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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 01:24
En êtes-vous bien sûr ? Et qui donc a fait le ciel, la terre, le soleil, les étoiles, l’homme, le monde ? Tout cela s’est-il fait tout seul ? Que diriez-vous si quelqu’un, vous montrant une maison, vous affirmait qu’elle s’est faite toute seule ? Que diriez-vous même s’il prétendait que cela est possible ? Qu’il se moque de vous, n’est-il pas vrai ? Ou bien qu’il est fou ; et vous auriez grandement raison. Si une maison ne peut se faire toute seule, combien moins encore les merveilleuses créatures qui remplissent l’univers, à commencer par notre corps qui est la plus parfaite de toutes !
Il n’y a pas de Dieu ? Qui vous l’a dit ? Un étourdi sans doute, qui n’avait pas vu le bon Dieu, et qui concluait de là qu’il n’existait pas ? Mais est-ce qu’il n’y a de réels que les êtres que l’on peut voir, entendre, toucher, sentir ? Votre pensée, c’est à dire votre âme qui pense, n’existe-t-elle pas ? Elle existe si bien, et vous en avez le sentiment si intime, si évident, que nul raisonnement au monde ne pourrait vous persuader le contraire. Avez-vous cependant jamais vu, ou entendu, ou touché votre âme ? Voyez donc comme il est ridicule de dire : il n’y a pas de Dieu, parce que je ne le vois pas.
Dieu est un pur esprit, c’est à dire un être qui ne peut tomber sous les sens matériels de notre corps, et qui ne se perçoit que par la faculté de l’âme. — Notre âme aussi est pur esprit ; Dieu l’a faite à son image.
On raconte que, dans le dernier siècle, où l’impiété était à la mode, un homme d’esprit se trouvait un jour à souper avec quelques prétendus philosophes qui parlaient de Dieu et niaient son existence. Pour lui, il se taisait.
L’horloge vint à sonner quand on lui demanda son avis. Il se contenta de la leur montrer du doigt, en disant ces deux vers plein de finesse et de bon sens :
Pour ma part, plus j’y songe, et moins je puis penser que cette horloge marche et n’ait point d’horloger.
On ne dit pas ce que ses amis répondirent.
On site encore une parole fort piquante d’une jeune dame à célèbre incrédule de l’école voltairienne. Il avait inutilement tâché de convertir cette dame à son athéisme. Piqué de la résistance : « Je n’aurais pas cru, dit-il, dans une réunion de gens d’esprit, être le seul à ne pas croire en Dieu. »
« Mais vous n’êtes pas le seul, monsieur, lui répliqua la maîtresse du logis ; mes chevaux, mon épagneul et mon chat ont aussi cet honneur ; seulement, ces pauvres bêtes ont le bon esprit de ne point s’en vanter. »
En bon français, savez-vous ce que veut dire cette parole : « Il n’y a pas de bon Dieu ? »
Le voici fidèlement traduite : « Je suis un méchant qui ai grand peur qu’il n’y ait là-haut quelqu’un pour me punir. »
Mgr de Ségur – Réponses courtes et familières aux objections les plus rependues contre la religion (1852)
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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 08:42

Nous lisons dans l'Évangile que Jésus-Christ, voulant instruire le peuple qui venait en foule apprendre de lui ce qu'il fallait faire pour avoir la vie éternelle, s'as­sit, et ouvrant la bouche, lui dit : « Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu. »

 

Si nous avions un grand désir de voir Dieu, ces seules paroles ne devraient-elles pas nous faire comprendre combien la pureté nous rend agréables à lui, et combien elle nous est nécessaire ; puisque, selon Jésus-Christ, sans elle nous ne le verrons jamais ?

 

 

«Bien­heureux, nous dit Jésus-Christ, ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu. » Peut-on espérer une plus grande récompense que celle que Jésus-Christ attache à cette belle et aimable vertu, à savoir, la jouissance des trois personnes de la très sainte Trinité, pendant toute l'éternité ?

 

 

Saint Paul, qui en connaissait si bien le prix, écrivant aux Corin­thiens, leur dit : « Glorifiez Dieu, puisque vous le portez dans vos corps ; et soyez fidèles à les conserver dans une gran­de pureté. Rappelez-vous bien que vos membres sont les membres de Jésus-Christ et que vos cœurs sont les temples du Saint-Esprit. Prenez bien garde de les souiller par le pé­ché. »

 

 

Oh ! Vierges chrétiennes, que cette vertu est belle et précieuse, non seulement aux yeux des hommes et des anges, mais aux yeux de Dieu même ! Il en fait tant de cas qu'il ne cesse de la louer dans tous ceux qui sont assez heureux pour la conserver.

 

 

Aussi, cette vertu inestimable fait-elle le plus bel ornement de l'Église, et, par conséquent, devrait-elle être la plus chérie des fidèles. Mais, hélas ! Dans ce malheureux siècle de corruption où nous vivons, on ne connaît plus cette glorieuse et céleste innocence qui nous rendent semblables aux anges !

 

 

Il faudrait, pour vous faire bien comprendre l'estime que nous devons avoir de cette incomparable vertu, pour vous donner une idée de sa beauté, et vous en faire apprécier la valeur auprès de Dieu, il faudrait non un homme mortel, mais un habitant du ciel.

 

 

En l'entendant, vous diriez avec étonnement : Comment tous les hommes ne sont-ils pas prêts à tout sacrifier plutôt que de perdre une vertu qui nous unit d'une manière aussi intime avec Dieu ?

 

 

Saint Ambroise nous dit que la pureté nous élève en effet jusqu'au ciel et nous fait quitter la terre, autant qu'il est possible à une créature de la quitter. Elle nous élève au-des­sus de la créature corrompue et, par ses sentiments et ses désirs, elle nous fait vivre de la vie même des anges.

