Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 12:52

 

Sa mère le rejoint à Milan et le trouve presque découragé.

« 0 vous, mon espé­rance depuis ma jeunesse» (ps., 70, 5.), où étiez-vous pour moi ? Où vous étiez-vous retiré ? En vérité, n'est-ce pas vous qui m'aviez créé, qui m'aviez distingué des quadru­pèdes et m'aviez fait plus intelligent que les oiseaux du ciel ? Et je cheminais pourtant sur une route ténébreuse et glissante ; je vous cherchais hors de moi et je ne trouvais pas « le Dieu de mon cœur» (ps., 72, 26.) ; « j'étais tombé dans les profondeurs de la mer». (ps. 67, 23.) Je perdais toute confiance et tout espoir de décou­vrir la vérité.

 

Ma mère avait fini par me rejoindre, me suivant, forte de sa piété, sur terre et sur mer et puisant en vous sa sécurité au milieu de tous les périls. Aux moments critiques de la traversée, elle donnait du cœur aux matelots eux-mêmes qui pourtant d'habitude remontent le courage des passagers novices quand ils s'affolent de peur. Elle leur promettait qu'ils arriveraient au port sain et sauf, car vous le lui aviez promis vous-même au cours d'une vision.

 

Elle me trouva vraiment en grand péril, sans aucun espoir d'atteindre à la vérité. Pourtant quand je lui eus révélé que, sans être catholique, je n'étais plus manichéen, elle ne bondit pas de joie, comme à une nouvelle inattendue. Elle se trouvait désormais tranquillisée, cependant, sur ce point de ma misère qui la faisait pleurer sur moi comme sur un mort, mais un mort que vous deviez ressusciter. Elle me présentait à vous, en pensée, sur un brancard, pour que vous disiez au fils de la veuve : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi» (Luc, VII, 12.) et que ce fils se mît à revivre, recommençât à parler et fût rendu par vous à sa mère. Son cœur ne tressaillit donc pas d'une joie tumultueuse, quand elle apprit que j'étais d'ores et déjà devenu pour une si large part ce qu'elle vous demandait chaque jour avec des larmes de me faire devenir. Je n'avais pas encore atteint la vérité, mais je m'étais désormais arraché à l'erreur. Bien plus, sûre que vous donneriez ce qui manquait à ma conversion, puisque vous la lui aviez promise entière, elle me répondit d'un ton très placide et le cœur plein de confiance que sa foi dans le Christ lui donnait la certitude de ne pas quitter cette vie avant de me voir catholique pratiquant. Oui, ce sont bien là ses paroles. Mais, à vous, source de miséricorde, elle portait des prières et des larmes plus abondantes, pour que vous vous hâtiez de me secourir et d'illuminer mes ténèbres. Elle accourut plus assidue que jamais à l'église, se suspendre aux lèvres d'Ambroise et puiser « à l'a source d'eau vive qui jaillit pour la vie éternelle ». (jean, IV, 14.) Au fait, elle le chérissait comme un ange de Dieu, car elle avait appris entre temps qu'il m'avait déjà amené à ces fluctuations du doute par où, elle en était certaine d'avance, je passerais de la maladie à la santé, après une période où le danger se fait plus menaçant, sous la forme d'un accès que les médecins appellent critique.

 

Or, un jour qu'elle apportait aux tombeaux des saints, comme c'était son habitude en Afrique, des gâteaux de riz, du pain et du vin pur, le portier lui interdit de faire son offrande.  Dès qu'elle sut que cette interdiction venait de l'évêque, elle mit tant d'empressement et de piété à s'y sou­mettre que je fus moi-même en admiration devant la facilité avec laquelle, elle condamna son habitude plutôt  que de  discuter la  défense  épiscopale.  Ce n'est  pas que l'intempérance assiégeât son esprit ni que l'amour du vin la poussât à la haine de la vérité,   comme   il   advient   chez   un   bon  nombre d'hommes et de femmes qui, devant une chanson sur la sobriété, éprouvent les mêmes nausées que les  ivrognes   devant  un  breuvage  étendu  d'eau. Tout au contraire, quand elle apportait sa corbeille garnie des mets traditionnels qu'elle devait goûter la première et distribuer ensuite, elle ne prenait, pour faire honneur aux autres, qu'une petite coupe de vin coupé d'eau dont le dosage se mesurait sur la sobriété de son palais. Et s'il se trouvait plu­sieurs défunts   dont   l'anniversaire   lui paraissait devoir être honoré de la sorte, elle portait à la ronde la même petite coupe et la faisait resservir partout. Aussi est-ce  un vin non seulement très trempé déjà, mais encore tout à fait tiède qu'elle partageait aux  personnes  présentes   et  buvait  avec   elles  à petits coups, cherchant à satisfaire non son plaisir mais sa piété.

