'arriverait-il si l'Essence... ?

Arrêtons-nous… Silence !

Deux hommes ont eu des relations. (Voici le mot de relation qui revient au pluriel.) Ils entrent en discus­sion. La discussion dégénère en querelle.

Ils se raillent ; ils rient l'un de l'autre.

Puis chacun rentre chez soi. Et, dans le silence de la solitude, le souvenir du passé revient.

Ceux qui riaient tout à l'heure pleurent silencieuse­ment.

C'est la Relation qui se fait sentir.

Le rire était produit par la superficie des choses, les larmes par leurs profondeurs. Les larmes sont les eaux de l'abîme; elles sortent des lieux très bas, très profonds, très cachés ; elles révèlent souvent à celui qui les verse ou à celui qui les voit l'existence de profondeurs qu'il ignorait dans lui-même ou dans les autres.

Dans ces profondeurs ignorées, où généralement l'homme oublie de descendre, dans ces profondeurs ignorées se meuvent les relations qu'il a eues, qu'il a et qu'il aura avec l'universalité des choses. Le souvenir est un endroit plein de larmes, parce que le souvenir est plein de relations.

Le présent est quelquefois l'endroit du rire, parce qu'il cache souvent la profondeur sous la superficie, et la Relation sous son défaut. Le Présent montre la rela­tion absente ; le Présent montre en quoi la relation n'est pas complète; il la montre s'évanouissant sous les acci­dents qui la surchargent ; de là, le rire. Le Présent est fait de pièces et de morceaux; il est bigarré et voile les rapports secrets des choses sous le costume extérieur, capricieux, changeant que les circonstances multiples leur imposent. Le Présent a l'air d'un caprice. Il cache son vrai nom sous les fantaisies de son déguisement.

Mais le Passé parle sur un autre ton. Le Passé dé­gage solennellement les choses de leur apparence. Leur bizarrerie s'évanouit sous leur réalité sérieuse.

Le Passé dégage les événements de l'accident qui les isolait, et les montre ensemble dans la relation qui les unit. Le Passé montre les liens qui unissent les choses entre elles. Le Présent cachait cette petite tresse imper­ceptible ; le souvenir la découvre, et les larmes, sortant de la retraite mystérieuse où elles dorment en attendant qu'on les appelle, viennent voir le jour en disant : Nous voici.

Elles disent : Nous voici, quand l'homme se souvient; car le souvenir appelle la Relation ; elles disent : Nous voici, quand l'homme se plonge dans l'amertume des eaux profondes : car il y trouve la masse confuse des objets qu'il a autrefois connus ; elles disent : Nous voici, quand l'homme est visité par la Joie, la Joie sublime et torrentielle qui éclaire comme la foudre l'obscurité profonde des nuits, montrant à la lueur du même éclair la face de la terre, la face de la mer et la face des cieux ; elles disent : Nous voici, quand l'homme admire ; car l'Admiration est une Explosion de l'Unité qui interdit l'isolement à tout ce qu'elle rencontre sur sa route. L'Admiration embrasse ce qu'elle voit et montre aux créatures surprises le lieu où elles sont ensemble, le lieu où elles sont à genoux…

Extrait de : L’HOMME, la vie… Ernest HELLO (1936)

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8 juillet 2017 6 08 /07 /juillet /2017 07:25

L'INDIFFÉRENCE, c’est une maladie mortelle…

Le Oui et le Non sont en présence. Bien des gens, qui ne savent rien, reprochent à la vérité d'être intolérante. Il faut s'expliquer sur ce mot.

On dirait, à les entendre, que la vérité et l'erreur sont deux êtres qui peuvent traiter d'égal à égal ; deux reines, toutes deux légitimes, qui doivent vivre en paix, chacune-dans son royaume ; deux divinités qui se par­tagent le monde, sans que l'une ait le droit d'arracher son domaine à l'autre. De là l'indifférence, qui est le triomphe de Satan la haine lui plaît, mais ne lui suf­fit pas: il lui faut l'indifférence.

L'indifférence est une haine d'un genre à part: haine froide et durable, qui se masque aux autres et quelque ­fois à elle-même derrière un air de tolérance, — car l'in­différence n'est jamais réelle. Elle est la haine doublée du mensonge.

