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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 19:29

 Dieu veut nous faire passer une fois de plus, par Celle que Paul VI a proclamée Mère de l'Église.

En notre XX° siècle, Claire Ferchaud ne déroge pas à cette lignée des grandes âmes mariales. Non seulement la soumission, l'amour de l'Église, mais la pureté même de la doctrine, résident dans sa prière. Aucune déviation, aucune déformation n'est permise. Aucune aventure. A l'avance, toute tentation de schisme est anéantie. Si d'aucuns s'exclament : « Jamais tel Pape n'instituera la messe perpétuelle ! », Claire a déjà répondu que l'ordre arriverait quand tout irait contre.

Comment ?  Réponse : Par la Miséricorde de Dieu et la Puissance de l'Esprit Saint, toutes deux sollicitées et obtenues par la Vierge Marie : « Maman ! Maman !... si tu le veux... oui, si tu demandes à Dieu, Il t'écoutera, ô Fille du Père... Il te donnera, ô Épouse de l'Esprit Saint. Il te comblera, ô Mère du Bel Agneau ».

Le don que Dieu veut nous faire passe une fois de plus par Celle que Paul VI a proclamée Mère de l'Église. Aucune autre créature ne peut servir de médiatrice dans cet acte de Dieu, car il s'agit à nou­veau du don du Sauveur lui-même. S'il a pris chair de la Vierge Marie pour assumer la Rédemption, c'est d'Elle à nouveau qu'il procédera pour inspirer au Pape l'institution de la messe perpétuelle.

On dit communément que le règne du Christ-Roi vient par Marie. Une telle vérité est d'une évidence aveuglante avec le message de Loublande. Mère de l'Église parce que Mère du Sauveur qui ne fait qu'un avec son Église, la Très Sainte Vierge Marie est seule à pouvoir nous obtenir la messe perpétuelle :

« Si tu demandes à Dieu, Il t'écoutera... »     D'où la nécessité de prier Notre-Dame des Rinfillières.

En ce décembre 1940, Sœur Claire voit avec douleur la France envahie. Déjà en 1917, le Sacré-Cœur de Jésus a été refusé et, pour elle, cette guerre est la suite de l'autre. « Je n'ai jamais considéré la paix de 1918 comme une guerre finie, mais comme une trêve, d'une durée plus ou moins longue », a-t-elle écrit au Père Lemnius le 26 octobre 1930. Et le 4 juin 1959, elle écrira à nouveau : « Le Seigneur Souverain, une seconde fois dans l'histoire humaine, se heurte à la rébellion des hommes, son plan tout de Miséricorde est détruit, et c'est alors que Dieu décrète le châtiment qui plongera les nations dans le chaos des nuits ».

Aussi, c'est non seulement la Mère du Bel Agneau qu'elle supplie, c'est-à-dire Celle du salut de nos âmes, mais Celle qui épargne et qui protège dans les fléaux.

Réellement, Notre-Dame des Rinfillières a arrêté en 1862, l'épi­démie de typhoïde qui décimait la famille Ferchaud. Réellement, Elle a montré à plusieurs âmes confiantes son efficacité dans les calamités, notamment dans celles de la guerre. La chapelle des Rinfillières est tapissée d'ex-votos de reconnaissance. Des soldats y ont laissé leurs décorations et leurs fourragères. Symboliquement donc, la Vierge Toute Blanche voulait montrer par-là qu'elle est vraiment, Celle qu'il faut prier dans le chaos qui s'annonce (en 2012 ?).

Tandis que Sœur Claire et des âmes expiatrices nous auront mérité, associées aux souffrances du Christ et par un choix du Divin Maître, le don de la messe perpétuelle, c'est Marie qui nous l'assurera.

« La messe qui, dépassant toute sublimité, épanche sur le monde toute la valeur rédemptrice du Christ Sauveur. La messe qui remet l'homme dans l'axe de sa filiation divine, qui restaure les institutions affaiblies, qui consolide les piliers ébranlés de l'Église. La Messe, la seule porte d'accès aujourd'hui pour ouvrir les vannes de la Misé­ricorde divine. La Messe qui paie intégralement la dette des hommes », précise encore Sœur Claire dans sa lettre du 4 juin 1959.

