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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 08:28

          

 

Le  démon rôde sans cesse autour de nous ; son unique occupation en ce monde est de chercher des compagnons. Toute notre vie, il nous tendra des pièges ; il cherchera à nous faire succomber ; il faut donc faire de notre côté tout ce que nous pouvons pour déjouer ses plans et pour  lui  résister.

 

Nous ne pouvons rien par nous-mêmes, mais nous pou­vons tout avec le secours du bon Dieu ; prions-le de nous dé­livrer de cet ennemi de notre salut, ou de nous accorder la force de le combattre. Avec le nom de Jésus nous terrasse­rons les démons, nous les mettrons en fuite.

 

Avec ce nom, s'ils osent quelquefois nous attaquer, nos combats seront des victoires, et nos victoires des couronnes, toutes resplendissantes de pierreries.

 

Si nous demandons à Dieu la grâce de résister aux tenta­tions, il nous l'accordera, car il veut nous sauver bien plus que nous ne le voulons nous-mêmes. Il a versé son sang pour tous, il est mort pour tous, il nous attend tous au ciel.

 

Les âmes tombent en enfer comme les feuilles tombent des arbres à l'approche de l'hiver ; nous tomberons comme les autres si nous n'évitons pas les tentations, ou si, ne pou­vant pas les éviter, nous ne combattons pas généreuse­ment avec le secours du bon Dieu, si nous n'invoquons pas son nom pendant le combat, comme saint Antoine dans le désert.

 

Ce saint s'étant retiré dans un vieux sépulcre, le démon vint l'y attaquer : il essaya d'abord de l'effrayer par un horrible fracas ; il le battit même un jour si cruellement qu'il le laissa tout couvert de blessures et à demi-mort.

 

«Eh  bien ! dit saint Antoine, me voilà encore prêt à combattre : non, tu ne seras pas capable de me séparer de Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu». Les esprits de ténèbres redou­blèrent d'efforts : Saint Antoine resta inébranlable, parce qu'il mettait toute sa confiance en Dieu. A l'exemple de ce saint, soyons toujours prêts au combat, mettons notre confiance en Dieu, jeûnons et prions, et le démon ne pourra nous sé­parer de Jésus-Christ ni en ce monde ni en l'autre.

 

Encore une fois, il ne faut pas croire qu'il y ait quelque lieu sur la terre où nous puissions échapper à la lutte contre le démon. Nous le trouverons partout, et partout il cherchera à nous ravir le ciel ; mais partout et toujours nous pouvons être vainqueurs.

 

Lorsque nous croyons que tout est perdu, nous n'avons qu'à crier : « Seigneur, sauvez-nous, nous périssons ! ». Car Notre-Seigneur est là, tout à côté de nous, qui nous regarde avec complaisance, qui sourit et nous dit : «Vraiment tu m'aimes, je reconnais que tu m'aimes !... »

 

En effet, c'est dans les combats contre l'enfer, et dans la résistance aux tentations, que nous prouvons à Dieu notre amour.

 

Il y a beaucoup d'âmes inconnues dans le monde qu'on verra riches, un jour, de toutes ces victoires de chaque instant ! C'est à ces âmes que le bon Dieu dira : « Venez, les bénis de mon Père... entrez dans la joie de votre Maître... »

 

Nous n'avons pas  encore souffert comme les martyrs : Demandez-leur s'ils sont fâchés maintenant... Le bon Dieu ne nous en demande pas tant... Il y en a qu'un seul mot pour renverser la situation. Une petite humiliation fait chavirer la barque... Courage, mes amis, courage ! Quand viendra le dernier jour, vous direz : « Heureux combats qui m'ont valu le ciel ! »

 

Si  l'on  marchait  toujours  en  avant comme  les braves soldats, quand viendrait la guerre ou la tentation, on élèverait son cœur vers Dieu et on reprendrait courage. Mais on demeure en arrière, on se dit : « Pourvu que je me sauve, c'est tout ce qu'il me faut. Je ne veux pas être un saint ».

 

Si vous n'êtes pas un saint, vous serez un réprouvé ; il n'y a pas de milieu ; il faut être l'un ou l'autre : prenez-y garde ! Tous ceux qui posséderont le ciel un jour seront saints. Le démon nous amuse jusqu'au dernier moment, comme on amuse un pauvre homme en attendant que les gendarmes viennent le prendre. Quand les gendarmes arrivent, il crie, se tourmente ; mais on ne le lâche pas !

 

Faites encore cette réflexion : tous les soldats sont bons en garnison ; mais sur le champ de bataille, c'est autre chose : c’est là que l'on voit la différence entre les courageux et les lâches.

 

La plus grande des tentations est de n'en point avoir.  On peut presque dire qu'on est heureux d'avoir des tentations : c'est le moment de la récolte spirituelle où nous amassons pour le ciel. C'est comme au temps de la moisson : se lève de grand matin, on se donne beaucoup de peine, mais on ne se plaint pas, parce qu'on amasse beaucoup. Le démon ne tente que les âmes qui veulent sortir du péché et celles qui  sont en état de grâce. Les autres sont à lui, n'a pas besoin de les tenter.