 

C'est pourquoi, dès qu'elle eut appris que- ce prédicateur illustre, ce maître, de la piété avait interdit ces usages, même à ceux qui les prati­quaient avec sobriété, pour ne pas fournir aux intempérants une occasion de faire bombance et parce que ces simili parentales copiaient de trop près les rites superstitieux des païens, elle y renonça de grand cœur. Au lieu d'une corbeille remplie des fruits de la terre, elle avait appris à porter aux tombeaux des martyrs un cœur rempli d'of­frandes plus pures. Elle donnait aux indigents ce qu'elle pouvait, marquant hautement par là son union intime avec le corps du Seigneur dont la passion, imitée pur les martyrs, leur a valu d'être immolés et couronnés.

 

J'ai pourtant l'impression, Seigneur mon Dieu, et sur ce point « je découvre mon cœur à votre regard», (ps., 68, 21)  que ma mère ne se serait peut-être pas prêtée facilement à la suppression de cet usage, s'il avait été interdit par un personnage, moins aimé d'elle, qu'Ambroise. A cause de mon salut, elle avait pour lui une très vive affection ; et il la lui rendait bien, à cause de sa piété exemplaire qui la faisait si assidue à l'église et allumait dans son cœur « un amour si ardent pour les bonnes œuvres». (Rom. XII, 11.) Aussi quand il me voyait, éclatait-il en éloges sur son compte, me félicitant d'avoir une telle mère. Mais il ne savait pas quel fils elle avait en moi, un fils qui doutait de tout et croyait absolument qu'il était impossible de trouver « la voie de la vie». (ps., 15. 11.)

 

 

Extrait de : Les Confessions de Saint Augustin. (Livre Sixième)

 

 

elogofioupiou.com

Partager cet article
Repost0
21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 20:12

 

C’est une maxime d'un philosophe païen ; combien donc ne nous oblige-t-elle pas impérieusement à bien faire toutes nos actions, nous qui sommes des chrétien­s, nous à qui s'adresse cette parole du divin Maître à ses disciples : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est par­fait ! »

Mais, sans doute, plusieurs s'effarouchent de cette décla­ration et se disent : Comment puis-je prétendre à la perfec­tion, vivant dans le monde et exposée à commettre tant de fautes ?

C'est là une regrettable illusion. Il y a des saints dans tous les états. Nous pouvons toutes nous sanctifier, et qui plus est, nous le devons, car Dieu dit dans l'Écriture : «Soyez saints parce que je suis saint... Que celui qui est déjà saint se sancti­fie encore davantage... » Mais est-il difficile de devenir saint ? Nullement.

Saint Bonaventure avait au nombre de ses religieux un frère convers nommé Gilles, presque dépourvu d'instruction et d'une grande simplicité. Ce bon frère se plaignit un jour en ces termes à son vénérable supérieur : « Ah ! Mon Père, vous êtes bienheureux, vous autres, savants et théologiens, vous pouvez aimer Dieu bien plus que nous et devenir des saints. — Vous êtes dans l'erreur, frère Gilles, répondit dou­cement saint Bonaventure, car, avec le secours de la grâce, tout le monde peut aimer Dieu autant qu'il le veut et parvenir à la perfection. — Quoi ! reprit le frère, les ignorants peuvent-ils aimer Dieu tout aussi bien que ceux qui ont fait de longues études ? Ils peuvent devenir des saints ? — Mais certainement, répondit le grand docteur ; bien plus, une pauvre paysanne peut quelquefois aimer Dieu plus parfaite­ment et s'élever à une vertu plus éminente qu'un savant théologien. » A ces mots, le frère Gilles se sent transporté de joie. Il court au jardin, ouvre la porte qui donne sur la rue et se met à crier de toutes ses forces : « Eh ! Pauvres gens ! Eh ! Bonnes femmes qui ne savez ni lire ni écrire, venez ap­prendre une grande merveille : si vous le voulez, vous pouvez aimer le bon Dieu autant qu'un théologien, autant même que notre Père Bonaventure, et vous pouvez devenir tous des saints... »

Cet appel de l'humble frère s'adresse à nous toutes tant que nous sommes, riches ou pauvres, savantes ou ignorantes, jeu­nes ou vieilles. Une femme du monde, une jeune fille peut devenir une sainte, absolument comme une religieuse vouée aux plus effrayantes austérités. Mais que faut-il faire pour ce­la ?

Le voici en trois mots :

Faire ce que Dieu veut ;

Le faire pour Dieu ;

Le faire comme Dieu le veut.

 

1. Il s'agit d'abord de faire ce que Dieu veut. Plus de capri­ces, plus de volonté propre ni d'attache à ses idées person­nelles. Mais, dites-vous, comment saurai-je ce que Dieu veut, ce qu'il attend de moi ? Vous le saurez, com­me les soldats savent quels sont les ordres de leur prince sans pourtant l'avoir entendu, par l'intermédiaire de ses officiers. Le bon Dieu vous manifeste également ses volontés par l'or­gane de certaines personnes qui le représentent : ce sont vos parents, vos supérieurs si vous en avez, votre confesseur. Faites exactement tout ce qu'ils vous diront.

