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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 19:34

735. L'Eglise est édifiée sur la papauté: qu'en est-il?
C'est un fait; l'Eglise est édifiée sur le roc qu'est Pierre, sur les apôtres et sur les papes.
Le magistère est uniquement garanti par les papes encore qu'il n'est pas indispensable que l'Eglise ait toujours un pape, puisque, chaque fois qu'un pape meurt, l'Eglise se trouve sans pape à sa tête pendant un temps plus ou moins long. Il y a eu pas mal de périodes où le siège de Pierre était vacant. D'autre part il y a eu des périodes où il y avait un ou plusieurs antipapes et personne ne savait quel était le vrai pape. Il se pourrait donc que le Christ permette qu'à la fin des temps il n'y ait pas de pape pendant un certain temps ou même plus de pape du tout jusqu'au retour du Christ. D'ailleurs, c'est le Christ Lui-Même qui dirige les fidèles, car c'est Lui la tête de l'Eglise.
736. Est-ce que l'arbitraire en matière de foi est inévitable si, en l'absence de pape il n'y a pas de magistère dans l'Eglise?
Même en l'absence de pape le dépôt de la foi laissé par le Christ et les apôtres garde son caractère obligatoire dans l'interprétation que le magistère en a donné. En cette matière l'arbitraire est donc exclu.
Les hérétiques seront cependant plus effrontés à répandre leurs hérésies, parce qu'ils n'ont pas à redouter des sanctions par un pape. Mais pour ceux qui veulent rester catholiques le dépôt de la foi restera toujours obligatoire. Tous les papes jusqu'à Pie XII inclus ont interprêté et explicité le dépôt révélé. Ce qu'ils ont défini reste en vigueur.  II ne serait pas possible de bien mener le combat contre l'église oecuménique-romaine, sans se baser sur les définitions du passé.

Extrait du Catéchisme de l’Oratoire, traduit par l’abbé Paul Schoonbroodt
Edition SAKA
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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 21:35

L’Évangile tel qu’il m’a été révélé  de
Maria Valtorta. Volume 3, page 75.

Jésus est sur le lac de Tibériade dans une barque, avec ses apôtres et Jeanne sa disciple, qu’il avait guérit d’une grave maladie.
Jésus arrête sa contemplation et tourne son regard vers sa disciple Jeanne, Il lui sourit et lui demande :
Nous sommes presque arrivés, n’est-ce pas ? 
Et tu diras que le Maître est un compagnon bien peu aimable. Je ne t’ai pas dit une seule parole. 
Jeanne  -- Mais, je les ai lues sur ton visage, Maître, et j’ai entendu tout ce que tu disais a ces choses qui nous entourent.
Jésus ajouta :  Que disais-je, alors ? 
Jeanne  -- Aimez, soyez purs, soyez bons. Parce que vous venez de Dieu et que de sa main, il n’est rien sorti de mauvais ou d’impur.
Jésus ajouta : Tu as bien lu.
Jeanne  -- Mais mon Seigneur, les herbes le feront encore.  Et le feront aussi les animaux.  L’homme… pourquoi ne le fait-il pas, lui qui est le plus parfait ?
Jésus ajouta : Parce que la morsure de Satan est entrée seulement en l’homme.  Il a essayé de démolir le Créateur dans son prodige le plus grand, dans ce qui était le plus semblable à Lui. 
Jeanne baisse la tête et réfléchit….