 

Si nous étions bien pénétrés de la sainte présence de Dieu, il nous serait très facile de résister à l'ennemi. Avec cette pensée : Dieu me voit !  Nous ne pécherions jamais.

 

Il y avait une sainte, qui se plaignait à Notre-Seigneur près la tentation, et lui disait : « Où étiez-vous donc, mon Jésus tout aimable, pendant cette horrible tempête ? » Notre-Seigneur lui répondit : « J'étais au milieu de ton cœur, prenant plaisir à te voir combattre ».

 

Un chrétien doit toujours être prêt au combat. Comme en temps de guerre il y a toujours des sentinelles placées ça et là, pour voir si l'ennemi approche, de même nous devons être toujours sur nos gardes pour voir si l'ennemi ne nous tend pas des pièges, et s'il ne vient pas nous surprendre...

 

De même aussi que le soldat ne tarde pas à résister à l'enne­mi des qu'ils se montrent, ainsi nous devons résister énergiquement au démon dès qu'il cherche à nous faire offenser Dieu.    (Le Saint Curé d'ars.)

 

   

LE 25 AVRIL, FÊTE DE  Saint Marc, évangéliste.

 

saint Marc fut gagné à Jésus-Christ par le prince des apôtres qu'il accompagna ensuite à Rome où il lui servit de secrétaire ou d'interprète. Lorsque saint Pierre écrivit sa première épître aux églises de l'Asie, il joignit affectueuse­ment à ses salutations celles de son fidèle secrétaire qu'il appelle son cher fils Marc.

 

Les chrétiens de Rome demandè­rent instamment à saint Marc de leur résumer par écrit les fréquents discours de saint Pierre sur la vie de Notre-Seigneur. Cet évangile, composé sous les yeux de l'apôtre et avec son approbation expresse, reflète si bien à chaque page le carac­tère de saint Pierre, que les Pères de l'Église l'appelaient ordinairement l'évangile de saint Pierre.

 

Saint Marc fut envoyé en Égypte pour y fonder l'église d'Alexandrie. Ses disciples y firent l'admiration du monde par leur ferveur et leur ascétisme. Après avoir gouverné son Église pendant plusieurs années, saint Marc fut saisi par les païens, traîné par une corde sur des rochers et jeté en prison.

 

Le lende­main ce même supplice recommença, et fut suivi de la mort de Marc.

 

Tiré de : LES LECTRES MÉDITÉES (1933)

 

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 16:10
Il fait peur. Tout y est en fermentation : nul n’ose compter sur le lendemain. Chaque jour des doctrines sauvages battent en brèche les fondements de l’édifice social qui nous abrite. Toutes les convoitises exaltées font entendre des menaces sanguinaires. En attendant qu’elles les exécutent, les crimes se multiplient. La religion du mépris, mépris de Dieu, mépris du droit, mépris de l’honneur, mépris de la vertu, s’étend à vue d’oeil : et les peuples deviennent ingouvernables.


Il fait pitié. Oublieux de sa dignité, ce monde, qui se croit si éclairé, s’est fait esclave de la matière. Dans la matière, il cherche la vie. Et quelle vie ? La vie de l’animal qui boit, qui mange, qui dort, qui digère et qui est content : il n’en connaît plus d’autre, il a perdu jusqu’au sentiment de sa dégradation. La vérité pour laquelle il est fait et qui seule peut l’ennoblir, n’a presque plus d’accès dans son intelligence. Non seulement il la fuit, mais il la hait en elle-même et la persécute dans ses organes.


D’où vient une pareille démence ? D’une seule cause : l’homme est esclave de l’erreur radicale qui consiste à croire que la vie d’ici-bas c’est la vie.
Un mot suffit à le prouver. Qu’aujourd’hui le monde soit bien convaincu que la vie d’ici-bas n’est pas la vie, mais un simple acheminement à la vie : demain le bon sens lui est revenu. Il sait ce qu’il est, d’où il vient, où il est, où il va. Ses pensées, ses affections et ses actes prennent une direction toute nouvelle.


Au lieu d’avoir une importance capitale, les affaires temporelles qui l’absorbent, ne sont plus à ses yeux que d’un intérêt secondaire.Moyens indifférents de leur nature, les biens d’ici-bas, honneur, richesse, plaisir, sont à lui, mais il n’est pas eux.
Cherchés sans passion, possédés sans inquiétude, perdus sans regrets inconsolables, il les domine, il n’en est pas dominé. Dès ce moment, la triple concupiscence est vaincue ; l’homme replacé sur sa voie, et le monde, rentré dans l’ordre normal, a retrouvé la paix et la vertu.


Non, éternellement non, la vie d’ici-bas n’est pas la vie, elle ne peut pas l’être ; la vie est ailleurs. 