Vraiment, il est URGENT de prier Notre-Dame des Rinfillières pour lui demander d'intercéder auprès de la Sainte Trinité, afin que Celle-ci inspire au Pape (Paul VI) l'institution de la messe perpétuelle, don par lequel le Sacré-Cœur veut sauver l'Église, la France et le monde.

En ces moments de péril extrême, faisons nôtre le cri de Sœur Claire : « Maman aux bras toujours ouverts, dans notre détresse nous nous jetons sur ton Cœur... Replie tes bras sur nous et sauve... oh ! Sauve-nous... »     

(11 juin 1973)   FIN

 

 

Extrait du LE MOYEN DU SALUT, de Claude Mouton et Henri Guillemain.  Diffusion de la Pensée Française.

 

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 19:40

     «Inspirez, Seigneur, à PIERRE, QUI EST VOTRE VICAIRE, DE DÉTERMINER CE QUE VOUS VOULEZ. » 

Claire ne prie pas toute seule, elle porte aussi la prière de tous ceux qui l'aiment et l'aimeront. Ce renfort lui permet d'escalader les cimes et de formuler le vœu suprême :

   Maman, parle pour moi au Pape !           

   Pourquoi au Pape ?

   Parce que LUI SEUL (PAUL VI, le pape martyr) peut donner l'autorisation d'offrir la « messe perpétuelle ».


     La messe perpétuelle ne peut et ne doit être qu'une institution d'Église. Jésus ne fera rien sans son Église elle-même, Il la sauvera avec elle-même. Il ne peut faire autrement, car « m'est avis que de Jésus et de l'Église, c'est un », disait Sainte Jeanne d'Arc. Et confirmant que son Autorité passe par Pierre, Il veut que ce soit Pierre lui-même qui rappelle et institue le seul instrument du salut : la Croix, sous la forme du Saint Sacrifice perpétuel.

Ceux qui voudront vérifier l'authenticité du message à Sœur Claire devront honnêtement retenir ce fait : Claire Ferchaud a dit que rien ne peut et ne doit se faire hors de l'Église, hors du Pape. (Il faut que ce soit un Pape légitime)

« Maman !... Fais-moi vivre dans l'Église. Maman, parle pour moi au Pape ! »

C'est absolument limpide.

On lit au Chapitre 7 de « LA CITE MYSTIQUE DE DIEU » par la Vénérable Marie d'Agreda que tes apôtres mirent bien du temps à comprendre les paroles de la Cène. A la Pentecôte, alors qu'ils prêchaient déjà dans toutes les langues, ils n'étaient pas encore complètement éclairés sur le Saint Sacrifice qu'ils devaient célébrer. Mais ils allaient bientôt l'être.

Alors, écrit Marie d'Agreda, « la Reine des Anges, retirée dans son oratoire... redoubla ses prières... suppliant d'éclairer les apôtres... Se prosternant, elle adora le Seigneur et lui dit : «Dieu éternel, ce chétif vermisseau vous loue et vous glorifie de l'amour immense que vous avez pour le genre humain, et de ce que vous manifestez si géné­reusement votre miséricorde paternelle, appelant tant d'hommes à la connaissance et à la foi de votre Très Saint Fils, et propageant dans le monde la gloire de votre Saint Nom. Je vous supplie, mon adorable Sei­gneur, d'éclairer vos apôtres et de leur suggérer tout ce qui convient le mieux à votre Église, afin qu'ils puissent établir le gouvernement néces­saire pour son agrandissement et sa conservation ».

« Aussitôt, la Très Prudente Mère connut dans cette vision qu'elle avait de la Divinité que sa prière était très agréable au Seigneur, qui lui répondit :

Marie, mon Épouse, que voulez-vous ? Que me demandez-vous ? Car vos désirs se sont fait entendre et votre voix a doucement retenti à mes oreilles. Demandez ce que vous souhaitez, ma volonté est prête à vous l'accorder.