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 19:57

L'ENFER   EXISTE…

En 1989, en Sibérie un forage profond de l6 km (52,000 pi.) a été effectué sous la direction de scientifiques Soviétiques et Norvégiens, pour trouver un moyen d'être averti de l'imminence d'un séisme.  Le projet était de placer au fond du tubage de forage un microphone spécial relié à magnétophone en surface pour enregistrer le bruit provenant du début d'un déplacement de plaques continentales cela étant l'annonce d'un séisme.
"Nous avons découvert L'ENFER"
Cette information fut publiée d'abord par les journaux norvégiens et finlandais puis reprise aux USA par le Weekly World News, du 24 avril 1990 dont voici des extraits:
"Le journal finlandais "Ammenusastia" publie le témoignage du géologue soviétique, le Dr Dimitri AZZACOV, qui dit:
"En tant que Communiste, je ne crois pas au Ciel ni à la Bible, mais en tant que scientifique, je crois maintenant à l'ENFER.  Inutile de vous dire que nous étions choqués par une telle découverte, mais nous SAVONS ce que nous avons VU et ENTENDU; et nous sommes ABSOLUMENT CONVAINCUS que nous avons percé le plafond de l'ENFER."
A 16 km de profondeur  et 1,100 degré Centigrade
Arrivée à 16 km de profondeur, la colonne de forage s'est mise à tourner à vitesse  maximum, signe que le trépan tournait dans une large poche ou une caverne. Le capteur de température au fond indiquait 1,100 degré C. Quand nous avons remonté la colonne de forage, un nuage gazeux est sorti du tu-bage et nous n'en croyions pas nos yeux, une créature avec des crocs et des yeux pleins de méchanceté est apparue et a hurlé comme un animal sauvage avant de disparaître. Des techniciens et des ouvriers se sont enfuis.
Des  millions de voix humaines criant leur douleur
Nous avons descendu le microphone, ce qui était le but de la recherche.  Au lieu d'un bruit de plaque lithosphérique en déplacement, c'est une voix hurlant de douleur que nous avons entendu.  Pensant à une défectuosité de notre matériel, après vérification nos pires soupçons ont été confirmés : ce n'est pas UNE seule, mais des MILLIONS de voix humaines que nous avons entendu et enregistré sur bande magnétique.
Alors nous avons tout arrêté et fermé le trou.  Il est évident que nous avions découvert   quelque chose de surnaturel et que nous avons vu et entendu des choses extraordinaires."
Un autre témoignage
En vacances de Noël 1989, en Californie, le Ministre norvégien de la Justice, entendant une radio parler de cela, dit avoir bien ri de la naïveté des Américains croyant que l'Enfer était situé sous la Terre.   De retour à OSLO, dans une lettre du 7.01.90 à ses amis californiens, il leur dit : "J'ai peine encore à croire au CHOC  que j'ai reçu à mon retour en Norvège: TOUS les journaux étaient pleins de cette information! Et j'ai réalisé que s'il y a un Enfer, j'y finirai sûrement.
"Je vous en supplie, ne laissez personne enterrer cette découverte !"
"J'ai rencontré de sismologue Bjarne Nummendal, membre de l'équipe scientifique, il m'a dit:
"La découverte de ces voix humaines et aussi la créature démoniaque qui a crié en RUSSE : " Je vous ai conquis!", cela a tellement choqué les soviéti-ques qu'ils nous ont menacé de mort si nous en parlions;  ils ont donné une très grosse somme en dollars aux étrangers pour acheter leur SILENCE.  Un chauffeur russe a révélé qu'on avait donné à tous des drogues pour vider leur mémoire"
Fin de  l'article paru dans la revue américaine, du 24 avril 1990, cependant 73 ans auparavant, un autre événement disait la même chose.
Premier secret de  FATIMA, donné aux enfants le 13 juillet 1917. 
Voici ce que raconte  Lucie, une des trois voyantes. 
" Notre Dame nous montra un océan de feu qui paraissait être sous la terre et, plongés dans ce feu, les démons et les âmes des damnés, qui sem-blaient des fraises transparentes, noires ou bronzées, avec une forme humaine.  Elles flottaient dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sor-taient d'elles-mêmes, avec des nuages de fumée.  Elles retombaient de tous côtés, comme les étincelles qui retombent dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, avec des cris et des gémissements de douleur et de désespoir, qui horrifiaient et faisaient trembler de peur.  Les démons se distinguaient par leurs formes horribles et répugnantes d'animaux épouvantables et inconnues, mais transparentes et noires."
Conclusion, nous devons nous souvenir que l'existence de l'enfer est chez nous les catholiques, c'est un dogme de notre foi.  Nous devons croire à l'enfer si non, nous ne sommes plus catholique. 
Souvenez vous que pour y aller, contrairement au Ciel, il n'est pas nécessaire d'y croire.

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 17:04

L'ange et l'ermite.

L'inégale et injuste répartition des maux, a tou­jours été un scandale pour ceux qui réfléchissent sur la destinée humaine. Le christianisme seul a pu donner une explication suffisante à cette énigme; sous toute épreuve et dans toute affliction, se cache une pensée de justice ou de miséricorde.