2. Il faut en second lieu le faire pour Dieu. Hélas ! Com­bien de chrétiens oublient cette grande règle et perdent ainsi tout le mérite de leurs œuvres ! Cette jeune fille va sou­vent à l'église, mais ce n'est pas pour Dieu qu'elle le fait, c'est par vanité, pour se faire remarquer ; telle autre apporte le plus grand soin à son travail, mais c'est pour ne pas encou­rir les reproches de sa maîtresse. Une troisième s'applique avec un entrain extraordinaire à certains ouvrages peu re­cherchés, mais par goût naturel, parce que ce genre de travail lui convient. Enfin, beaucoup d'autres prennent part chaque jour à quantité d'exercices plus ou moins pénibles, mais elles le font sans aucun motif, par   routine, par   habitude, par manière d'acquit, pour faire comme tout le monde. Toutes ces œuvres sont excellentes en elles-mêmes, et cependant, elles ne sanctifient pas, elles ne sont pas méritoires.

Qu'est-ce qui leur manque ? D’être faites pour le bon Dieu. Oh ! Tâchez de purifier ainsi votre intention, puisque c'est à la fois si im­portant et si facile. Chaque matin, offrez à Dieu toutes les ac­tions de la journée, et de temps en temps, particulièrement avant les principaux exercices, renouvelez  cette intention. Demandez-vous à vous-même pourquoi vous allez faire telle ou telle œuvre, et répondez intérieurement : je ne veux pas la faire pour paraître, pour être applaudie, pour mon plaisir et ma satisfaction personnelles : je veux la faire pour plaire à Dieu.

3. Il faut faire ses actions comme Dieu le veut. Et comment veut-il que vous les fassiez ? Religieusement, ponctuellement, parfaitement.   Cela veut dire qu’on doit agir autrement que les personnes du mon­de des incroyants ; on doit sanctifier son travail, en le faisant précéder et suivre d'une courte prière et en élevant quelquefois son cœur à Dieu. Ponctuellement, c'est-à-dire au lieu et temps mar­qués. Parfaitement, en prenant soin des moindres détails, et en évitant les plus légers défauts. Remarquez que ce der­nier point s'applique aux petites actions, aux œuvres les plus communes et les plus ordinaires aussi bien qu'aux plus rele­vées, parce que rien n'est petit devant Dieu.

Voilà tout le secret de la sainteté. Est-ce difficile à réaliser ? Non. Mettez-vous donc à l'œuvre sans retard. A douze ans, saint Louis de Gonzague était déjà parvenu à un degré de perfection auquel peu de personnes arrivent à la fin de leur vie. Saint Jean Berchmans avait marqué dans son carnet spirituel : « Je veux devenir un saint, un grand saint, et en peu de temps. » Or il le voulait avec une si puissante énergie qu'il le devint en effet, comme chacun le sait. Proposez-vous de les imiter.  Vous serez content, à l'heure de votre mort, d'avoir fidèlement suivi cette généreuse résolution !

 

FÊTE DU JOUR: (17 février) Saint Anastase, martyr.

en 614, Chosroês, roi des Perses, s'empara de Jérusalem et en emporta la vraie Croix. Anastase, un de ses soldats, entendant parler de cette précieuse relique, se fit dire l'his­toire de Celui qui y avait été suspendu.

Le récit de la passion sacrée du Sauveur toucha tellement son âme qu'il quitta l'armée et se rendit en Syrie, pour se faire instruire davan­tage de la foi chrétienne. Les images des martyrs dans le tem­ple d'Hiérapolis achevèrent sa conversion ; il fut baptisé à Jérusalem et entra dans un monastère situé près de cette ville. Les superstitions de sa vie passée étaient sans cesse présentes à sa pensée pour le troubler, mais son cœur brûlait d'un ardent désir de mourir pour Jésus-Christ.

Après sept années de vie religieuse, on l'envoya en pèlerinage près des saintes reliques de la Palestine. A Césarée, il blâma hardiment deux devins persans, et fut jeté en prison.

Rien ne fut épar­gné pour l'amener à renier Jésus-Christ. On lui offrit la li­berté et une haute dignité à la Cour ; on le frappa avec des bâtons noueux, on le suspendit par une main ; sa chair fut déchirée jusqu'aux os à grands coups de lanières. Anastase resta inébranlable. Enfin il fut étranglé et son corps aban­donné aux chiens.

 

Extrait de : LECTURES   MÉDITÉES (1933)

 

elogofioupiou.com

 

Partager cet article
Repost0
20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 12:53

 

il y a un danger aussi à craindre et peut-être plus à craindre pour une jeune personne que les mauvaises lectures, c'est un(e)  ami(e) dissipé(e) et mondain(e). A ce danger peu de vertus peuvent résister. Et la présomption qui le fait affronter est toujours punie.