 

 

D'après saint Jean Chrysostome, la chasteté d'une âme est d'un plus grand prix aux yeux de Dieu que celle des anges, parce que les chrétiens ne peuvent acquérir cette vertu que par les com­bats, au lieu que les anges l'ont par nature, étant de purs es­prits.

 

 

Les anges n'ont pas à combattre pour la conserver, tandis qu'un chrétien est obligé de se faire à lui-même une guerre continuelle.

 

 

Saint Cyprien ajoute que la chasteté non seulement nous rend semblables aux anges, mais encore nous donne un caractère de ressemblance avec Jésus-Christ lui-même. Oui, nous dit ce grand saint, une âme chaste est une image vivante de Dieu sur la terre. Plus une âme se détache d'elle-même par la résistance à ses passions, plus elle s'attache à Dieu ; et, par un heureux re­tour, plus le bon Dieu s'attache à elle : il la regarde, il la con­sidère comme son épouse et sa bien-aimée ; il en fait l'objet de ses plus chères complaisances et y fixe sa demeure pour jamais.

 

 

Selon saint Basile, si nous trouvons la chasteté dans une âme, nous y trouvons toutes les autres vertus chrétien­nes ; elle les pratiquera avec une grande facilité, « parce que, nous dit-il, pour être chaste, il faut s'imposer beaucoup de sacrifices et se faire une grande violence. Mais une fois qu'une âme a remporté de telles victoires sur le démon, la chair et le sang, tout le reste lui coûte fort peu ; car une âme qui commande avec empire à ce corps sensuel surmonte facile­ment tous les obstacles qu'elle rencontre dans le chemin de la vertu. » Aussi, voyons-nous que les chrétiens qui sont chas­tes sont les plus parfaits : réservés dans leurs paroles, mo­destes dans toutes leurs démarches, sobres dans leurs repas, respectueux dans le lieu saint et édifiants dans toute leur conduite.

 

 

Saint Augustin compare ceux qui ont le grand bon­heur de conserver leur cœur pur aux lis qui montent droit au ciel et qui répandent autour d'eux une odeur très agréa­ble ; leur vue seule nous fait penser à cette précieuse vertu.

 

 

Ainsi la sainte Vierge inspirait la pureté à tous ceux qui la regardaient... Heureuse vertu, jeunes chrétiennes, qui nous met au rang des anges, et qui a été tant aimée par les saints qu'ils ont préféré perdre leurs biens, leur réputation et leur Vie même, que de la flétrir.

 

En vérité, il n'y a rien de si beau qu'une âme pure !... Si On le comprenait, on ne pourrait pas perdre la pureté. L'âme pure est dégagée de la matière, des choses de la terre et d'elle-même...

 

 

La pureté vient du ciel ; quelle joie pour l'ange gardien chargé de conduire une âme pure !... Mes enfants, quand une âme est pure, tout le ciel la regarde avec amour !

 

 

Les âmes pures formeront le cercle autour de Notre-Seigneur. Plus on aura été pur sur la terre, plus on sera près de lui dans le ciel. On ne peut pas comprendre le pouvoir qu'une âme pure a sur le bon Dieu : elle en obtient tout ce qu'elle veut.

 

 

Une âme pure est auprès de Dieu comme un enfant auprès de sa mère : il la caresse, l'embrasse, et sa mère lui rend ses Caresses et ses embrassements.

 

 

Hélas ! Que cette vertu est peu connue dans le monde ! Que nous l'estimons peu, que nous prenons peu de soins pour la Conserver, que nous avons peu de zèle à la demander à Dieu, puisque nous ne pouvons l'avoir de nous-même ! Non, nous ne connaissons point cette belle et aimable vertu qui gagne si facilement le cœur de Dieu, qui donne un si beau lustre à toutes nos bonnes œuvres, qui nous élève au-dessus des cho­ses matérielles, qui nous fait vivre sur la terre comme les an­ges dans le ciel... !

 

le Saint curé d'ars.

 

Réflexion du jour : La Présentation de la Très Sainte Vierge.

 

Marie n'avait que trois ans lorsque Dieu l'invita à quitter  la maison d'Anne et de Joachim ses parents, pour venir dans son temple se préparer par la prière à devenir la mère du Rédempteur, « Écoute, ma fille, vois et incline ton oreille, oublie ton peuple et la maison de ton père, » avait dit David dans un de ses chants prophétiques, et Marie sa véritable fille comprit cette parole et elle obéit. Elle aimait tendrement ses parents, mais à la voix de Dieu, elle se leva aussitôt pour partir. Anne et Joachim accompagnèrent, tristes et résignés leur enfant, mais Marie monta seule les degrés du temple, elle s'agenouilla aux pieds du grand prêtre Zacharie, et la pre­mière de toutes les femmes, elle consacra sa virginité au Sei­gneur.

 

Dès lors elle vécut dans la retraite la plus cachée du temple, s'efforçant d'être la plus assidue aux saintes veilles, la plus appliquée à l'étude, la plus douce, la plus obéissante, la plus pure des filles d'Israël, comme elle consacrées à Jéhovah !

 

Modeste et réservée, Marie parlait peu ; sa conversa­tion était avec les anges déjà empressés autour de leur Reine. L'Esprit-Saint parlait à son cœur, ornant des plus précieux dons de la grâce le trône où bientôt viendrait s'asseoir le Verbe fait chair.

 

Extrait de LECTURES MÉDITÉES (1933)

 

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26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 03:42

La soif du corps est un des tourments les plus douloureux : on assure qu'il est plus intolérable encore que celui de la faim.

 

Dans l'ordre moral, la soif torture celui qui est en proie à une violente passion, à un ardent désir. Il y a la soif des jouissances grossières, la soif de la science, la soif de l'or, la soif de la gloire. Nous savons tous de quoi elles rendent ca­pables ceux qu'elles consument.