Mgr Gaume – La vie n’est pas la vie (1868)


http://bibliothequedecombat.wordpress.com/2012/12/29/la-vie-dici-bas-nest-pas-la-vraie-vie/comment-page-1/#comment-1141

 

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 09:15

   

 

Notre-Seigneur  n'est pas moins présent d'une pré­sence d'adoption, d'une présence morale dans les infirmes et les malades que dans les pauvres. Au grand jour du jugement, il dira à ses élus : « J'étais infirme et vous m'avez visité » comme il dira : « J'avais faim et vous m'avez donné à manger. »

 

Une vraie chrétienne ne se contentera pas de faire l'au­mône au pauvre qui tend la main, elle pénétrera sous le toit où gémissent le malade et l'infirme. Elle peut s'y trou­ver en présence d'une multiple infortune : la maladie, la désolation, l'ignorance religieuse et le péché ! Qu'elle y vienne donc avec une triple aumône : celle des mains, celle du cœur, celle de l'âme.

 

Oui, pieuses Lectrices, vous irez auprès des malades les mains pleines de dons, pleines de ces petites attentions auxquelles ceux qui souffrent sont plus sensibles que les autres. Si votre âge, vos forces, les convenances vous le permettent, vous ne craindrez pas de descendre aux hum­bles services d'une Sœur de charité.

 

Vous entretiendrez l'ordre, la propreté dans ce pauvre réduit ; et, prodigues de vos soins pour les membres souffrants de Jésus-Christ, vous attirerez, sur votre présent et sur votre avenir, les bé­nédictions promises à ces mains héroïques qui ont l'intelli­gence des nécessités du pauvre.

 

Les procédés fraternels gagnent la bienveillance du malade, dissipent ses préjugés, le réconcilient avec le riche, et ouvrent son cœur à la confiance.

 

Vous irez aussi avec un cœur plein de consolations et de paroles réconfortantes : une misère est rarement seule. Avec la maladie, viennent la désolation, la tristesse, le deuil causé par des séparations que la mort n'a pas faites. Il y a dans ce triste réduit, dans cette pauvre mansarde, des cœurs qui ne s'aiment pas, des caractères mal assortis, des veuvages sans funérailles, des abîmes creusés par la haine entre deux personnes qui s'étaient juré un amour éternel.

 

Oh ! Que d'angoisses, que de martyres ! Le cœur du pauvre n'est pas moins que le cœur du riche sensible à l'abandon, aux mauvais procédés. Parlez-lui, écoutez-le, consolez-le, qu'il puisse dire : « Je ne suis pas seul au monde, il y a des cœurs qui compatissent à ma peine, il y a un ange de charité qui veille sur moi ! » Il sera moins malheureux.

 

Mais surtout, allez à lui avec une âme pleine de foi et de zèle ; si la misère que vous avez la mission d'assister est celle de l'âme, si ce malade a fait la plus grande perte qu'on puisse faire au monde en perdant Jésus par sa faute, s'il ne l'aime pas, s'il ne le connaît pas.

 

Oh ! La magnifique aumône que vous pouvez lui donner, en lui faisant con­naître et aimer Jésus ! C'est l'aumône que François Xavier allait porter à l'empereur de la Chine au prix de mille fati­gues, et tout l'or de cet immense empire ne pouvait, di­sait le Saint, la reconnaître dignement. Que rien ne vous coûte pour la faire accepter ; ne comptez ni vos démarches ni vos peines, ni les refus ni l'insuccès.

 

L'Apôtre compte-t-il ses pas, ses sueurs, ses souffrances ? Oh ! Donnez Jésus ! C'est un besoin de le donner quand on l'aime. Le cœur qui aime Jésus est un foyer, et ce foyer rayonne, il commu­nique ses ardeurs.

 

O chères âmes, soyez les apôtres des petits et des pauvres, et qu'en vous, autour de vous, par vous, Jésus soit toujours le plus aimé !

 

Ajoutons ici quelques réflexions pratiques d'un prêtre au cœur d'or,  l'abbé Mullois :

 

« Rien n'est beau, rien ne touche le cœur des pauvres, des malades surtout,  comme de voir les personnes riches leur rendre les plus humbles services. C'est pour cela que ceux qui habitent une ville sont si heureux de pouvoir être visités par une Dame de Saint-Vincent de Paul ou une sœur de charité : la délicate bonté de ces anges de Dieu met un baume sur toutes leurs plaies...

 

« Si vos protégés sont vieux ou malades, il faut leur faire l'aumône   d'une   grande   compassion,   l'aumône  du   cœur et de l'âme ; car la pauvreté toute seule est déjà bien diffi­cile à porter, mais la pauvreté et la maladie, voilà le comble de la misère ; — tout manque à la maison : pain, linge, bois, médicaments, et courage surtout ; — dans la santé, le pauvre se résigne encore, mais dans la maladie, il se laisse abattre et il s'exaspère. Un homme voit sa fille, sa femme malade, et il lui faudrait des médicaments, un traitement, des ménagements; mais il n'a pas le moyen de se procurer le nécessaire, et, faute d'argent, de cet argent que tant de monde  dépense  inutilement,  il  est  condamné  à  les  voir languir,  mourir sans  secours  sous  ses yeux.