   Pour rendre ce fait plus saisissant et pour en donner une explication plus à la portée de tous, on le mit de bonne heure sous la forme d'un conte familier ou d'une parabole, que les narrateurs et les poètes se sont transmis comme un des monuments les plus curieux du passé.

Cette allégorie (l'Ange et l'ermite) se trouve, en effet, dans toutes les vieilles littératures arabes, allemandes, françaises, écossaises, etc. toujours la même, sauf des modifications de détails, justifiées par le tempérament ou les idées des peuples parmi lesquels elle passait. Mahomet l'a insérée dans le Koran (xvm 64-68), et Voltaire en a fait un épisode le son roman de Zadig. Il est évident que tous ces récits ont leur source dans un récit plus ancien, qui se rattacherait sans doute, à la collection lointaine les faits racontés dans l'histoire de la Vie érémitique des premiers temps. Il est intitulé dans de vieux manuscrits : « De l'ermite qui s'accompagna d'un ange », c'est-à-dire, qui se fit accompagner par un ange. Le résumé que nous en donnons ici est emprunté au poète anglais, Parnell. (1679-1717).

Voici cette légende :

« II y avait en Egypte, un ermite qui, dès sa pre­mière jeunesse, s'était retiré dans la solitude. Il ne connaissait pas le monde; mais cependant, le peu que ses souvenirs lui en retraçaient, le remplissait, d’étonnement : « On voit, disait-il, Dieu combler de ses dons ceux qui le servent le moins, et ne rien accorder à ceux qui l'invoquent avec le plus d'ardeur. Dieu sans doute, ne fait rien sans raison; mais, qui pourrait m'expliquer celle de ses jugements mysté­rieux ? Je veux aller dans le monde et voir si je n'y trouverai pas un homme qui sache m'en donner une explication ; car cette pensée me tourmente si fort, que je ne puis la supporter seul... »

Bien qu'il ne connût pas le pays, il prit son bâton et se mit en route, allant droit devant lui. Au bout d'un certain temps, il trouva un chemin qu'il suivit,  quand il entendit mar­cher derrière lui. Il se retourna et vit un jeune homme qui arrivait rapidement. Il était beau et bien fait. Son apparence était celle d'un sergent de grand seigneur. Arrivé devant l'ermite, il le salua, et ce­lui-ci, l'arrêta et lui dit : « A qui es-tu, frère? — Je suis à Dieu, répondit le jeune homme. — Tu as là un bon seigneur. Et où vas-tu? — J'ai dans le pays des amis que je vais visiter. — Si je pouvais t'accompagner, j'en serais fort aise, car cette terre m'est tout à fait inconnue. — Bien volontiers, mon Père, je vous conduirai en sûreté. » Ils continuèrent leur route, le jeune homme en avant, l'ermite un peu en arrière, disant ses prières.

Ils marchèrent ainsi jusqu'à la nuit, et furent reçus chez un bourgeois qui les traita de son mieux. Après le souper, pendant qu'ils se livraient à la prière, ils virent que leur hôte essuyait et polissait de son mieux, une écuelle en argent dans lequel il leur avait servi à boire et auquel il paraissait tenir beaucoup. Le jeune homme remarqua l'endroit où il le serrait; et, pendant que l'hôte regardait ailleurs, il s'en empara. Au point du jour, ils partirent ; et, quand ils furent en chemin, il montra l’écuelle à son compagnon.  Celui-ci fut saisi de douleur à cette vue : « Qu'as-tu fait là, s'écria-t-il? Reporte-la vite. — Taisez-vous, mon Père, dit le jeune homme, et apprenez à ne vous étonner de rien de ce que vous me verrez faire. » II parlait avec tant d'autorité que l'ermite n'osa répliquer, et le suivit en baissant la tête.

Le soir, ils arrivèrent dans une ville, mais ils ne trouvèrent nulle part l'hospitalité, parce qu'ils n'a­vaient pas d'argent. Il avait plu tout le jour; nos deux voyageurs, las et mouillés, frappèrent à une grande maison. Mais, ils eurent beau insisté, le maî­tre refusa de les recevoir. Ils frappèrent et prièrent si longtemps, qu'enfin, une servante leur montra un peu de paille sous un escalier : « Vous pouvez res­ter là, jusqu'au matin, leur dit-elle. » Ils étaient sans feu, sans lumière et n'avaient rien mangé depuis le matin. Le maître de la maison, riche usurier, vivait largement, mais n'aurait pas donné un denier pour Dieu. Il avait laissé un peu de son souper, la servante leur donna ce reste et ce fut tout leur repas.