« La Bienheureuse Marie répondit :

      Mon Dieu, Seigneur de tout mon être, mes désirs et mes gémissements ne sont point cachés à votre sagesse infinie. Je veux, je cherche et je demande ce qui vous est le plus agréable, votre plus grande gloire et l'exaltation de votre nom dans la Sainte Église... Je souhaite... que les apôtres, vos prêtres et vos ministres, commencent dès maintenant a consacrer le corps et le sang de votre fils et du mien, afin que par cet ineffable et nouveau sacrifice ils vous rendent des actions de grâce et des louanges pour le bienfait de la rédemption du genre humain, et pour toutes les autres faveurs que par elle vous avez faites au monde et que nous recevions, s'il vous plait, en qua­lité d'enfants de l'Église, cet aliment de vie éternelle. Je ne suis que cendre et que poussière, la moindre servante des fidèles et là plus petite de toutes les femmes, c'est pour cela que je n'ose point le pro­poser à vos prêtres les apôtres.

   Mais inspirez, Seigneur, à PIERRE, QUI EST VOTRE VICAIRE, DE DÉTERMINER CE QUE VOUS VOULEZ.  »

Et Marie d'Agreda poursuit :

« La nouvelle Église fut encore redevable de ce bienfait à l'auguste Marie ; ce fut par suite de sa prévoyance et de son inter­cession QU'ON COMMENÇA DÈS LORS A CONSACRER LE CORPS ET LE SANG DE SON TRÈS SAINT FILS ET QU'ON CÉLÉBRA LA PREMIÈRE MESSE dans la même église après l'Ascension et la descente du Saint-Esprit. Il était juste en effet que cette première distribution du pain de vie entre ses enfants fût due à ses soins vigilants, puisqu'elle était l'heureux et riche vaisseau qui l'apporta du Ciel. C'est pourquoi le Seigneur lui dit : « Ma Bien Aimée et ma Colombe, que ce que vous souhaitez et deman­dez se fasse. Mes apôtres, avec Pierre et Jean, vous parleront, et vous ordonnerez par eux ce que vous désirez, afin qu'on l'exécute ».

C'est ainsi que Pierre célébra la première messe, « puisqu'il était le Souverain Pontife ».

(A suivre) 

 

Extrait du LE MOYEN DU SALUT, de Claude Mouton et Henri Guillemain.  Diffusion de la Pensée Française.

 

Il faut prier notre bonne Mère du Ciel, pour hâter le retour de Paul VI, c’est lui, le véritable pape légitime qui doit donner l'autorisation d'offrir la « messe perpétuelle ».

 

    elogofioupiou.over-blog.com

 

 

 

 