 

Ah !  Si vous saviez comme cela les fait souffrir et leur arrache ces plaintes : « Si j'étais riche, on viendrait me voir ; je pourrais sauver la vie à ma femme, à ma fille ; mais parce que nous n'avons pas d'argent, pauvre femme, pauvre enfant, il faut mourir, il faut mourir !... »

 

C'est à ce moment qu'un secours et une visite peuvent faire beaucoup de bien.

 

« Il y a, sur ce point des visites, des choses sublimes à raconter de la part des conférenciers de Saint-Vincent de Paul, d'autant plus sublimes que ceux qui les font ne sem­blent pas même s'en douter. Que le monde ne les connaît-il ! Il prendrait envie à d'autres de les imiter. Oh ! Quant à vous, suivez bien toutes les inspirations de votre cœur ! »

 

 

24 AVRIL, FÊTE DU JOUR: Saint  Fidèle  de Sigmaringen, martyr.

 

Fidèle naquit en 1577 d'une illustre famille, à Sigmaringen. Dans sa jeunesse, il s'approchait souvent des sacrements, visitait les malades et les pauvres, et aimait à passer de longues heures au pied des saints autels. Pendant quelque temps Fidèle exerça les fonctions d'avocat et se fit remar­quer par son zèle à défendre les pauvres et par son langage toujours respectueux pour ses adversaires.

 

Il comprit bientôt qu'il était difficile de devenir riche dans sa profession et de rester bon chrétien ; il quitta donc le monde pour un couvent de capucins et embrassa une vie d'austérité et de prière. Les cilices, les ceintures de fer hérissées de pointes, les disciplines étaient pour Fidèle des pénitences trop légères ; il ne rêvait rien moins que le martyre, et fut comblé de joie d'être envoyé en Suisse par la Congrégation de la Propagande, nouvellement établie, pour arracher les âmes aux infernales erreurs de Calvin. Pendant qu'il prêchait à Sévis, un calviniste tira sur lui un coup de feu, mais la crainte de la mort ne l’intimida pas, et il continua à proclamer la vérité.

 

Après ce sermon, un parti de calvinistes, conduit par un ministre, attendirent Fidèle dans une embuscade, l'attaquèrent et essayèrent de l'amener à embrasser leur prétendue réforme, Saint Fidèle leur répondit : «Je suis venu pour réfuter vos erreurs, et non pour les professer; jamais je ne renierai la loi catholique qui est l'éternelle vérité, et je ne crains pas la mort ». A ces mots les sectaires le percèrent de leurs poignards.

 

Extrait deL LECTURES MÉDITÉES (1933)

 

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 03:32

 

 

Cette vérité a peut-être plus que toute autre excité, sur­tout dans ces derniers temps, les outrageantes clameurs des ennemis de  notre sainte religion. Rien cependant n'est plus facile à démontrer et à comprendre que ce point capi­tal.

 

L'Église catholique possédant seule la vérité, doit néces­sairement professer cette doctrine. 

 

La vérité est une et l'Église la possède essentiellement. Donc en dehors d'elle c'est l'erreur, comme en dehors de la lumière ce sont les ténèbres. Mais le salut ne peut être que là où se trouve la vérité.

 

En effet, s'il est évident qu'il faut une religion à l'homme raisonnable, il ne l'est pas moins qu'il ne peut y en avoir qu'une qui soit la véritable.    Celle que Dieu a donnée, est la seule qui puisse nous assurer le salut.

 

Dès lors que notre sainte religion est prouvée divine, en dehors d'elle il ne peut y avoir de salut; et les clameurs contre l'intolérance de ce dogme sont aussi absurdes que le serait la prétention de concilier les ténèbres avec la lumiè­re, le oui avec le non, le vice avec la vertu.

 

Bien plus, toute religion qui prétendrait concilier des enseignements qui se contredisent et se combattent, prouverait par là même qu'elle ne possède pas la vérité.

 

Mais il ne faut pas croire que ce dogme soit un arrêt de damnation pour tous ceux qui ne paraissent pas apparte­nir au corps de l'Église. Car, pour quiconque cherche la vérité sincèrement, si d'ailleurs il ne met pas d'obstacles aux grâces divines, en peut être certain que la vraie lumiè­re lui apparaîtra et que les miséricordes de Dieu l'introdui­ront dans la voie du salut.

 

Et d'ailleurs, par la disposition formelle et constante de croire toutes les vérités que Dieu a révélées, même quand involontairement on les ignore, on peut appartenir invisiblement mais réellement à l'Église.