« Allons-nous-en, dit l'ermite. — II faut d'abord remercier notre hôte, répondit le jeune homme. » Et montant à la chambre du bourgeois : « Nous ve­nons, dit-il, prendre congé de vous; et, en échange de votre hospitalité, veuillez accepter ceci.» Et il lui tendit l’écuelle qu'il avait dérobé à l'hôte de la

 veille. Le bourgeois le prit avec plaisir, et les voyageurs s'en allèrent.

« Est-ce pour te moquer de moi, dit l'ermite, quand ils furent dans la campagne, que tu agis d'une façon aussi extravagante? Tu enlèves son écuelle à l'excellent homme d'hier, pour le donner à cet usu­rier, qui nous a si mal traités. — Vous en verrez bien d'autres, mon Père, dit le jeune homme. Vous ne connaissez pas le monde, vous ne savez pas ce qui est mal et ce qui est bien. »

Comme ils poursuivaient leur route, ils arrivè­rent sur un pont où se tenait un vieillard, implorant la charité de ceux qui passaient : « Quel chemin faut-il prendre, lui demanda le jeune homme, pour ar­river à la ville où nous allons? — Celui de droite,» répondit le mendiant, et il se tourna de ce côté pour l'indiquer. A ce moment, le jeune homme qui se trouvait derrière, le poussa fortement et le précipita dans la rivière, très rapide en cet endroit. Il le re­garda se noyer fort satisfait, et rejoignit l'ermite de­venu muet de terreur et qui le suivit toute la jour­née sans mot dire.

A la ville où ils arrivèrent, ils allèrent droit à un hôtel où on leur fit bon accueil. Le bourgeois et sa femme n'étaient plus jeunes et ils n'avaient d'autre enfant qu'un fils, né sur le tard et encore en bas âge, et qu'ils aimaient profondément. Pendant la nuit, l'en­fant cria et les réveilla. L'ermite vit le jeune homme se lever, s'approcher doucement du berceau et il étran­gla l'enfant. Revenu dans son lit il  s’endormit aussitôt. Pour lui, rempli d'horreur, il ne put fermer l’oeil du reste de la nuit. Mais dès que le jour parut, le jeune homme lui dit : « Hâtez-vous, je connais une porte dérobée par laquelle nous nous enfuirons avant qu'on se soit aperçu de la mort de l'enfant. » L'ermite le suivit.

Ce fut dans une abbaye qu'ils demandèrent asile le troisième jour. Les moines leur donnèrent un bon souper et un bon gîte, car ils étaient riches, et les appartements qu'ils habitaient, étaient vastes et magnifiques.

Le matin, comme les voyageurs allaient quitter chambre, le jeune homme alluma la paille de son lit; la paille était épaisse, la chambre petite, le feu l'eut bientôt envahie : « Partons vite, mon Père, dit-il à l'ermite : l'abbaye va brûler. » Et en effet, quand ils furent au haut de la colline qui dominait le pays : « Voyez, dit le jeune homme, en se retour­nant, comme cette abbaye brûle bien... » « Hélas! s'écria l'ermite, pourquoi suis-je né? Pourquoi ai-je vécu jusqu'à ce jour? Pourquoi ai-je quitté ma re­traite? Pourquoi ai-je suivi ce fatal compagnon? Me voilà complice ! Me voilà assassin! Hélas! Hélas! »

Comme il se désespérait, le jeune homme lui dit : « Vous vous trompez, mon Père, je ne suis pas ce que vous pensez, et tout ce que j'ai fait a sa raison. Écoutez-moi.

« Je sais ce qui vous a fait quitter votre ermitage : vous ne pouviez comprendre les jugements mysté­rieux de Dieu. Vous avez voulu aller dans le monde et chercher un homme sage qui pût vous en expli­quer le secret. C'était une tentation de l'ennemi, et elle vous aurait perdu, si Dieu, à cause de votre longue pénitence, n'avait eu pitié de vous et ne vous avait envoyé un ange pour vous éclairer. Je vous ai montré ce que vous vouliez savoir, ce que vous alliez chercher dans le monde, mais vous ne l'avez pas compris, je vais vous l'expliquer.