 

Quelle sera la soif d'une âme vraiment chrétienne ? Avons-nous besoin de le dire ? La soif des âmes et la soif de Dieu.

 

La soif des âmes : on peut à peine concevoir une vraie chré­tienne qui ne ressentirait pas cette soif. Les âmes qui ani­ment la multitude des vivants sont nos sœurs ; elles ont été rachetées comme la nôtre par le sang de Jésus-Christ ; elles sont appelées à un bonheur éternel...

 

Et malgré cela ces âmes se perdent en grand nombre : chaque jour de nouvelles pha­langes vont se précipiter dans l'abîme. Et que faudrait-il pour que ce malheur fût conjuré ?

 

Parfois une prière, un sa­crifice, un acte de vertu. Au moment même où vous lisez ces ligues, des milliers de personnes sont sur le point de paraître devant Dieu.

 

Le combat suprême se livre pour elles entre la vie et la mort, entre la conscience et le démon. Qui dira pour combien pèse dans la balance divine l'ardente sup­plication de son humble servante pour ces pauvres agonisants ?

 

Dieu n'attend-il pas cette prière pour leur accorder la grâce décisive qui doit provoquer leur repentir et leur ouvrir le ciel ?

 

Le saint roi David tombait en défaillance à la pensée des pécheurs qui oublient leur immortelle destinée : que sera-ce de nous, qui pouvons si facilement devenir les aides, les coopératrices de Jésus, et qui avons été inondées de ses bien­faits ?

 

Oui, ayons soif des âmes ; mais surtout ayons soif de Dieu.

 

La soif de Dieu, c'est d'abord le désir efficace de notre progrès dans la vertu, de notre perfection, puisque c'est là ce qui doit nous mener à Dieu. Ne nous faisons jamais cette grossière illusion de croire que nous ayons soif de Dieu parce que nous éprouvons des sentiments tendres pour lui, des élans du cœur vers le ciel : allons toujours à la pierre de touche : les actes.

 

Qui a vraiment soif de Dieu ne fait rien qui déplaise à Dieu : jamais de péchés véniels de propos délibéré ni d'im­perfections réfléchies ; jamais non plus de lâcheté dans la pratique du devoir et de la vertu. « Tu devrais être sainte, nous dit la conscience, et tu languis dans la médiocrité. » Ces reproches aiguillonnent une âme qui a soif de Dieu et la font haleter, soupirer après la perfection.

 

Cette soif de Dieu, c'est aussi le désir ardent de posséder Dieu. Nul n'a mieux exprimé ce sentiment que David : « Dès le point du jour mon âme a soif de vous, ô mon Dieu !...

 

Comme le cerf soupire après l'eau des fontaines, ainsi mon âme se meurt du désir de vous posséder. Elle est altérée de votre force, de votre vie divine : Ah ! Quand donc apparaîtrai-je devant vous ?.... »

 

Ce tourment du cœur, c'est l'état nor­mal d'une vraie chrétienne. Rien ici-bas ne peut apaiser la soif qui la consume, elle n'aspire qu'au bonheur de s'unir pour toujours à Jésus-Christ.

 

O mon Dieu, n'avoir point soif de vous, c'est être mort spi­rituellement. J'ai besoin de vous aimer pour vivre, j'ai be­soin de la paix, du pardon et de la grâce qui viennent de vous. J'ai besoin de vous avoir près de moi, de vous étreindre sur mon cœur.

 

A la soif qui me torture je sens que je vis ; mon Dieu, rendez-la plus ardente, plus brûlante, afin que je vous cherche et vous possède de plus en plus, jusqu'au jour où je me désaltérerai sans entraves aux sources vives des félici­tés éternelles !

 

Méditez ces touchantes réflexions, ces sentiments enflam­més d'une âme qui désirait, elle aussi, n'avoir d'autre soif que celle de Dieu.

 

— Seigneur, bien des années déjà se sont écoulées depuis que je suis sur la terre ; mais plus j'avance, plus j'éprouve le besoin de vous dire et de vous redire sans cesse avec la Samaritaine : « Seigneur, j'ai soif, donnez-moi cette eau que vous m'offrez, afin qu'elle calme ma soif, et que je n'en sois plus tourmentée ! »

 

Oui, j'ai soif de mille choses que mon cœur désire avec une insatiable ardeur et qui parfois se contredisent les unes les autres ; j'ai soif de grandeur et soif de paix ; j'ai soif d'affec­tion et soif d'innocence ; j'ai soif de vérité, de bonheur, d'im­mortalité.

 

Et je me suis souvent adressée au monde, pour obtenir au moins un soulagement à ma soif et à la fièvre morale qui en est la suite ; mais le monde n'a pu me le donner. Il m'a fait ou­blier un instant le tourment que j'endure, et je suis tombée dans une espèce d'enivrement et de sommeil ; mais quand je suis sortie de cet état, un feu plus intolérable qu'auparavant me consumait.

 

Seigneur, puisque vous possédez cette eau qui calme la soif, qui la calme pour toujours, daignez m'en laisser boire ; ne refusez pas ce soulagement à mon supplice, déjà si long et si douloureux !

 

« Ma fille, m'a répondu Jésus, vous étancherez votre soif en satisfaisant la mienne. J'ai soif de votre âme, soif de son abandon, de sa confiance, de son amour. Donnez-vous à moi et vous n'aurez plus soif ; ma grâce deviendra pour vous une source d'eau vive jaillissant jusqu'à la vie éternelle. Ah ! Si vous connaissiez le don de Dieu et Celui qui n'attend qu'un peu de votre eau pour répandre en vous les torrents de la sienne, vous ne résisteriez plus aux sollicitations de son cœur ! »

 

Exemple d’une sainte vie.

 

Sainte Jeanne de Chantai, veuve, perdit sa mère à seize ans, et fut confiée aux soins d'une gouvernante fort mondaine. Dans ce péril, la pieuse jeune fille se consacra à la Mère de Dieu et trouva en elle une protectrice pour toute sa vie.