L'ami des méchants leur deviendra semblable. L'expérience de tous les jours montre jusqu'à l'évidence la vérité de la sen­tence du Sage. Peu de jeunes personnes, en effet, ont assez de force pour résister à l'influence des exemples et des discours d'une ami(e), légèr(e) et mondain(e).

L'exemple exerce toujours un grand empire sur notre cœur, surtout quand il nous est donné par une personne que nous aimons, et que d'ailleurs il favorise le penchant que nous avons au mal. Si on ne cède pas d'abord, on finit presque toujours par le faire ; et, à force de voir son amie fréquenter le monde, se lancer dans tous les divertissements et les plai­sirs, négliger les exercices de la religion et de la piété, et ne mettre son bonheur que dans les choses frivoles, on partage bientôt soi-même cette façon de penser et d'agir.

Mais, quand bien même vous résisteriez à l'exemple d'une amie mondaine, résisteriez-vous à ses sollicitations et à ses instances ? Seriez-vous assez forte pour ne pas faire, au moins à l'extérieur, ce que votre cœur désavoue ? Car, si vous pa­raissez aimer la piété, rechercher la retraite et le silence ; si vous vous approchez souvent du tribunal de la pénitence et de la sainte Table; si vous fuyez les plaisirs du monde et les frivolités, cette conduite, qui sera une vraie critique de celle de votre amie, lui deviendra insupportable, et elle mettra tout en œuvre pour vous faire changer. Elle louera peut-être vo­tre retenue, elle parlera de la beauté de la vertu et du bonheur de ceux qui la pratiquent, mais elle vous rappellera en même temps que la vertu n'est ni farouche ni sauvage, qu'elle peut très bien s'allier avec les plaisirs et les divertissements du monde, et qu'une jeune personne ne doit pas vivre dans le siècle comme dans le cloître, qu'elle doit  laisser une foule de petites pratiques minutieuses qui ne sont bonnes que pour la vie religieuse. Et vous savez, mon enfant, ce qu'on entend dans le monde par ces pratiques minutieuses bonnes seule­ment pour les communautés : ce sont les moyens les plus propres à se maintenir dans la vertu, telles que la méditation, la lecture spirituelle, l'assistance de tous les jours au saint sa­crifice de la messe, la confession et la communion fréquentes. Or, pensez-vous qu'il vous sera facile de résister à ces atta­ques insidieuses, surtout quand elle aura recours, pour ébran­ler votre constance, aux caresses, aux protestations de l'ami­tié la plus tendre ? Quand elle vous inspirera de la défiance pour les personnes sages et pieuses qui ont quelque empire sur vous, qu'elle vous plaindra d'être assujettie à un joug si pesant, d'être obligée de partager des conversations si fa­des et si ennuyeuses, qu'elle traitera de sévérité excessive les   avertissements   d'un  confesseur  charitable,   serez-vous assez forte, je vous le demande, pour résister à toutes ces at­taques ? N'est-il pas, au contraire, grandement à craindre que vous ne finissiez par agir comme cette dangereuse amie, quand même vous n'approuveriez pas sa conduite au fond de votre cœur ? Pour lui faire plaisir, vous l'accompagnerez un jour   dans   des   sociétés mondaines,  bien résolue à garder ; votre cœur contre ces vanités ; mais ces résolutions ne dure­ront pas longtemps, elles s'affaibliront peu à peu ; et, après vous être laissée traîner, pour ainsi dire, dans ces assemblées, bientôt votre cœur y sera tout entier, et vous ne soupirerez qu'après le moment où vous pourrez y reparaître. Pour faire plaisir encore à  celle que vous  aimez,  ou bien par crain­te de ses critiques, vous soignerez votre toilette plus que ne le demande votre position ou la modestie, et insensiblement votre cœur se laissera prendre à l'amour des frivolités, amour incompatible avec celui de Dieu. Pour ne pas contrister vo­tre amie, vous ouvrirez ces livres futiles qui ne renferment que  d'imaginaires  et  dangereuses histoires,  ne repaissent l'esprit que de chimères, et souvent corrompent le cœur ; et bientôt vous les dévorerez et ne pourrez plus supporter d'autre lecture. Telles sont les leçons de l'expérience. Oh ! Combien de jeunes personnes nées avec les plus heureuses dis­positions pour la vertu, dont le cœur, cultivé par la plus sainte éducation, ne promettait que des fruits de piété et d'innocence,  ont été malheureusement perverties par  des amies mondaines et ont  ainsi rendu inutile tout ce que la nature, la grâce et les soins d'une mère vertueuse avaient fait pour elles ! Ici que de réflexions se présentent en foule !

Mais j'entends vos réclamations.