 

HISTOIRE —Avant d'épouser Charles d'Autriche, qui fut de­puis empereur sous le nom de Charles VI, la princesse Elisa­beth Christine Wolfenbuttel crut devoir, pour la tranquillité de sa conscience, consulter les luthériens mêmes dont elle avait jus­qu'alors professé la foi. Les docteurs protestants, assemblés à Helmstadt, répondirent que «les catholiques ne sont point dans l'erreur pour le fond de la doctrine et qu'on peut se sau­ver dans leur religion ».

 

Dès que la princesse apprit cette décision, elle déclara : « Il n'y a plus lieu d'hésiter, et dès demain j'embrasserai la foi de l'Église romaine, car le parti le plus sûr dans une matière si importante est toujours, la plus sage. » Le père de la princesse tint le même langage et s'atta­cha comme elle à la religion catholique.

DE  TREVERN,  Discussion amicale.

 

Henri IV, sollicité par ses amis d'embrasser la religion catholique, demanda aux évêques si l'on pouvait se sauver dans l'Église romaine. Ceux-ci, lui répondirent qu'assurément on pouvait se sauver, et de plus, qu'on ne pouvait pas se sauver hors de son sein.

 

Le prince s'étant ensuite adressé aux minis­tres protestants, leur demanda s'il était possible de trouver le salut dans leur réforme ainsi que dans l'Église romaine.

 

Les ministres lui ayant affirmé qu'on pouvait se sauver dans l'une comme dans l'autre, le roi leur répondit : « Les évêques disent que hors de l'Église romaine il n'y a pas de salut ; vous autres, vous avouez que l'on peut s'y sauver : dans ce cas je vous déclare que je me fais catholique. Dans une affaire aussi impor­tante, le parti le plus sûr est toujours le meilleur.»

 

Puisque, de l'aveu des protestants, on peut se sauver dans la religion catholique, embrasser cette religion n'était pas seulement prendre le parti le plus sûr, c'était évidemment embras­ser la vérité, car la vérité est une et le salut ne peut être que là où se trouve la vérité.

 

Extrait  du : NOUVEAU TRAITÉ DES DEVOIRS DU CHRÉTIEN ENVERS DIEU  (1860)

 

 

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7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 08:28

 

            Dieu (Le Père) dit à Sainte Catherine de Sienne : « Tu le vois, Ma fille bien-aimée, les hommes ont été régénérés dans le Sang de Mon Fils et rétablis dans la grâce : mais ils la méconnaissent et s’enfoncent de plus dans le mal ; ils Me poursuivent de leurs outrages et méprisent Mes bienfaits.

 

              Non seulement ils repoussent Ma grâce, mais ils Me la reprochent, comme si J’avais d’autres buts que leur sanctification. Plus ils s’endurciront et plus ils seront punis ; leur châtiment sera plus terrible qu’il ne l’aurait été avant la Rédemption.    N’est-il pas juste que celui qui a beaucoup reçu soit tenu de donner davantage à son bienfaiteur ?

 

             Les hommes Me sont bien redevables, eux qui ont reçu le trésor de ce Sang Précieux qui les a rachetés, et la dette est plus grande après la Rédemption qu’avant.

 

             Ils Me doivent l’amour envers le prochain ; ils Me doivent des vertus sincères et véritables et s’ils ne s’acquittent pas, plus ils Me doivent, plus ils M’offensent.

 

Ma Justice alors demande que Je proportionne la peine à l’offense et que Je rende plus terrible pour eux la peine de l’éternelle damnation. Aussi le mauvais chrétien est-il beaucoup plus puni que le païen.

 

Le feu terrible de Ma vengeance, qui brûle sans consumer, le torture davantage, et le ver rongeur de la conscience le dévore plus profondément.

 

Quels que soient leurs tourments, les damnés ne peuvent perdre l’être ; ils demandent la mort sans pouvoir l’obtenir, le péché ne leur ôte que la vie de la grâce. »

 

(Dialogue, ch..XV.)

 

http://amdg.over-blog.fr/article-misericorde-et-justice-116875730.html

 

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 01:04

 

imaginez-vous  que  vous  étés  comme  Lazare,  enferme dans le tombeau,  et déjà livrée à cet affreux travail de décomposition qui fait  du corps le plus robuste « un objet qui n'a de nom dans aucune langue... » Dites alors a Jésus : « Seigneur, si vous le voulez, vous pouvoir me faire passer de la mort a la vie ! » Pour en obtenir la grâce, demandez-vous comment Jésus-Christ a ressuscite Lazare.