 

Elle refusa d'épouser un protestant qui demandait sa main, ne voulant point pour mari, disait-elle, un ennemi de Dieu et de l'Église.

 

Peu après, elle devint la femme du baron de Chantai et fit de sa maison l'idéal du foyer chrétien. Dieu cependant appelait Jeanne à une sainteté plus grande que celle d'épouse et de mère.

 

Au moment de la plus complète prospérité, son mari lui fut en­levé par la main innocente d'un ami qui le tua à la chasse. Pendant sept ans, les chagrins de son veuvage furent encore augmentés par les mauvais procédés de ses domestiques et par les cruelles importunités de ses amis qui la pressaient de se remarier.

 

Presque poussée au désespoir par ces obses­sions odieuses, Jeanne grava sur son cœur, avec un fer rouge, le nom de Jésus ; elle se détermina enfin à quitter sa demeure et ses enfants bien-aimés pour se donner toute à Dieu, et coopérer avec saint François de Sales à la fondation de l'or­dre de la Visitation.

 

La croix sous toutes ses formes éprouva sa vertu : la maladie, les oppositions persistantes, le manque de ressources ne l'empêchèrent pas d'établir quatre-vingt-sept monastères de son ordre, tandis que son cœur était brisé par l'affliction. Elle mourut en 1641.

 

Extrait de LECTURES MÉDITÉES (1933)

 

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 23:16

avertissement de l'editeur

Voici enfin, après trente ans d'attente, une version française du célèbre ouvrage de Maurice Pinay "Complot contre l’Église" paru à Rome en 1962 et distribué alors aux Pères conciliaires dans l'espoir des auteurs que cette somme d’informations prémunirait les Pères contre les tentatives de reniement annoncées de la Tradition et des enseignements de vingt siècles. Il n'en fut hélas rien.

 

Après la première version italienne quelque peu abrégée de onze chapitres, ce livre fut traduit et publié en allemand, puis en espagnol et enfin connut une nouvelle édition définitive et augmentée en espagnol en 1968, et c'est cette dernière version qui vient enfin d'être traduite en français. L'ouvrage devait à l'origine paraître en deux tomes, le second consacré à la subversion antichrétienne contemporaine. Mais le second tome ne parut pas.

 

Lors de la parution de la première édition en italien en 1962, cet ouvrage fut qualifié de "pamphlet" dans une recension calomnieuse signée d'un rédacteur de l'hebdomadaire du Vatican "Corriere délia Domenica", ce qui témoignait de L’esprit déjà alors en vigueur au Vatican et du personnel nouveau en place. Le lecteur jugera si ce monument d'érudition historique érudite est un "pamphlet".

 

Ce livre sans aucun doute suscité par plusieurs membres de la Curie fidèles fut l'œuvre collective de clercs érudits, sous la direction d'un savant Père Jésuite, aidé d'équipes de chercheurs travaillant tant auprès des facultés Romaines que de plusieurs universités d'Amérique du Sud, notamment celle de Guadalajara au Mexique.

 

A te présente édition française, traduite de la réédition espagnole de 1968 des Éditions Mundo Libre de Mexico, les éditeurs ont cru bon de donner le titre de : "2000 ans de complots contre l'Église"

 

Souhaitons que le lecteur français, en prenant connaissance de ce document, fasse son profit de sa précieuse documentation historique qui fait ouvrir les yeux sur nombre de points méconnus de l'histoire européenne autant que de histoire de l'Église.

 

Tout ce que redoutaient les auteurs s'est hélas produit, et les Catholiques trente ans plus tard, devant les désastres épouvantables accumulés par cette forfaiture des ennemis infiltrés, supplient Dieu qu'il veuille sauver et ressusciter la Sainte Église. Il est plus que temps d'obéir enfin à la demande de Notre-Dame : Prière et Pénitence.

 

IMPRIMATUR : Ce livre imprimé àRome en 1962 "Complot contre l'Église", qui a étédistribué à tous les Pères Conciliaires, et ne trouvant dans ce livre rien de contraire à la Foi et aux bonnes mœurs, je ne vois aucun inconvénient àconcéder l'IMPRIMATUR CANONIQUE qui m'a été demandée pour la première édition espagnole, en cours de publication au Mexique.

 

Le 13 avril 1968 +Juan Navarete, Archevêque d'Hermosillo

 

 

 

PREFACES

introduction et urgent avis au lecteur de l'edition italienne de "complotto contro la chiesa" (1962)

 

La plus perverse conspiration jamais réalisée contre la Sainte Église est en passe d'être réalisée. Ses ennemis trament de détruire ses traditions les plus sacrées, en opérant des réformes aussi audacieuses et malignes que celles de Calvin, de Zwingle et d'autres grands hérésiarques, cela au moyen d'un faux zèle de "moderniser l'Église et de la placer à la hauteur de l'époque", mais en réalité avec le propos cachéd'ouvrir la porte au Communisme, d'accélérer la chute du monde libre et de préparer la destruction à venir du Christianisme.

 

Tout ce projet qui apparaît incroyable, certains veulent le voir réalisé au cours du Concile Vatican II, et nous sommes en possession d'évidences montrant comment tout a été tramé dans des réunions secrètes* avec de hauts fondés de pouvoirs du Communisme, de la Maçonnerie mondiale, et de la puissance occulte qui tient les deux sous son contrôle.

 

Projetant de lancer un sondage préalable, ces gens là ont prévu de commencer par des réformes qui provoqueront le moins de résistance du coté des défenseurs de la Sainte Église, et de poursuivre peu à peu sa transformation, en allant si loin que leur permettra la résistance opposée par ceux-ci.