Il faudrait aux hommes, pour vomir chaque jour contre la vérité un torrent d'injures ardentes, une cer­taine détermination qui n'est pas dans leur caractère.

Le parti qu'ils prennent, c'est de ne prendre aucun parti. Et pourtant la haine qui crie est bien plus expli­cable, étant donné le péché originel, que la haine qui se tait. Ce qui m'étonne, ce n'est pas d'entendre le blas­phème sortir d'une bouche humaine. Le péché originel est là ; la liberté de l'homme est là ; le blasphème a son explication. Mais ce qui me plonge dans une stupéfac­tion absolument inexprimable, c'est la neutralité,

II s'agit de l'avenir humain et de l'avenir éternel de tout ce qui a, dans l'univers, intelligence et liberté. Il s'agit certainement et nécessairement de vous-même, comme aussi de toute personne et de toute chose. Donc, à moins que vous ne vous intéressiez ni à vous-même, ni à aucune personne, ni à aucune chose, il s'agit cer­tainement et nécessairement d'un intérêt sacré pour vous. Si vous êtes vivant, excitez en vous la vie. Pre­nez votre âme et apportez-la dans la mêlée ! Prenez vos désirs, prenez votre pensée, votre prière, votre amour ! Prenez dans vos mains les instruments dont vous savez vous servir et jetez-vous tout entier dans la balance où tout pèse.

Si vous êtes endormi, réveillez-vous. Si vous êtes mort, ressuscitez. Cherchez dans votre vie passée, dans votre vie éteinte le meilleur de vos souvenirs. Rappelez-vous le parfum matinal des rosées d'autrefois que vous avez dû sentir, et voyez si vous avez la force de dire : Qu'importe!

Placé entre le feu de ceux qui aiment et le feu de ceux qui haïssent, il faut prêter main forte aux uns et aux autres. Sachez-le donc! Ce n'est pas à l'homme en gé­néral, c'est à vous en particulier que l'appel est fait ; car toutes les forces morales, intellectuelles, maté­rielles, qui se trouvent à votre disposition, sont autant d'armes que Dieu vous a mises dans les mains, avec la liberté de vous en servir pour lui ou contre lui. Il faut vous battre ; vous vous battez nécessairement. Il ne vous est laissé que le choix du camp.

Jésus-Christ, quand il est venu au monde, a demandé tout aux hommes, s'étant fait pauvre plus que les plus pauvres. Il a demandé une place pour naître, on la lui a refusée. Les hôtelleries étaient remplies : c'est une étable qui s'est ouverte. Il a demandé une place pour vivre : on la lui a refusée. Le Fils de l'Homme n'a pas eu où reposer sa tête ; et quand il s'est agi de sa mort, il n'a pas eu cinq pieds de terre pour s'étendre : la terre l'a rejeté entre le ciel et elle, sur une croix.

Or, celui qui a demandé demande encore. Il demande une place pour naître : — ces gens qui remplissaient les hôtelleries, et qui, ne se dérangeant pas, ont envoyé Jésus naître entre un bœuf et un âne, représentent admirablement l'insignifiance inouïe des bagatelles en­nuyeuses auxquelles les hommes se sacrifient, dans un holocauste inexprimable.

Un homme qui fait un livre, qui a une imprimerie à son service, dispose d'une puissance incalculable. Nul n'a mesuré et ne mesurera jamais les actes intérieurs ou extérieurs qu'il provoque ou qu'il arrête. Or, deman­dez donc à un étranger, à un voyageur qui ne serait pas fait aux habitudes de la terre, qui ne connaîtrait pas la stupidité humaine, quel usage fait en général, de la force mise dans leurs mains, ceux qui portent ainsi la parole devant le monde.

Imaginez sa réponse, et imaginez son étonnement, s'il ouvrait au hasard un livre et un journal. Mais quelles proportions prendrait, dites-moi, cet étonnement si l'auteur de ce livre ainsi ouvert ajoutait : « Il est vrai que j'ai parlé pour ne rien dire ; mais c'était dans l'in­tention d'amuser mes lecteurs : car nous sommes tous convaincus que les choses insignifiantes, qui ne touchent en rien ni Dieu ni l'homme, offrent seules de l'intérêt au public, et que la vérité est ennuyeuse. »

De toutes les folies que le diable inspire, voici la plus digne de lui. La vérité est ennuyeuse. La vérité ! Mais c'est elle qui est la béatitude ! La vérité ! C'est elle qui est le principe des extases ! C'est elle que toutes les splendeurs connues s'efforcent de symboliser. C'est elle dont les rayons lointains causent des transports incon­nus.