Il y a eu plusieurs particularités qui ont prépare et ac­compli la résurrection de Lazare. A vous aussi plusieurs choses sont nécessaires :

 

Il faut premièrement prier. « Seigneur, celui que vous aimez est malade», dirent Marthe et Marie a Jésus. Si vous voulez ressusciter à la grâce, il est nécessaire de prier,  de prier avec  humilité,   avec  une   vive   confiance ;   de  prier  avec persévérance.   Dites-lui donc avec humilité : Seigneur, cette pauvre âme que vous avez créée a votre image et a votre ressemblance, que vous avez rachetée de votre sang précieux, que vous avez adoptée au baptême, et élevée a la plus haute

dignité, elle est toute défigure, toute couverte de lèpre et remplie d'imperfections. Jetez donc sur elle un regard de miséricorde !   Continuez  à  prier  avec  une  vive  confiance pour vous et pour les autres... Vous ressusciterez, si vous y êtes fidèle.

 

En second lieu, entendre la divine parole. Les prières de Marthe et de Marie ne suffirent pas pour ressusciter Lazare. Il a fallu de plus la divine parole. Il ne suffira peut-être pas que les âmes pieuses et les saints Anges prient pour nous, ni même que nous joignions nos supplications aux leurs ; il sera en outre nécessaire que nous écoutions la divine parole, et que nous la méditions dans le silence de la retraite. Tant que les apôtres négligèrent ce point important, tantôt lâches et pusillanimes, tantôt curieux et téméraires, ils abandonnèrent le Seigneur ; mais a peine se furent-ils retires dans le cénacle, en compagnie de la sainte Vierge, a peine eurent-ils médite les paroles de la vie éternelle sorties de la bouche du Sauveur, que, revêtus a 1'instant de la vertu du Très-Haut, et changes en d'autres hommes, ils convertirent le monde. Prenez donc la résolution de faire une bonne retraite spirituelle, afin d'entendre et de méditer la parole de Dieu dans la solitude. Vos bons désirs seront peut-être inefficaces, votre conversion sera illusoire, comme elle 1'a été jusqu'a pressent, si vous n'en venez pas la. Et pourquoi ne le feriez-vous pas ? Si Naaman, quelque répugnance qu'il eut pour le remède qui lui était indique, suivit le conseil du serviteur de Dieu, afin d'être guéri de sa lèpre, pourquoi n'accepteriez-vous pas de faire une retraite si salutaire qui vous est recommandée dans le but de vous purifier de votre lèpre spirituelle ?

 

En troisième lieu, il faut renoncer d l'occasion du péché. Enlevez la pierre ! dit Jésus. Et pourquoi donc, Seigneur, ordonnez-vous d'enlever la pierre qui ferme l'entrée du sépulcre ? Une pierre était donc capable d'empêcher la résurrection de Lazare ? Et puisque, en ressuscitant, vous avez soulevé la pierre qui fermait votre sépulcre, ne pouviez-vous pas faire que celle-ci s'enlevât d'elle-même, quelque pesante qu'elle fut ? Non, répond-il par la bouche de saint Augustin, ce n'était pas cette pierre matérielle qui offrait un obstacle a ma puissance ; mais, comme la résurrection matérielle est une vive image de la résurrection spirituelle, cette pierre était la figure des pierres de scandale qui devaient empêcher la résurrection de tant d'âmes. Voulez-vous donc ressusciter ? Enlevez ces pierres de scandale, éloignez-vous de ces occasions qui ont jusqu'ici rendu inutiles les efforts de ma grâce... cette maison... cette personne... ce divertissement... qui sont la cause de votre perte et de votre ruine. Voulez-vous vraiment ressusciter ?... Voulez-vous retrouver la paix et la joie du coeur ?... Tenez-vous loin de l’occasion... rompez cette amitié... sachez bien que de la dépend votre conversion... votre salut éternel.

 

En quatrième lieu, ressembler a Lazare dans sa corruption. Quelle humiliation pour lui ! Il n'était déjà plus qu'un cadavre infect ! Il était mort depuis quatre jours ! Mais c'est une heureuse humiliation, puisqu'elle est suivie d'une résurrection et d'une vie glorieuse. Si vous voulez ressusciter ainsi, vous qui êtes morte a la grâce, vous devez vous mettre aux pieds du ministre du Seigneur et lui révéler toutes vos faiblesses et toutes vos misères, vous gardant bien de les exposer seulement en gros ou de les couvrir hypocritement du voile de la vertu. Montrez-les à découvert, sans vous excuser. Terrible confusion ! Vous devez pourtant la supporter : cela est indispensable. Ou la confusion, ou la damnation. Mais quelle gloire cette confusion n'apportera-t-elle pas au ciel et a vous-même ?... Oui, mon Dieu, je veux la subir, coûte que coûte. J'ai eu le courage de commettre la faute, il est juste que j'aie le courage de la confesser.

 

Il faut sortir du sépulcre. — Admirez la bonté de Jésus : « Il pleura ». Eh ! Pourquoi ces larmes, ô Seigneur ? Je le comprends; vous les versez, non pas sur ce cadavre, mais sur mon âme et sur tant d'autres qui, comme elle, sont mortes devant vous ; non plus depuis quatre jours, mais peut-être depuis un grand nombre d'années. Je vois que si, véritablement, je veux ressusciter à la grâce, loin d'irriter votre justice, la vue de mes misères excitera et attendrira votre bonté infinie, et la portera a avoir pitié de moi... Oui, c'est pour cela que Jésus frémit et se troubla.