 

Ils affirment en outre les choses même les plus incroyables pour ceux qui ignorent que ces forces anti-chrétiennes comptent à l'intérieur de la hiérarchie de l'Église sur une véritable cinquième colonne d'agents inconditionnellement au service de la Maçonnerie, du Communisme et du pouvoir occulte qui gouverne les deux, car ils indiquent que les Cardinaux, les Archevêques et les Évêques de leur bord formeront une sorte d'aile progressiste dans le Concile et s'efforceront d'accomplir ces réformes perverses en surprenant la bonne foi et le désir de progrès de beaucoup de pieux Pères. Ils assurent que ce bloc progressiste qui se sera formé au début du Synode pourrait compter sur l'appui du Vatican, que ces forces anti-chrétiennes disent avoir sous influence.

 

Cela nous semble incroyable, et être, bien davantage le fruit d'une vantardise ostentatoire de la part des ennemis de l'Église que la réalité. Nous le mentionnons cependant, afin que l'on voie jusqu'où les ennemis de la Sainte Église et du Monde libre veulent aller.

 

Outre des réformes dangereuses dans la doctrine de l'Église et dans sa politique traditionnelle, qui contredisent évidemment tout ce qui a été approuvé par les Papes et les Conciles œcuméniques précédents, ils essaient de faire annuler la Bulle d'excommunication lancée par Sa Sainteté le Pape Pie XII contre les communistes et ceux qui collaborent avec eux, pour tenter d'instaurer une sorte de coexistence pacifique avec le Communisme. De sorte que, d'un coté ils décrédibilisent la Sainte Église vis à vis de tous les chrétiens qui luttent contre le Communisme matérialiste et athée, et….. (Note : ici se termine la fin de la première page)

 

* Les juifs eux-mêmes ont confirmé le réalité de ces entretiens secrets, notamment entre le rabbin Schuster des B'nai Brith et le cardinal Béa, voir l'article paru dans le grand magazine américain Look, numéro du 26 janvier 1986.

 

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 23:01

Mon Dieu, si je ne vous avais pour père, que je serais malheureuse ! Le monde est si vain dans les consola­tions qu'il donne ! Il est si mesquin dans son amitié, si peu fidèle dans ses promesses, si peu généreux dans ses dons ! Que malheureux est celui qui met son espérance dans les vaniteuses libéralités que promet le monde !

 

Oui, mon Dieu, c'est vous seul que je veux aimer. C'est dans Votre sein paternel que je veux jeter toutes mes sollicitudes, car vous seul êtes assez riche pour combler mes insatiables désirs, vous seul êtes assez puissant pour comprendre ce qu'il me manque et me le donner. Vous seul, ô mon Dieu, savez aimer assez pour me laisser toujours débitrice envers vous d'une dette immense de reconnaissance et d'amour.

 

Vous êtes mon père ; je tiens tout de vous, et quand je revois les années de ma vie, je ne trouve à chaque pas que des œuvres de votre miséricorde et de vos libéralités sans bornes. Non, mon Dieu, je n'eus jamais faim que vous ne me donnâtes le pain même que n'avaient point gagné mes la­beurs. Je n'eus jamais soif que vous n'apportâtes à mes lèvres la coupe vivifiante et pure qui réjouit et désaltère. Jamais, ô mon Dieu, vous ne m'avez vu chanceler de fatigue sur la route de ma vie que vous ne m'ayez relevée. Jamais je n'ai frappé à votre porte que vous ne m'ayez ouverte. Je versais des larmes, et vous veniez les essuyer, et d'une douce parole vous ranimiez mon âme abattue, et votre ange me montrait les cieux, et je souriais alors au jour heureux qui finirait tou­tes mes misères.

 

Oui, mon Dieu, vous êtes mon père, car vous avez toujours pris en pitié mon dénuement et mes faiblesses ; vous êtes bien mon père, car jusqu'au milieu de mes égarements vous m'invitiez au retour et me promettiez mon pardon. O mon Dieu, soyez encore, soyez toujours mon père ! Eh ! À qui irais-je si j'oubliais vos bienfaits ? Qui donc me donne­rait la millième partie de ce que vous me donnez ? Ah ! Ne me commandez pas de vous aimer, car la reconnaissance m'en fait un devoir.

 

Je suis trop heureuse qu'il vous plaise me per­mettre de vous aimer, et j'ai trop grand intérêt, au reste, à n'aimer que vous seul.

 

Mon Dieu, restez donc toujours mon père, et faites que je reste toujours votre enfant. Couvrez-moi toujours de votre tendresse paternelle, et augmentez ma fidélité à vous servir. Toutes les paroles du monde vaudront-elles jamais une seu­le de celles que notre Père du ciel laisse tomber dans le cœur de ses enfants de la terre ?

 

Oh ! Quelle folie, quelle illusion que d'attacher son coeur à un autre qu'à vous, ô mon Dieu! Qu'il est indigent celui qui ne place pas tout son trésor dans votre seul amour! Et quand nous aurions l'univers tout entier pour ennemi, ne serions-nous pas bien heureux encore si vous nous restiez tout seul, ô mon Dieu, nous aimant et nous protégeant comme un père sait ai­mer et protéger son fils ? Certes, nul ne vous ressemble, 6 mon Dieu ! Vous êtes l'unique en beauté, en fidélité, en mi­séricorde et en consolations véritables. Jamais, mon Dieu, je ne suis sortie d'auprès de vous le cœur désespéré ou l'âme dans la tristesse. Jamais je n'allai déposer dans votre sein le pesant fardeau des misères humaines que je ne me trouvas­se soulagé.

 

O Père adorable, le plus tendre des pères, que je vous aime avant tout, que je vous aime par-dessus tout ! Refusez-moi, tous les biens de la terre, mais donnez-moi votre amour ! Que tous les hommes m'abandonnent, mais restez mon père !

 

Je veux tout donner, ô mon Dieu, je veux consentir à tous les sacrifices, à tous les maux et à toutes les infortunes de la terre, plutôt que de perdre le trésor de ma dépendance filiale !