« Vous avez murmuré en me voyant enlever à l'ermite qui nous reçut si bien, l’écuelle qu'il aimait tant. Cette écuelle aurait causé sa perte. C'était le seul bien qu'il possédait, et il l'aimait pour tous les autres qu'il n'avait pas. Cet ermite avait mis son cœur dans son écuelle ; aussi, Dieu a-t-il permis qu'il le perde pour être tout au ciel.

« J'ai donné l’écuelle à l'usurier qui nous avait si mal reçus, parce que son aumône, si maigre qu'elle fût, devait avoir sa récompense. Mais l'aumône d'un usurier ne vaut rien devant Dieu; si donc, il fait quelques œuvres avec son bien mal acquis, Dieu lui rend de main à la main c'est-à-dire dans cette vie, il n'aura donc rien à réclamer plus tard.

« Le mendiant que j'ai noyé avait bien vécu jusque-là; mais, s'il avait continué sa vie, il allait rencon­trer ce jour même, une tentation à laquelle il n'au­rait pas résisté, il aurait commis un crime qui aurait perdu son âme. En le faisant périr, je l'ai sauvé, et maintenant il remercie Dieu dans le ciel.

« Quant à l'enfant, sache que son père et sa mère, depuis vingt ans qu'ils sont ensemble, avaient donné l'exemple de toutes les vertus. Mais la venue de cet enfant changea insensiblement leur cœur. Le père ne songeait plus qu'à ramasser de l'argent, il allait devenir usurier pour accroître le patrimoine de cet enfant, et perdre son âme et celle de son fils. L'enfant qui était encore innocent, est sauvé maintenant, et ses parents reprendront leurs bonnes œu­vres. Dieu leur a fait à tous trois, une grande grâce.

« Quant aux moines de l'abbaye, de pauvres, ils étaient devenus riches et avaient oublié leur règle. Ils étaient ambitieux, l'envie et la convoitise les dé­voraient. Dieu a voulu qu'ils perdissent toutes ces richesses, et redevinssent pauvres comme devant. Jamais des moines riches ne chantent de bonnes chan­sons. Maintenant, ils ne seront plus distraits à la prière, ils ne convoiteront plus les dignités : ils se rebâtiront une abbaye moins belle. Voilà pourquoi j'ai allumé le feu que nous regardons.

« Maintenant, je m'en vais. Songe à la leçon que Dieu t'a donnée. Retourne dans ta retraite et fais pénitence. » En disant ces mots, le jeune homme redevint l'ange lumineux. Quant à l'er­mite, il étendit ses bras en croix et rendit grâces à Dieu de la grande bonté qu'il lui avait faite. »

  Nous avons eu la curiosité, à la suite des critiques, de comparer ce récit emprunté au poète anglais, avec les versions plus anciennes; or, on voit clairement la transformation heureuse qu'il a subie au cours des âges. Tout en restant essentiellement le même dans l'idée générale, qui est d'expliquer la souffrance, il s'élève peu à peu et il s'épure merveilleusement.      Ainsi, chez les conteurs arabes, les malheurs sont l’œuvre d'une puissance aveugle et implacable, qui frappe sans discernement et sans raison ; c'est le fatalisme musulman. Sous la plume des auteurs qui l’ont suivi et n'ont pas encore subi suffisamment l'influence du christianisme, les mêmes catastrophes sont enfantées par les passions humaines : la haine, la jalousie, la vengeance. Ce serait presque l'erreur de Jean-Jacques Rousseau, qui accuse la société, c'est-à-dire les passions qu'elle enfante.

Seul, notre auteur, et ceux qui l'ont suivi, nous donne la vraie explication : c'est Dieu lui-même qui agit par des intermédiaires, et les afflictions ont toujours des compensations imprévues et certaines. Les biens qu'il nous enlève sont remplacés par d'au­tres infiniment supérieurs, et ce qui nous parait être des sévérités, n'est jamais qu'une des formes de la bonté de Dieu pour nous. Ce point surtout est à remarquer; il ne paraît pas qu'en dehors du Chris­tianisme, l'homme ait jamais enseigné cette douce et consolante doctrine. Nous sommes heureux d'a­voir pu offrir à nos lecteurs une légende qui la met en une aussi claire évidence.

 

Cette légende est tirée du volume de Père Ch. LAURENT.

Les Larmes Consolées, édition 1908

 

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