— Comment voulez-vous que je rompe avec cette jeune per­sonne et que je renonce à l'amitié qu'elle me porte ? J'avoue qu'elle est frivole et légère, que même, dans sa compagnie, J'ai perdu un peu le goût de la piété ; mais nous avons passé ensemble notre première  enfance,  nous  avons les  mêmes attraits et les mêmes penchants; puis elle m'aime d'une amitié si vraie que je n'aurai jamais le courage de rompre avec elle. D'ailleurs, je voudrais le faire que la chose ne me serait pas |possible : une union intime règne entre sa famille et la mienne : Mettrai-je le trouble et la désunion entre nos parents en cessant de la voir ? Telles sont les raisons qu'apportent beau­coup de jeunes personnes pour ne pas se séparer d'amies qui cependant leur causent bien du mal. Or, ces prétextes n'ont rien de solide, rien qui soit capable de faire impression sur un cœur qui aime véritablement le Bon Dieu.

Sans doute, mon enfant, quand on a passé avec une person­ne les premières années de sa vie, qu'on a partagé avec elle ces premières joies dont le souvenir ne s'efface jamais, il est difficile de ne pas l'aimer et de ne pas resserrer davantage ces liens, dans un âge plus avancé. Rappelez-vous toutefois ces paroles de Jésus-Christ: «Si votre œil droit vous scanda­lise, arrachez-le ; si votre main vous scandalise, coupez-la et jetez-la  loin  de vous : »  c'est-à-dire,  si  ce  que vous avez de plus cher est pour vous un sujet de péché, ne balancez pas à en faire le sacrifice. Si donc cette jeune personne que vous aimez est pour vous une occasion prochaine d'offenser le Bon Dieu, si son amitié vous est dangereuse et ne vous inspire que l'at­tache aux choses de la terre, ne délibérez pas un instant, détachez-en promptement votre cœur, et rompez une liaison qui vous serait funeste. Peut-être objecterez-vous la difficul­té ; mais dites-moi, si elle avait une maladie contagieuse, hési­teriez-vous ? Eh bien, sa légèreté, sa mondanité, ses senti­ments corrompus sont la pire des maladies. Quand bien mê­me, en vous conduisant de la sorte, vous devriez la choquer et l'irriter contre vous et votre famille, il faudrait supporter ce mal, dont vous seriez innocente, plutôt que la perte de vo­tre âme.

Mais, direz-vous peut-être encore, qui sait si, en continuant de voir cette personne, je ne finirai pas par la ramener à Dieu et la fixer entièrement dans le bien ? Ce n'est même que pour cela que je continue à lui parler. C'est là le langage de la pré­somption. Hélas ! Loin de la fixer dans le bien, ne devez-vous pas craindre qu'elle vous entraîne, au contraire, dans le pé­ché ? Consultez votre conscience, et considérez si déjà elle ne vous fait pas du mal, et peut-être beaucoup de mal. Croyez-moi : priez plutôt pour elle ; la prière faite avec dévotion sera mille fois plus efficace que tous vos avis et toutes vos remontrances, et ne vous présentera aucun danger.

 

   Extrait de : LECTURES   MÉDITÉES (1933)

 

elogofioupiou.com

Partager cet article
Repost0
20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 05:26

 

 

L'hymne Vexilla Régis, que l'Église chante au temps de la Passion, a été composée au VIe siècle, par le Père Venance Fortunat, religieux poète, à la demande de sainte Radegonde, veuve de Clotaire 1er, roi de France. Ayant fui la cour pour devenir religieuse moniale, elle fonda le monastère de Sain­te-Croix, à Poitiers, dont le P. Venance Fortunat était l'aumônier. Plus tard, celui-ci devint évêque de Poitiers. Voici la traduction de cette hymne ad­mirable, dont le latin et le grégorien ont enchanté et édifié tant de générations de chrétiens :

 

1—L'Étendard du Roi s'avance : voici que brille le mys­tère de la Croix, sur laquelle celui qui est la Vie a souffert la mort, et par cette mort nous a donné la vie.

 

2—C'est là que, transpercé du fer cruel d'une lance, son côté épancha l'eau et le sang, pour laver la souil­lure de nos crimes.

 

3—Il s'est accompli l'oracle de David, qui, dans ses vers inspirés, avait dit aux nations : «Dieu régnera par le bois ».

 

4—Tu es beau, tu es éclatant, arbre paré de la pourpre du Roi ; noble tronc appelé à l'honneur de toucher des membres si saints.

 

5—Heureuse Croix ! Tu as porté, suspendu à tes bras, Celui qui fut le prix du monde. Tu es la balance où fut pesé ce Corps, notre rançon ; tu as enlevé à l'enfer sa proie.

 

6—Salut? Ô Croix, notre unique espérance ! En ces jours de la Passion du Sauveur, accrois la grâce dans les justes, efface les crimes des pécheurs.