C'est elle qui faisait fondre de bonheur, au centre du désert, l'intelligence glorieuse de saint Athanase exilé, pendant que ceux qui l'avaient envoyé là pour le punir s'ennuyaient à mourir dans leurs palais !

L'âme humaine est faite pour la pâture divine, dans le temps comme dans l'éternité. Il n'y a pas deux sources de bonheur, il n'y en a qu'une, mais elle ne tarira pas, et tous peuvent y boire ! Avez-vous donc l'amour de l'ennui ? Adressez-vous au néant. Avez-vous donc l'amour de la Vie, l'amour du Bonheur, l'amour de l'Amour ? Adressez-vous à l'Être.

Me parlerez-vous encore de l'indifférence à laquelle l'erreur a droit ? Que diriez-vous d'un médecin qui, appelé près du lit de votre femme malade, refuserait de la traiter par égard pour la maladie, qui exige les bons procédés de l'indifférence ? « Car, enfin, dirait ce méde­cin, entre la maladie et la santé je suis impartial ; je suis éclectique : eh bien, pourquoi la maladie ne vau­drait-elle pas la santé ? Le choléra pourrait vous faire connaître des crampes que vous ignorez sans lui. Il faut goûter de tout, tout admettre, tout essayer. Pourquoi ne pas essayer du choléra ? Vous le jugez sur l'autorité des autres : chose indigne d'un philosophe ! Il faut l'ap­précier vous-même, pour que votre appréciation soit raisonnable. L'angine peut vous orner la gorge de végétations que la santé vous refuse. C'est une richesse et un progrès ? Sans doute cette végétation n'est qu'à moitié légitime, mais ne serait-ce pas aller un peu loin que de la condamner ! Cela serait, tomber un peu dans le fanatisme. »

Vous sentez l'horrible et le ridicule, quand il s'agit des choses visibles.

Sachez donc que les maladies, les végétations du corps humain, les champignons, les cancers, etc., sont une conséquence de ces horreurs invisibles que l'Apôtre appelle les productions superflues du péché. Songez que le mal physique, dont vous ne pouvez pas nier l'hor­reur, est la conséquence, le reflet, l'avertissement de l'erreur et du mal invisible.

Qu'est-ce donc que l'erreur, puisqu'elle engendre de tels enfants !

Et maintenant jugez, s'il vous plaît, l'indifférence, elle qui demande que l'erreur soit !

Moi, je n'ose pas y penser.

Satan est le prince de l'ennui, du désespoir et de toute douleur.

Dieu est le maître de la joie.

Que l'indifférence se regarde donc et qu'elle se juge !

Voilà l'indifférence théorique et dogmatique. Quant à l'indifférence pratique, elle tient à peu près ce langage :

« J'ai la peste ! il n'est pas impossible que la peste soit la conséquence de l'erreur et du mal : vous le dites et je ne le nie pas. Il est certain que je suis sur la route de la mort ; il est possible que je sois sur la route de l'enfer, et que tout cela vienne de l'erreur. Il est vrai que je m'ennuie, que les sensations s'émoussent avec l’âge et que la mort viendra. Cette pensée est désagréable. Cependant si Dieu me proposait de quitter un instant ses choses ennuyeuses, monotones, menteuses, mourantes et mortelles, qui me conduisent au désespoir présent et au désespoir éternel, puis de les échanger contre la vie, la joie et la béatitude, je refuserais : je ne l'écouterais même pas me parler.

J'irais jouer un jeu qui m'ennuie et lui dirais: Va-t'en.

Va-t'en, Maître de l'extase et propriétaire de la joie !

Va-t'en, Soleil qui se lève dans tes flots de pourpre et d'or !

Va-t'en, Majesté !

Va-t'en, Splendeur !

Va-t'en, Toi qui as sué le sang au jardin des Oliviers !

Va-t'en, Toi qui as été transfiguré sur le Thabor !

Va-t'en ! Je vais au café, où je m'ennuie. »

Pourquoi y allez-vous ?  Parce que j'en ai l'habitude.