La pierre du sépulcre étant ôtée, il leva les yeux au ciel, remercia son Père, éleva la voix et dit avec un ton de souveraine autorité : « Lazare, sortez du tombeau ! » Et au même moment, celui qui était mort sortit vivant du sépulcre, les pieds et les mains lies, enveloppe d'un linceul, et la tête couverte d'un suaire. O prodige de la toute-puissance divine ! Mais le miracle que le Seigneur fera à votre égard en vous rendant à la vie de la grâce sera encore plus grand. Le prêtre, revêtu du pouvoir même de Jésus-Christ, dira avec autorité : «Satan, sortez de cette âme, » et a l’instant l’enfer abandonnera sa proie, et le ciel comptera une élue de plus, et 1'Eglise essuiera vos larmes, et les anges vous féliciteront. Et si, combattant contre vos habitudes vicieuses, vous savez rompre ces liens, quelle gloire vous apporterez au Seigneur ! Quelle joie et quelle allégresse vous causerez a 1'Eglise !

 

Quelle paix et quelle félicité goûtera votre âme ! Vous qui êtes coupable, voulez-vous d'un si grand bonheur ? Eh bien, il est entre vos mains.                                                       (Père mach.)

 

 

FETE DU JOUR: Saint   Gabriel,   archange.

gabriel dont le nom signifie : la force de Dieu, est un des sept esprits qui se tiennent sans cesse au près de 1'Eternel, messagers célestes charges par lui des missions les plus importantes au près des hommes. Gabriel est 1'Ange de l'Incarnation : c'est lui, affirme une pieuse tradition qui, aux tristesses de la malédiction première, mêla le consolant espoir d'un Messie rédempteur. Lorsque les temps furent proches, Gabriel annonça au prêtre Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus. Puis, quand eut sonné 1'heure des miséricordes divines, il vint au nom du Très-Haut demander a Marie de consentir a devenir la mère virginale du Rédempteur ; 1'archange reporta au ciel le flat de l’humble vierge de Nazareth, et le Verbe se fit chair !... Mais la mission de Gabriel n'était pas terminée. Dieu, disent les saints Pères, 1'avait donne pour ange gardien a la très sainte Vierge ; il accompagna donc Marie dans les jours de son pèlerinage, préservant la sainte Famille de tout danger et la consolant dans ses peines.

 

Extrait de ; LECTURES   MEDITEES  (1933)

 

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 02:05

  

Si l'on mettait entre vos mains une arme à feu et qu'on vous dise : « Vous tirerez sur cette cible : Si vous l'at­teignez, vous deviendrez roi ; si vous le manquez, vous serez brûlé vif : Vous avez un mois pour vous exercer, et une fois le coup parti, vous n'aurez pas la faculté de recom­mencer ! »

 

Croyez-vous que cette personne ne ferait pas les plus grands efforts pour réussir dans cet apprentissage si nouveau et si sérieux pour elle ? Eh bien, voilà exactement votre situa­tion : Vous devez viser au but suprême d'une éternité de bon­heur : si vous réussissez une seule fois, le succès vous est à ja­mais garanti ; si vous manquez le but, votre erreur est à ja­mais irréparable !

 

Si vous avez le bonheur de faire une bonne mort, vous joui­rez dans le ciel d'une éternelle félicité; si vous mourez mal, vous aurez à subir dans l'enfer des supplices sans fin et sans mesure !

 

Quelle témérité que de prétendre arriver ? La perfection de cet art si difficile, et de se promettre une heureuse issue dans une entreprise à laquelle on consacre à peine une heure d'étu­de, et dont le mauvais résultat ne peut jamais être ni atténué ni réparé ! Quelle funeste erreur que celle à laquelle il n'est nul remède, et dont les suites sont si redoutables !

 

La vie tout entière n'est que l'école de la mort, et pourtant oseriez-vous regarder cet apprentissage comme trop long ? Étudiez-vous, pendant que vous vivez et aussi longtemps que vous vivez, à obtenir un plein succès en cet instant décisif. Ah ! Qu’il est dangereux de n'apprendre à bien mourir que lorsqu'on se trouve en présence de la mort !

 

Si nous mourons bien une fois, nous serons toujours bien ; si nous mourons mal une fois, nous sommes à jamais perdues ! Toute la vie donc, il faut travailler à bien mourir. N'est-il pas vrai que, plus une affaire est importante, plus grands sont les soins qu'elle exige ? Et nous savons par expérience que nous sommes peu expertes dans les choses dont nous nous sommes peu occupées.

 

S'il était possible de mourir deux fois, à la bonne heure !