 

7—Que toute âme vous glorifie, ô Trinité, principe de notre salut ! Vous nous donnez la victoire par la Croix, daignez y ajouter la récompense.

 

Amen.

 

Fin de cette série

 

Extrait de : La CROIX, étendard du Christ Roi. Chanoine Georges Panneton

                    Édition LE BIEN PUBLIC  (1972)

                    Trois-Rivières, Canada.

 

elogofioupiou.com

 

 

Partager cet article
Repost0
19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 16:56

 

 

 

 


 

 

Extrait de l'encyclique Quas primas de Pie XI, instituant la fête du Christ-Roi, en 1925:

 

 « Alors que le Christ, comme Rédempteur, s'est acquis par son Sang et, comme Prêtre, s'est offert lui-même et s'offre perpétuellement en qualité de Victime pour le péché, — qui ne verra que sa dignité royale elle-même s'adapte et participe à la nature de l'une et de l'autre fonction ? D'autre part, celui-là se trompe­rait grossièrement qui refuserait au Christ Homme toute souveraineté sur les choses civiles quelles qu'elles soient, puisqu'il a reçu du Père un droit si absolu sur les créatures, que toutes choses sont soumises à son bon vouloir. »

 

Hymne de la Fête du Christ-Roi :    

 

C'est toi, Prince des siècles, c'est toi, ô Christ, Roi des nations, c'est toi que nous reconnaissons pour le seul ar­bitre des âmes et des coeurs.

 

Une foule criminelle vocifère : « Nous ne voulons pas que le Christ règne ! » Mais c'est toi, que nos ovations pro­clament souverain Roi de tous.

 

O Christ, Prince portant la paix, soumets les âmes re­belles et rassemble dans l'unique bercail ceux qui s'égarent loin de ton amour.

 

C'est pour cela que tu es crucifié à l'Arbre sanglant, les bras ouverts, et que tu montres ton Coeur percé d'une lance cruelle et tout embrasé.

 

C'est pour cela que tu te caches sur les autels, sous la figure du pain et du vin, versant à tes fils le salut qui jaillit du Coeur transpercé.

 

Que les chefs des nations te glorifient par des honneurs publics ; que les maîtres et les juges te confessent, que les lois et les arts portent ta marque !

 

Que les étendards des rois te soient consacrés, et res­plendissent de t'être soumis ; que ta douce autorité régente la patrie et les foyers !

 

A toi, Jésus, soit la gloire, toi qui gouvernes les sceptres du monde, comme au Père et au Saint-Esprit, dans les siè­cles éternels. Amen.

 

(Bréviaire romain, dernier dimanche précédant l'Avent)

 

Extrait de : La CROIX, étendard du Christ Roi. Chanoine Georges Panneton

                    Édition LE BIEN PUBLIC  (1972)

                    Trois-Rivières, Canada.

 

elogofioupiou.com

 

Partager cet article
Repost0
18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 10:53

    L’illusion de   beaucoup   de   personnes   qui   souffrent, dit un auteur, consiste à s'imaginer qu'elles souffriraient volontiers les croix qu'elles n'ont pas, mais qu'il leur est impossible de porter celles qu'elles ont.

    On conçoit aisément combien dangereuse est cette erreur, car c'est juste le contre pied de ce que le bon Dieu attend de nous.

S'il nous envoie telle ou telle maladie, c'est évidemment pour que nous nous sanctifiions par cette maladie et non par une autre.

De même que, s'il nous envoie des peines et non des mala­dies, c'est à supporter patiemment nos peines que nous de­vons nous appliquer.

    Donc, si nous souffrons de la tête, ne disons pas : « Si j'avais mal à la jambe ou à l'estomac, passe encore ; mais à la tête, c'est intolérable. » Si nous sommes aveugles, ne disons point : « Encore, si j'étais sourde ! Mais aveugle ! Je ne le prends pas, c’est trop. » Si nous sommes paralysées, ou impotentes, ne disons pas : « Je consentirais à tout pour n'avoir pas ce que j'ai. »

    C'est justement le contraire qu'il faut que nous disions, car c'est notre croix, et non celle des autres, que Notre-Seigneur veut que nous portions : « Si quelqu'un veut venir après moi, dit-il, qu'il se renonce lui-même, qu'il porte sa croix, et qu'il me suive. »

    Quelle que soit notre croix, n'envions donc jamais celle des autres. Telle qui semble faite d'un bois plus léger est taillée de telle sorte qu'elle fait trois fois plus de mal à celui qui la porte.

    Telle autre nous semble douce, parce que nous n'aperce­vons que le côté poli et brillant ; si nous pouvions voir son côté déchirant, nous reculerions d'effroi.

    Il y a des croix de bois, des croix de fer, des croix d'argent, des croix d'or : il y en a qui sont toutes fleuries et qui sem­blent n'être faites que de roses.