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 19:38

NECESSITE DE PRIER NOTRE-DAME … Le 8 décembre 1940, la France connaît à nouveau les châtiments et l'invasion. Claire Ferchaud monte aux Rinfillières et se jette aux pieds de Notre-Dame, la Vierge Toute Blanche, « Madame Maman du Ciel », dans cette petite chapelle érigée par sa famille en 1862, pour arrêter le fléau de la typhoïde. Vient-elle prier l'Immaculée Conception et la glorifier ? Oui, sans doute. Mais c'est plus spécialement à la mère du sauveur, qui est aussi notre Maman, que Claire va faire cette prière sublime : « A Madame Maman du Ciel, Vierge Toute Blanche, Maman Toute Bonne. Si donc tu es si bonne, il ne reste plus rien en Toi pour la rigueur, regarde... et prend pitié de ma détresse. Puisque tu es toute bonne, oublie mes péchés et laisse déborder de ton sein ton puissant secours. Regarde, Maman, regarde mon isole­ment, je n'ai personne qui puisse prendre ma cause et faire valoir la justice envers moi. « Je suis livrée, non pas à des créatures humaines, car si elles se rendaient compte des procédés employés par elles pour me crucifier, elles ne voudraient pas être si cruelles... mais je suis l'être faible... cet agneau tremblant devant les loups d'enfer. « Maman... Toi qui as donné la « Vie » au monde par le don de ton Jésus... « Prends pitié de ceux qui sont dans le réseau de ma souffrance. Bénis la patience et la foi de ceux qui attendent... Maman. Maman... si tu le veux... oui, si tu demandes à Dieu, Il t'écoutera, ô Fille du Père... Il te donnera, ô Épouse de l'Esprit Saint. Il te comblera, ô Mère du Bel Agneau. En elle-même, une telle prière se suffit et personne ne peut plus rien y ajouter. Pourtant, le contexte dans lequel elle est dite, la valeur des mots qui y sont prononcés, la mission même de Claire Ferchaud nous plongent dans la méditation. C'est d'abord pour Claire la confiance et l'anéantissement : « Ma­man Toute Bonne !... Oublie mes péchés... » Mais en même temps s'exhale ce qui fait la nature même de la messagère : la souffrance expiatrice : « Prends pitié de ma détresse... Regarde mon isolement... Je n'ai personne qui puisse prendre ma cause et faire valoir la justice envers moi... » ma cause... Que veut dire Claire ? De quelle cause s'agit-il ? De sa cause propre et personnelle, c'est-à-dire de l'étouffement, de l'écrase­ment, de l'injustice dont elle est victime, du silence dont on a muré sa bouche ? Ou bien d'une autre cause, trop grande pour une créature humaine, et dont elle est pourtant dépositaire ? Impossible de séparer les deux, tant l'humain et le divin sont étroitement mêlés. ma cause, c'est la cause de Jésus lui-même, car c'est sa cause qui est en elle, « l'être faible ». Elle souffre de la souffrance même du Christ refusé, et de même que Jésus dit : « Père, pardonnez-leur car ils ne savent ce qu'ils font », de même elle épargne ses persécuteurs en prononçant des paroles semblables : « Je suis livrée non pas à des créatures humaines, car si elles se rendaient compte des procédés employés par elles pour me crucifier, elles ne voudraient pas être si cruelles ». Il ne nous appartient pas de parler des persécuteurs, d'autant que Claire invoque pour eux le Pardon du Père et plaide même leur cause en les excusant et en accusant plutôt « les loups d'enfer », c'est-à-dire les démons, dont ils sont victimes : « Dresse-toi, ô Mère... et arrête l'enfer. Désarme les démons... libère ta petite agnelle... » Voyez un peu : l'agnelle voudrait être libérée, « bondir de Vie dans l'Église ». Et elle se tourne, cette agnelle, vers la Mère de l'Agneau, qui, Elle, connaît la liberté et « a donné la Vie au monde par le don de son Jésus ». Bondir de Vie dans l'Église, dès ici-bas ? Oui, mais était-ce possible ? L'expiatrice ne devait-elle pas aller jusqu'au bout de son Gethsémani ? « Pour connaître les douceurs de la Croix, écrira-t-elle par ailleurs, il ne faut pas seulement se laisser clouer à son bois, il faut encore entrer, se mélanger à sa moelle ». Ou encore : « Souffrir, c'est mourir longtemps ». C'est son message, le message que le Sacré-Cœur lui a confié et qui étouffe en elle, qui un jour bondira de « Vie ». Pour l'heure, Claire, douloureuse, porteuse de cette nouvelle naissance, de la grande renaissance spirituelle, implore Marie : « Aie pitié de celle qui a reçu un don de vie aussi et ne peut le produire... » Qui ne se sent étreint de compassion et d'angoisse devant cette déchirante supplication ? On ne voudrait pas aller plus loin. On vou­drait soutenir Claire, rester avec elle, faire quelque chose pour elle. Si elle a comme ennemis des « loups d'enfer », elle a quand même de vrais amis. Saint-Jean, Véronique, les saintes femmes, mais aussi sans doute bien des pécheurs perdus parmi la foule, auraient voulu faire quelque chose pour Jésus ! Et elle sait, comme Jésus, qu'elle a des amis : « Prends pitié de ceux qui sont dans le réseau de ma souffrance. Bénis la patience et la foi de ceux qui attendent.» (A suivre) Extrait du LE MOYEN DU SALUT, de Claude Mouton et Henri Guillemain. Diffusion de la Pensée Française. elogofioupiou.over-blog.com