Extrait de : L’HOMME, la vie… Ernest HELLO (1936)

Elogofioupiou.over-blog.com

 

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19 juin 2017 1 19 /06 /juin /2017 11:18

VERS LE PARADIS ou vers l’Enfer…

C’est à vous de faire votre choix ?

Il y a départ à toutes les heures.

Pour chacun de nous, normalement c'est le BON DIEU qui décide l'heure et le jour.  Le suicide et l’aide à mourir ne son pas de Dieu, mais de Satan.

Le prix des billets varie.  Cependant l'état de grâce et les sacrifices volontaires et l’acceptation des souffrances sont parmi les conditions préalables pour parvenir au C I E L.

C'est un voyage ou il n'y a pas de billet de retour.  C’est la raison qui fait que l’on ne peut se permettre de manquer son coup.

En ce qui concerne les bagages, il n'y a que nos bonnes œuvres qui vous ont déjà précédés au PARADIS.

Les magouilleurs, les voleurs, les hérétiques, bref tous les pécheurs non repentis ne peuvent pas entrer au Paradis, car leurs œuvres sont mauvaises.

Il ne faut pas traîner les biens de ce monde, ce sont des excédents de bagage.

Tenez-vous prêt, car vous ne connaissez ni le jour ni l’heure où vous devrez partir.

Une chose est certaine,  c’est que vous devrez quitter ce monde de souffrances et de misères.

Moi je vous donne rendez-vous au Paradis.

Inspirée d’un auteur inconnu. 

Elogofioupiou.over-blog.com

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4 juin 2017 7 04 /06 /juin /2017 09:41

DIMANCHE DE  LA  PENTECÔTE…

Venez, ô Saint-Esprit, et lancez sur nous du haut du Ciel un rayon de votre lumière.

Venez, père des pauvres; venez, distributeur des dons; venez, lumière des âmes.

Vous êtes le consolateur rempli de bonté, l'hôte bienveillant de nos âmes, leur aimable rafraîchissement.

Dans le labeur, vous êtes notre repos; notre abri dans les ardeurs brûlantes, notre consolation dans les pleurs.

O lumière heureuse et chérie, remplissez de vos clartés les cœurs de vos fidèles jusqu'au plus intime.

Si votre divin secours n'arrive pas à l'homme, il n'est rien en lui qui ne puisse lui devenir nuisible.

Lavez nos souillures, arrosez nos sécheresses, guérissez nos blessures.

Pliez ce qui se raidit en nous, échauffez notre froideur, redressez nos pas qui s'égarent.

Répandez vos sept Dons sur vos fidèles, qui mettent en vous toute leur confiance.

Accordez-leur 1e mérite de la vertu, l'heureuse issue du salut, et enfin les joies éternelles. Ainsi soit-il. Alléluia.

Les dons du Saint-Esprit sont :

la Sagesse,

l’Intelligence,

le Conseil,

la Force,

la Science des choses de Dieu,

la Piété,

la Crainte d’offenser Dieu.

 

Évangile. Jean 14, 23-31. En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples: "Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure. Celui qui ne m'aime pas, ne garde point mes paroles. Mais la parole que vous entendez n'est pas de moi; elle est du Père qui m'a envoyé. Je vous ai dit ces choses, tandis que je demeure encore avec vous. Mais le Paraclet, l'Esprit-Saint, que le Père en­verra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous remettra en mémoire tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix à moi, et je ne vous la donne pas comme la donne le monde. Votre cœur ne doit ni se troubler ni s'alarmer. Vous m'avez entendu dire: Je m'envais, et je reviens à vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais auprès du Père; car le Père est plus grand que moi. Et maintenant e vous ai dit ces choses avant qu'elles n'arrivent, afin que, lorsqu'elles seront arrivées, vous croyiez, Je ne m'entretiendrai plus guère avec vous; car le prince de ce monde vient; il ne peut rien contre moi, mais il faut que le monde connaisse que j'aime le Père, et que j'agis selon le commandement que mon Père m'a donné." S. Louange à vous, ô Christ.

Secrète. Seigneur, daignez sanctifier les présents (que nous vous offrons, et rendez nos cœurs purs en les illuminant de la lumière du Saint-Esprit. Par votre Seigneur ... en l'unité du même, etc.

Extrait de la messe de ce jour.

Elogofioupioi.over-blog.com

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