    Hélas ! Toutes sont des croix, et les moins douloureuses ne sont pas toujours celles qu'on pourrait croire. Sur sa croix de bois nu, le pauvre regarde avec envie la croix du riche et se dit : « Oh ! Si je n'avais qu'une croix semblable à porter ! » Et il ne pense pas que l'or pèse plus que le bois, et que la croix d'or est écrasante. Les grands du monde, cloués à leur croix d'or ou de rosés, se prennent bien souvent à déplorer leur sort et à dire : « Oh! Que les pauvres sont heureux d'être sans souci ! »

    Ceux qui pleurent croient qu'il est moins dur d'avoir faim ; et ceux qui ont faim sont tentés de regarder comme peu de chose la souffrance qui n'atteint que le cœur. Trêve à toutes ces pensées et à toutes ces rébellions ; chacun à sa croix, portons la nôtre avec patience. Alors nous la porterons avec le bon Dieu qui nous aidera à la porter saintement. N'oublions pas, d'ailleurs, que Notre-Seigneur sait bien ce qu'il nous faut. S'il nous crucifie d'une façon et non d'une autre, n'ayons pas la prétention ridicule de lui faire la leçon et de croire en savoir plus que lui. Soumettons-nous comme l'enfant à son père ou à sa mère, et tout ira bien.

    Voulons-nous un moyen de parvenir aisément à pratiquer cette belle soumission ? C'est de nous pénétrer fortement de cette pensée dans nos souffrances : « Je souffre pour Dieu, parce qu'il le veut et comme il le veut. »

    En agissant ainsi, l'âme abreuvée d'amertume se trouvera soulagée et réconfortée en Dieu. La pensée que les souffrances nous viennent de la main de Dieu leur enlèvera tout ce qui serait de nature à révolter no­tre esprit et nos sens. Il en sera ainsi surtout si nous réfléchissons en même temps que la souffrance est nécessaire pour arriver au ciel. « Il a fal­lu que le Christ souffrît, et c'est ainsi qu'il devait entrer dans la gloire. » Souffrir est une grâce de Dieu, et une grande grâce si nous savons le faire pour l'amour de lui.

    Une personne est atteinte de quelque maladie qui l'empê­che de faire ses oraisons ordinaires, d'assister au service divin, d'entendre la messe, de travailler et de faire ce à quoi son état l'oblige. Elle s'en afflige grandement, parce qu'ayant un dé­sir violent de faire toutes ces choses, elle se voit arrêtée par son mal, et contrecarrée en tout. Or, si en cet état elle pratique fidèlement la patience, si elle se perd et s'anéantit dans le bon plaisir de Dieu, elle profite et avance plus en vertu, en ce peu de temps d'épreuve, qu'en s'adonnant à toute sorte de bonnes œuvres pendant de longues années.

    Il est donc vrai, ô mon Dieu, que la patience à souffrir est la vraie marque des prédestinés et le chemin le plus court pour arriver à la perfection.

 

Voici l’histoire du Bienheureux Conrad  de Plaisance, confesseur.

    Conradétait un riche gentilhomme de Plaisance, en Lombardie. Bon époux, père dévoué, son seul défaut était un amour désordonné de la chasse. Dieu se servit de cette passion pour l'amener à une vie plus chrétienne. Un jour, la bête qu'il chassait se réfugia dans un boisé épais. Conrad ordonna d'y mettre le feu, mais, un vent violent s'étant élevé, il s'en suivit un immense incendie. Conrad épouvanté s'enfuit secrètement, et un pauvre bûcheron fut pris, jugé et condam­né à mort à sa place. A cette nouvelle, Conrad revint en toute hâte, avoua son crime involontaire, et répara autant qu'il put les dommages causés par son imprudence.

    Il vendit tous ses biens en faveur des incendiés, et vécut dès lors avec sa fa­mille dans une humble pauvreté. La vocation à la vie reli­gieuse fut la récompense de son sacrifice. Sa femme prit le voile, et lui-même entra dans le tiers ordre de saint François. Après avoir visité les sanctuaires de Rome, il fixa sa demeure dans une espèce de grotte, près de Nétine, en Sicile, et y passa les quarante dernières années de sa vie, n'ayant pour lit que la terre nue et pour nourriture que du pain et des légumes.

 

Extrait de : LECTURES   MÉDITÉES (1933)

 

elogofioupiou.com

 

Partager cet article
Repost0
17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 16:59

 

La Croix signe du chrétien, signe de victoire, est aussi la terreur des démons, car elle leur rappel­le qu'au Calvaire, il y a deux mille ans, c'est par la Croix que le Christ a écrasé la tête du Serpent in­fernal, en opérant la Rédemption de l'humanité. Pour se venger, Satan cherche à nous arracher la Croix, au moins à la profaner et la détruire ; mais c'est en vain, car Notre-Seigneur a décidé de régner par sa Croix : Regnavit a ligno Deus (Vexilla Régis).