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 19:34

Regardez la froideur que vous témoignerait votre fa­mille comme une parcelle de la croix de Nôtre Seigneur. C'est une voie dans laquelle il vous place avec beau­coup d'autres ; marchez-y avec humilité et confiance ; elle est sûre et fortifie l'âme.

En permettant que les affections légitimes nous fassent défaut, Dieu veut rendre notre cœur plus libre d'aller vers lui. Que le sentiment de l'amour privilégié de Dieu pour nous domine tout dans notre âme. N'allez donc pas vous agiter en disant : « J'avais fait tant de bien à cette personne, et elle affecte de ne plus même me regarder. » Ces choses arri­vent couramment dans le inonde et nous rappellent ce qu'il vaut et combien on peut compter sur lui. En vous arrêtant à ces pensées, vous commettriez beaucoup de fautes con­tre la charité et vous perdriez l'esprit intérieur. Il est naturel de ressentir la susceptibilité, les mouvements de l'amour-propre, mais il faut que notre cœur les surmonte en s'élevant à Dieu.

Les occasions où, par leur froideur, les créatures nous bles­sent sont donc précieuses pour nous en détacher, et nous re­porter vers Dieu seul qui doit être l'unique objet de notre âme. C'est par amour qu'il rend nos voies si pénibles pour nous élever jusqu'à lui, comme notre repos et notre appui. La colombe, au temps du déluge, ne trouvant pas d'endroit où elle pût s'abattre, fut obligée de rester dans les airs el de rentrer dans l'arche ; de même, Dieu nous entoure de circons­tances qui nous forcent, en quelque sorte, à penser à lui. Sans cela, si les personnes, objets légitimes de nos affections, étaient très expansives et aimables envers nous, nous serions moins occupées de Dieu, moins à lui. L'objet du travail in­térieur des âmes qui veulent arriver à la perfection, ou au moins y tendre, doit être de se détacher des consolations na­turelles, et, pour quelques-unes, d'accepter certaines dispo­sitions de la Providence qui en donne les moyens, comme des grâces qui les obligent à reporter vers Dieu toutes les affec­tions de leur cœur. Elles lui diront alors : Mon Dieu, vous voulez mon cœur tout entier, aidez-moi à vous le donner sans partage, et à vous faire le sacrifice de tout ce qui me distrait.

Les plus vives impressions naturelles ne doivent du reste ni étonner ni troubler ; Dieu les permet et les laisse subsister pour éprouver notre fidélité et nous donner l'occasion de com­battre, de remporter des victoires ; seulement, quand ces im­pressions se font sentir, n'agissons pas en raison de ce que nous éprouvons, mais pensons à ce qu'alors Dieu demande de nous. Regardons Nôtre Seigneur couronné d'épines ; et, lorsque les peines nous presseront, voyons les épines s'enfon­çant plus avant dans la tête de Jésus. Si Dieu permet que les créatures s'éloignent de nous, que les affections les plus légi­times diminuent, et nous fassent éprouver des froissements, des douleurs, un vide pénible, c'est qu'il veut tenir dans notre cœur la place des objets ou des consolations qu'il nous enlève. Que nous manquera-t-il ? A mesure que nous avançons en âge, Dieu nous prépare à l'éternelle union. Encore une fois, il sépare notre âme de tout ce qui est terrestre, des objets créés, pour la remplir de lui-même.

Acceptez l'isolement de votre cœur, et dites à Dieu : Vous me séparez ainsi pour que j'apprenne à mieux me donner à vous. Que votre volonté soit faite. Avec votre secours je triompherai de ma nature.