 

J'aurai trouvé avec elle, même ici-bas, une précieuse part du suprême félicité dont on jouit dans la patrie des élus.

 

FÊTE DU JOUR: Saint Bernard, docteur. (Le 20 août)

 

Bernard naquit au château de Fontaine en Bourgogne.

Son extérieur plein de grâce et la puissance de son in­telligence firent concevoir de lui à ses parents les plus hautes espérances ; le monde lui souriait et devant lui s'ouvrait un brillant avenir, lorsqu'il renonça au bonheur d'ici-bas et se fit moine à Cîteaux.

 

Les vertueux exemples du saint religieux y attirèrent tant de novices qu'il fallut fonder d'autres mo­nastères, et en particulier celui de Clairvaux, dont saint Bernard fut nommé abbé.

 

Très dur à lui-même, Bernard, au commencement, exigeait trop de ses frères, et les découra­geait par sa sévérité; mais bientôt il reconnut son erreur et les conduisit par la douceur à la plus haute perfection. Malgré son désir de vivre caché à tous les regards, la réputation de ses vertus se répandit au loin.

 

Les pauvres et les faibles sol­licitaient sa protection ; les évêques, les rois, les papes, le prenaient pour conseiller : enfin, Eugène III, lui-même, le chargea de prêcher la croisade. La ferveur, l'éloquence et les miracles de Bernard excitèrent l'enthousiasme de toute la chrétienté ; deux armées entrèrent en campagne et, si elles furent défaites, elles le durent à leurs désordres et à leurs im­prudences.

 

Le saint abbé de Clairvaux mourut en 1153, et ses inappréciables écrits lui méritèrent le titre de Père et Docteur de la sainte Église.

 

Extrait  de : LECTURES MÉDITÉES (1933)

 

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20 août 2013 2 20 /08 /août /2013 00:39

 

Que signifie cette expression : le Parti de Jésus-Christ ! En droit, il ne saurait exister de parti de Jésus-Christ, ce mot est un non-sens, une impossibilité, il n'y a pas de parti là où se trouve l'unanimité, là où tous les suffrages se rallient autour du même drapeau; tout parti suppose plu­sieurs drapeaux en présence, et des suffrages qui se divisent.

 

Or, tout appartient à Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il est le Roi, le Maître ! Roi universel, roi des siècles et de l'espace, roi des peuples, roi des âmes ; son immense royaume embrasse tout : le temps, les lieux, les intelligences, les cœurs.

 

Mais le droit n'est pas d'accord avec le fait. En droit, monarque universel, Notre-Seigneur ne l'est pas en fait : Ce qui se passe dans l'âme, ce petit monde, se renouvelle dans le grand ; l'âme est un centre où Jésus devrait régner seul et sans partage : et cependant que de fois l'âme est partagée, que de fois elle résiste à Notre-Seigneur ! Où l'intelligence se soumet, il arrive que la volonté s'insurge, et les sens ne suivent pas sans frémir la direction de l'âme. Il y a, dans l’âme, le parti de la grâce et le parti de la nature.

 

Cet antagonisme se retrouve dans le grand monde, en présence des droits de Notre-Seigneur. Il y a un parti pour lui, un parti contre lui. Il y a le parti de ceux qui croient toujours que les droits du Sauveur ne changent pas, que son règne est éternel et que, du haut de son trône immuable, il voit passer devant lui les vicissitudes des régimes qui s'en vont : et il y a le parti de ceux qui répètent le vieux blasphème des Juifs : « Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous ! » Nous ne voulons pas que la soumission à ses mystères humilie notre intelligence ; que le joug de ses préceptes meurtrisse nos épaules, ni que le glaive de la morti­fication évangélique déchire notre cœur. Non, nous n'en vou­lons pas ! Nous sommes les partisans de la libre pensée et des libres plaisirs : tout dire, tout faire, c'est notre programme : « Nous ne voulons pas du Christ. » Et ils l'ont mis hors la loi, hors l'école, hors la rue, hors les mœurs ; et ils ont proscrit son Image, son jour, son culte !

 

Eh bien ! Quelle sera l'attitude de ceux qui se disent en­core du parti de Jésus-Christ ? Des larmes, des doléances, des regrets impuissants en face des désastres qui s'accu­mulent, des ruines plus grandes qui se préparent, est-ce assez ?

 

Regarder faire en se croisant les bras, en formant des vœux pour le triomphe de la bonne cause, est-ce assez ? Oui, s'il s'agissait de combats simulés, de courses à l'Hippo­drome ou de régates sur le fleuve voisin !

 

Mais la lutte est sé­rieuse : tout ce qu'il y a de saint, de sacré, au monde, est en jeu ; c'est notre cause à nous qui se décide, c'est l'âme elle-même, c'est l'Église, c'est le salut de la chrétienté !

 

Et nous nous contenterions de vœux et de doléances platoniques ! Non, quiconque aspire à être du parti de Jésus-Christ doit se prononcer pour lui, parler, agir, souffrir pour lui ; il fait de la cause de Jésus sa cause ; il y met tout ce qu'il a, tout ce qu'il est, tout ce qu'il peut ; il y met son temps, son intelli­gence, sa fortune ; il y met sa santé, ses forces, sa vie même ; il paye de sa personne, il s'expose aux coups, il succombe s'il le faut ; tant mieux !... pourvu que Notre-Seigneur triom­phe !

 

Il n'y a pas d'autre nécessité que celle-là. Il n'est pas nécessaire, entendez-vous, fille du Christ, que vous vous por­tiez bien, que vous viviez heureuse et longtemps, mais « il est nécessaire qu'il règne! »

 

Que faites-vous pour Jésus, êtes-vous vraiment de son parti ? Voilà la question à vous poser !