Celui qui n'aurait pas réussi la première pourrait au moins se mettre en mesure d'être plus heureux pour la seconde. De même, si nous avions deux âmes, nous pourrions, après avoir perdu l'une, assurer  le salut de l'autre : mais on ne meurt qu'une fois, et cette seule fois ne nous laisse aucune alternative entre le salut ou la damnation éternelle. On n'a qu'une âme, et si on la perd, on perd tout irrévocablement et sans retour. Quel­les craintes, quelles angoisses ne doivent pas accabler une personne bien pénétrée de la conviction que le bonheur ou le malheur éternel de son âme dépend d'un coup de dé ! Le dé n'est jeté qu'une fois dans la mort, et il n'y a que deux chances fatales éternelles: Un malheur épouvantable, une béatitude indicible. Comment comprendre que l'on puisse être sans la moindre inquiétude !

 

Quand ferez-vous votre unique et suprême occupation d'assurer le sort éternel de votre âme ? A la guerre, dit-on, on ne s'abuse qu'une fois: il en est de même à la mort: une foule, d'autres erreurs peuvent se réparer ou se corriger : une mauvaise mort est à jamais irréparable !

 

Cependant il n'y a qu'un pas qui sépare le temps de l'éternité : le premier pas alors devient le dernier, et si vous n'y prenez garde, ce seul pas vous fait rouler dans un abîme de misères, dont rien ne pourra vous délivrer ! Quelle chute ! Mais s'il ne vous est pas donné de vous en relever, vous pou­vez parfaitement la prévenir avec la grâce de Dieu, en pensant souvent à la mort, et en menant une vie régulière ! Ne voulez-vous pas prendre ce parti, le seul raisonnable ?

 

Apprenez donc assidûment à pratiquer cette science qu'il ne vous est donné de mettre en œuvre qu'une seule fois.

 

Pour se préparer à un événement qui doit ne se présenter qu'une fois, il faut y songer souvent, y fixer sans cesse son attention, et certes jamais on n'y apportera trop de soin, surtout si cet événement doit entraîner des conséquences si graves que la moindre erreur doive en attirer après elle une foule d'autres plus préjudiciables et plus funestes.

 

Encore une fois, croyez-le bien, vous ne parviendrez pas à mettre tout d'un coup en pratique un art dans lequel vous ne vous serez jamais exercée.

 

Si vous n'avez jamais aimé Dieu pendant votre vie, si vous l'avez passée dans l'habitude du péché, comment détesterez-vous le péché, comment aimerez-vous Dieu à l'heure de votre mort ? Ce serait une folie de l'espérer.

 

Mourir sans cesse au monde, afin de mourir un jour pour aller au ciel, voilà votre idéal.

 

Chaque jour de la vie, mourez à quelque vice ou à quelque inclination mauvaise : aujour­d'hui à la colère, demain à la sensualité, un autre jour à l'en­vie, puis à la paresse et ainsi successivement à tous les vices que vous reconnaîtrez en vous : voilà votre programme.

 

«O divin Sauveur des âmes, qui avez prodigué avec tant d'a­mour vos sueurs, votre sang, votre vie même, afin que cette épreuve d'un instant, par laquelle je dois passer un jour, me soit favorable ; je vous demande, au nom de cet amour ar­dent que vous m'avez témoigné, la grâce de consacrer effica­cement tous les moments de ma vie à cet instant suprême, et de tout faire, et tout souffrir en vue d'obtenir une heureuse fin. Ainsi soit-il.

 

Saint Flavien, martyr.

Issu d'une des plus illustres familles de Rome, Flavien fut appelé, par l'empereur Constantin devenu chrétien, à la charge de Préfet de Rome. Son administration sage et fer­me lui avait gagné, avec l'estime de l'empereur, l'affection de toute la ville. Flavien se faisait surtout un honneur de favo­riser de tout son pouvoir l'établissement du christianisme à Rome et dans le reste de l'empire.

 

A la mort de Constantin, son fils Constance, ayant embrassé l'arianisme, recommença contre l'Église catholique les persécutions un instant in­terrompues. Flavien fut une de ses premières victimes lors­que, à la mort de l'empereur d'Occident, il devint seul maî­tre de l'empire.

 

Constance, irrité de la résistance qu'il trouva dans le saint préfet de Rome, le destitua et le rendit à la vie privée. Flavien reçut cette épreuve avec une joie toute chré­tienne que Dieu récompensa par une épreuve plus grande à l'avènement de Julien l'apostat.

 

Ce prince, pour frapper un grand coup et effrayer les chrétiens fidèles, confisqua les biens de l'ancien préfet et le livra ainsi que toute sa famille à la cruauté d'Apronius, son successeur dans la préfecture de Rome. Flavien, invincible dans sa foi, fut traité comme un vil esclave.

 

On le marqua au front du signe de la servitude, puis on l'exila à Acquapendente, où il mourut dans la misère la plus horrible. Sa femme, sainte Dafrose, et ses deux filles, sainte Bibiane et sainte Démétrie, donnèrent également leur  vie pour Jésus-Christ.

 

Extrait de : LECTURES MÉDITÉES (1933)

 

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