 

Terreur des démons, la Croix, le Crucifix, le Signe de la Croix. Nous en avons la preuve dans la cérémonie de L'Exorcisme, qui chasse les démons et délivre les possédés des démons, dans le Rituel Ro­main, (3 chapitres de la XIe  partie). L'Église pres­crit au célébrant (tout prêtre a reçu, avant la prê­trise, l'Ordre mineur d'Exorciste qui donne le pou­voir de chasser les démons), de faire au cours de cette cérémonie extraordinaire nombre de Signes de Croix sur le possédé ; il doit aussi faire l'Exorcis­me, soit en tenant en main un Crucifix, soit en de­meurant en présence d'une Croix. Cette cérémonie de l'Exorcisme, doit avoir été autorisée par l'Évêque du diocèse ou son délégué, et préparée par des exer­cices de pénitence. On sait par expérience que l'Exorcisme est très puissant pour chasser les dé­mons au Nom du Christ. (Les possédés peuvent être plus ou moins esclaves du dé­mon. Il y a des degrés dans la possession, selon la méchanceté et l'habileté diaboliques de ceux qui persécutent les chrétiens, qui répandent la corruption, l'hérésie, l'impiété, l'esprit [révolution­naire, la drogue, l'homosexualité, la prostitution et tous les fléaux qui causent la perte des âmes, et cherchent à ruiner l'oeuvre ré­demptrice du Christ et à détruire la chrétienté.)

 

Quelles scènes tragiques et grandioses devant les Saints Anges, qui ont vu le Fils de Dieu, sur la terre, aux prises avec les Puissances infernales ! Au début de sa vie publique, au désert de la Quarantai­ne, Jésus s'était laissé tenter et même transporter par Satan, mais celui-ci subit finalement une humi­liante défaite. (Matt. 4, 1-11) Pendant sa vie publi­que, plusieurs fois, Jésus commanda d'autorité pour chasser les démons des corps des malheureux possé­dés.

Pendant sa Passion, le Christ daigna se livrer aux coups des suppôts de l'Enfer (Luc 22, 53), mais c'était pour écraser Satan par sa Croix et sa Résur­rection, victoire qu'il avait annoncée la veille de sa mort, en déclarant : « C'est maintenant que le Prin­ce de ce monde sera jeté dehors » (Jean, 12, 31).

 

En effet, Satan a perdu l'empire du monde, à mesure que le paganisme a été refoulé par le chris­tianisme. Depuis lors, l'action néfaste de Satan sur la terre a été limitée ; elle doit s'intensifier vers la fin des temps (nous en approchons) lorsque les Puis­sances de l'Enfer seront toutes déchaînées pour le dernier combat dans un monde paganisé (Apoca­lypse de S. Jean, 20, 7). (Cf. L'Enfer, par le Chan. G. Panneton, p. 77-8).

 

« Devant la Croix de Jésus, Satan frémit : il discerne dans la Croix le signe de sa défaite. A l'ombre de la Croix naît la joie, et la paix, l'or­dre et la liberté s'épanouissent. Par la Croix, une aurore nouvelle se lèvera sur notre monde enténébré » (L'abbé Réal Bleau, dans L'Action de Québec 19 déc. 1969).

 

« Dans la Croix est le salut, la vie, la protection contre les ennemis. Dans la Croix est la source d'une suavité céleste, l'énergie spirituelle, l'allégres­se de l'âme. Dans la Croix est la perfection des vertus, le couronnement de la sainteté. . . Pas de salut, pas d'espoir de vie éternelle, si ce n'est dans la Croix du Christ. Ce signe de la Croix apparaîtra dans le ciel, lorsque le Seigneur viendra pour juger le monde » (Matt. 24, 30). (Imitation de Jésus Christ, Livre II, chap. 12: La Voie royale de la Croix).

 

Terminons par l'admirable envolée du Cardinal Pie : « Au milieu de nos divisions, nous n'avons qu'un signe de ralliement : l'Étendard de nos an­cêtres, la Croix de Jésus-Christ ! Que tous les fils de la France (ajoutons : de la Nouvelle-France) marchent, comme autrefois, à la suite de ce Signe vénéré ; que la Croix du Christ soit vivante dans leurs coeurs et dans leurs oeuvres, comme elle brille encore sur la poitrine de leurs braves... et bientôt nous aurons retrouvé ici-bas la paix, la liberté, l'hon­neur... Et ce sentier de la gloire sera aussi le che­min du Ciel. » (Péroraison du panégyrique de S. Louis, roi de France, prononcé en 1848. Cf. Oeuvres épiscopales, vol. I, p. 83).

 

Extrait de : La CROIX, étendard du Christ Roi. Chanoine Georges Panneton

                    Édition LE BIEN PUBLIC  (1972)

                    Trois-Rivières, Canada.

 

elogofioupiou.com

 

Partager cet article
Repost0