R. P. Latierce.

 

Après cette véhémente expression du dévouement cordial et ardent, on ne lira pas sans quelque fruit les réflexions sui­vantes d'un autre auteur sur la parole de Jésus-Christ :

 

« Suis-moi ! » Sois mon disciple, sois mon défenseur, sois mon soldat ! Enrôle-toi sous ma bannière, prends ta croix à ma suite et marche courageusement sans craindre la fatigue ni la souffrance ! « Viens et suis-moi ! » telle était la première parole que Jésus adressait à ceux dont il voulait faire ses dis­ciples.

 

Cette parole, ô mon Dieu, vous me l'avez adressée, à moi aussi, au jour de la première communion. Deux routes s'ouvraient sous mes pas, celle du monde qui conduit à l'abî­me, celle de la vertu qui conduit au ciel.

 

Et, me prenant dou­cement par la main, vous m'avez dirigée vers cette dernière en me disant : « Viens et suis-moi ; c'est ton bonheur que je veux, c'est la conservation de ton innocence : tu ne les posséderas qu'à condition de me suivre. »

 

Cette même parole, vous me l'adressez encore tous les jours. « Viens et suis-moi ! » me dites-vous ; c'est-à-dire : Ne reste pas dans un coupable repos ; ne suis pas ta volonté propre ni l'exemple des chrétiens relâchés, ni les sé­ducteurs qui t'attirent vers le monde sous mille vains pré­textes. C'est moi seul qu'il faut suivre.

 

«Viens et suis-moi.» Je ne t'offre ni bien-être, ni récom­penses temporelles. A ma suite on se fatigue, on endure des privations, on porte sa croix, car c'est ainsi que je suis monté au Calvaire. On ne fait son salut qu'à ce prix.

 

Seigneur, vous dirai-je avec une humble assurance, vous m'avez tout donné et vous vous êtes vous-même donné à moi : comment pourrais-je ne pas vous suivre avec un cœur dévoué et généreux ? Vous êtes mon chef, vous êtes mon guide,  je n'en veux point d'autres !

 

Saint   Louis,   évêque.  (On le fêtait le 19 août)

 

Saint Louis était fils de Charles II, roi de Naples et de Sicile, et de Marie, fille d'Etienne V, roi de Hongrie; il était aussi neveu de saint Louis.

 

Ce jeune prince ne démentit pas une origine à la fois si illustre et si sainte. Son enfance se passa à la cour du roi son père, sans que son innocence y perdît rien le sa pureté, sans que sa piété se refroidît un seul instant.

 

A quatorze ans, Louis fut envoyé comme otage en Catalogne à la place de son père vaincu et fait prisonnier par le roi d'Aragon au siège de Messine.

 

Les grandes épreuves mûrirent rapidement les vertus du noble enfant ; son humilité s'accrut avec son amour de la pauvreté dans la compagnie des franciscains de Barcelone à qui il s'était confié complètement.

 

Atteint, au château de Sura, d'une grave maladie, Louis fit le vœu, s'il guérissait, de renoncer au monde et d'en­trer dans l'ordre de saint François. Rendu enfin à la liberté après sept années de captivité à Barcelone, le jeune prince refusa la main de la princesse de Majorque et la couronne de Naples que lui promettait son père. Louis n'avait qu'une pensée, être à Dieu, pour toujours.

 

Son père consentit enfin à son abdication, et le pape Boniface VIII lui conféra la cléricature malgré sa jeunesse et le nomma évêque de Toulouse en 1296.

 

Le jeune évêque, dans les trois années de son épiscopat, se distingua par tant de charité et de vertus, que moins de vingt ans après sa mort et du vivant de son heureuse mère, le pape Jean XXII lui décerna les honneurs de la canonisation.

 

Extrait de : LECTURES MÉDITÉES (1933)

 

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 01:01

C'est une grande œuvre qu'une vie chrétienne. Il ne faut, néanmoins, pour la réaliser, qu'une soigneuse attention à sanctifier chacune de ses journées. Ce n'est point au-dessus de nos forces ; nous le pouvons dans une grande mesure.

 

Une journée de la vie chrétienne est celle d'un enfant qui la passe en compagnie de son père et de sa mère, appliqué à faire leur volonté et à prévenir leurs désirs. C'est la vôtre, âme chrétienne, si vous la passez dans l'amitié de Dieu et à son service.

 

Jour à retrancher de la vie d'une chrétienne que celui où elle a outragé le Seigneur et perdu sa sainte grâce.

 

Une journée de la vie chrétienne est celle de l'ouvrier de l'Évangile que le père de famille envoie à sa vigne, et qui emploie bien son temps.  C'est la vôtre, si vous n'avez rien omis de vos devoirs et si vous avez ainsi étendu le règne de Dieu au dedans et autour de vous.

 

Jour à retrancher de la vie chrétienne que celui où Dieu est resté dans l'oubli, où son service a été négligé.

 

Une journée de la vie chrétienne est celle du jardinier intelligent et laborieux qui greffe de bons plants et les taille, qui orne son jardin de fleurs variées et choisies. — C'est la vôtre, si vous êtes soigneuse de la culture de votre âme, si vous y semez les fleurs des vertus, si vous en arrachez les mau­vaises herbes, qui sont les défauts.

 

Jour à retrancher de la vie d'une chrétienne que celui où elle n'a rien semé pour le ciel, ni récolté aucun mérite.

 

Une journée de la vie chrétienne est celle du serviteur de la parabole qui fait fructifier le talent qui lui a été confié. — C'est la vôtre si, faisant bon usage des dons de la nature et de la grâce, vous remplissez religieusement les charges on les travaux qui vous sont confiés.

 

Jour à retrancher de la vie d'une chrétienne que celui où elle a été infidèle en quelque point à sa vocation.

 

Une journée de la vie chrétienne est celle de cette bonne Ruth, dont les Livres saints nous racontent la touchante his­toire, qui s'en allait glaner de grand matin, et qui, le soir, rentrait joyeuse au logis, chargée de trois boisseaux d'orge, fruit de son travail. — Ce sera la vôtre, si vous faites de bon­nes œuvres et grossissez ainsi votre gerbe pour l'éternité.

 

Jour à retrancher de la vie d'une chrétienne que celui où elle n'a rien amassé pour les greniers du Père céleste.

 

Une journée de la vie chrétienne est celle du débiteur dont il est parlé dans l'Évangile, qui avise prudemment aux moyens d'éteindre sa dette, et qui, en effet, l'échéance venue, se trouve à même de payer. — C'est la vôtre, si vous payez vos dettes spirituelles en faisant pénitence.

 

Jour à retrancher de la vie d'une chrétienne que celui où pas un acte de patience, pas une œuvre de pénitence, pas une larme de repentir, pas un soupir de résignation n'ont été mis par elle dans la balance de l'éternelle justice, pour faire contrepoids à ses péchés.

 

Vos jours, bonne Lectrice, ressemblent-ils à une jour­née de la vie chrétienne ? Quand viendra votre dernière heure, serez-vous chargée de mérites et de richesses pour le ciel ?

 

N'oubliez pas que, devant Dieu, ce ne sont pas les actions d'éclat qui ont le plus de valeur, mais bien toutes les petites actions ordinaires, si elles sont bien faites : voilà donc ce qu'il faut surtout surveiller pour que la journée soit chrétienne.

 

« Comment, dit un jour Napoléon à l'abbé Emery, supé­rieur du séminaire de Saint-Sulpice, comment, vous qui êtes un homme d'esprit, pouvez-vous imposer à vos élèves je ne sais quelles vétilles ?

 

« Sire, repartit M. Emery, votre Majesté n'ignore pas qu'il y a de petites choses qui contribuent à faire les bons soldats ; il y en a aussi qui font les bons prêtres. »

 

La fidélité dans le menu détail de la vie, dit Mgr de Ségur, non moins que dans les grandes occasions, tel est le secret de la sanctification parfaite...

 

On dira peut-être: C'est de la minutie. Eh non ! Ce que le monde appelle minutie, c'est de la délicatesse; et celle-ci vaut souvent beaucoup plus, entre amis, que de gros services. Elle est la fleur du cœur et le parfum des affections.

 

Les détails, ce sont les fils du tissu dont la vie se compose.

 

Notre sanctification en Jésus est un édifice formé de grains de sable et de gouttes d'eau : un coup d'œil réprimé, un mot retenu, un sourire inachevé, un souvenir étouffé, une lettre chère rapidement lue, un petit mouvement de nature coura­geusement ralenti.

 

Une importunité, un ennui doucement supportés ; une sail­lie de caractère, un mouvement d'humeur immédiatement comprimés ; la privation d'une dépense inutile.

 

Un nuage de tristesse habilement écarté ; une joie naturelle tempérée par un retour sur l'Hôte divin du cœur... enfin une répugnance surmontée, que sais-je ? Des riens, imperceptibles au regard humain, mais admirablement visibles au regard intérieur de Jésus...

 

Voilà les très petites et très grandes fidélités qui attirent dans l'âme des torrents de grâces, des lumières étonnantes, îles douceurs, des attendrissements pleins de sainteté, une paix forte et profonde, une sérénité inconnue, et ce qu'on pourrait appeler des caresses intimes du divin Sauveur !

 

La vie, et par conséquent la sainteté, se compose surtout île petites choses ; et ces petites choses dépendent de nous. Si nous voulons, nous pouvons les faire...

 

Oui, surveillons tout ! Une pensée, un regard, un batte­ment de cœur, un rien... nous vaut une céleste récompense ou nous souille.

 

O mon Jésus, donnez-moi cette fidélité, cette exactitude dans les moindres choses, dont vous êtes un si parfait modèle ! Car vous n'avez jamais rien avancé, ni retardé, ni retranché, ni négligé... Qu'à votre exemple, j'apporte à chaque chose toute la perfection dont je suis capable, suivant cette parole : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

 

FÊTE DU JOUR: Le 18 août. Sainte Hélène, impératrice.

Sainte Hélène, issue d'une famille princière de la Grande­-Bretagne, embrassa le christianisme à un âge déjà avancé : sa foi incomparable et sa piété eurent une assez grande in­fluence sur son fils Constantin, le premier empereur chrétien, et sur l'esprit du peuple romain pour les décider à renoncer aux faux dieux.

 

Malgré son titre d'impératrice, elle aimait à assister aux divins offices, mêlée à la foule des pauvres, et à se montrer la mère des indigents et des délaissés en leur distri­buant elle-même de larges aumônes. Dans sa quatre-ving­tième année, sainte Hélène entreprit le pèlerinage de Jérusa­lem avec le désir ardent de découvrir la croix sur laquelle Notre-Seigneur avait souffert et était mort.

 

Pour détourner les chrétiens du Golgotha où les attirait eu foule le souvenir du crucifiement de Jésus-Christ, les empereurs païens avaient fait élever, sur la place même où s'était dressée la croix, un temple dont les ruines amoncelées avaient haussé le ter­rain.

 

Après de grands travaux, on découvrit sur le Calvaire trois croix, avec les clous de la Passion et l'inscription : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs, » mentionnée dans l'Évan­gile.

 

Sur l'avis de saint Macaire, évêque de Jérusalem, on fit successivement toucher les trois croix par une femme malade qui fut instantanément guérie par l'attouchement de la troisième. La pieuse impératrice, transportée de joie d'avoir découvert une si précieuse relique, fit construire sur le Cal­vaire un temple magnifique pour la recevoir, et en envoya une partie à Rome où elle fut exposée à la vénération des fi­dèles.

 

Extrait de : LECTURES MÉDITÉES (1933)

 

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