Il faut que vous ressembliez à la Vierge et à la Vierge dé­solée : par ce mot s'entend la solitude, l'isolement dans les­quels vous devez vivre tout occupée de vous unir à Dieu, de l'aimer et de séparer votre cœur de tout ce qui pourrait en par­tager les affections ; c'est pour cela qu'il permet que vous soyez comme entourée d'épines, et que les créatures se tien­nent à distance. Oh I que Dieu est bon de traiter ainsi votre cœur ! Il l'aime, il en est jaloux, il le veut tout entier, don­nez-le-lui. Que votre occupation soit d'orner votre âme, de l'unir à Dieu. Désoccupez-vous des choses extérieures et li­vrez-vous aux occupations de la vie intérieure, car s'attrister, rester oisive, c'est une disposition déplorable.

Il faut donc bien s'attacher à la croix, et, dans l'union à Jésus crucifié, s'exercer à l'humilité, à l'abnégation de soi-même, au détachement de toutes choses, pour ne voir, ne dé­sirer, ne vouloir que Dieu, et croître chaque jour dans cette séparation intérieure de toutes les créatures, et s'établir, se fixer dans le cœur adorable du Sauveur, par une union qui, se consommant dans la bienheureuse éternité, fera notre bon­heur.

Oui, allons à Jésus avec une grande confiance ; que notre âme, repoussée par les créatures qui ne peuvent la satisfaire, se rejette dans le sein de Dieu pour y établir sa demeure ; n'en sortons en quelque sorte que par son ordre pour accomplir sa volonté, et rentrons-y avec bonheur, puisqu'il permet dans sa grande bonté que nous ne trouvions pas ailleurs de jouis­sance vraie, ni de repos.

D’après un auteur ascétique anonyme.

Tiré de : Lectures méditées. (1933)

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 19:32

Jésus: « Je fais tout, mais je demande votre petite goutte d'eau, moyennant quoi soyez assurés de la victoire… 

Je demande votre acte de foi dans l'aujourd'hui, c'est-à-dire au jour le jour, sans vous préoccuper du lendemain, mais pour tou­jours. Mettez aveuglément vos pas dans mes pas. Ne faites pas pro­visions de calculs humains, car ce serait vain. Restez à chaque instant dans la foi totale. La manne chaque jour nourrissait vos pères dans le désert. Je dis aussi dans l'aujourd'hui parce que dans le renouveau de mon action, les jours vous paraîtront comme un jour. 

Mais encore, attention : « virilité dans l'exécution ». 

Ce mot d'ordre montre que Dieu veut non seulement que nous fassions un acte de foi, mais que nous participions à son action. Il ne veut pas d'amollissement. Il n'aime pas les efféminés. Il en a horreur l'homme qui se fait femme, non seulement dans les mœurs, mais dans l'avachissement de l'âme. Il veut la virilité dans l'exécution contre nous-mêmes d'abord, c'est-à-dire conte nos péchés par un repentir sin­cère et la résolution ferme de ne plus recommencer (c'est par ce moyen que nous reprendrons courage). Mais il la veut aussi, cette virilité, contre tous ceux qui d'une manière oblique ou directe, pro­fanent son Eucharistie, détournent sa doctrine, asservissent son peuple au démon. Contre tous ceux qui outragent son Amour.

Virilité dans l'exécution, dans les combats présents et à venir. Par la parole, la plume et sans doute, bientôt, le sang et les armes. Ainsi se réalisera « le plus beau fait qui jamais fut accompli en Chré­tienté », comme le prophétisait la sainte de la Patrie. (Jour de la fête de sainte Jeanne d'Arc le 13 mai 1973) 

« Le Jésus de notre calvaire, dans la sérénité de sa mort... » Et en effet, sur ce fond de combat, dans cette angoisse mêlée de certitude, se détache la paix du Christ. Alors jaillit en notre mémoire un flot qui se bouscule : « Je vous donne ma paix », « Je vous donne ma paix », « Courage, petit troupeau ! », « J'ai vaincu le monde », « La vie a triomphé de la mort », « Mort, où est ta victoire ? », « Satan sait qu'il est déjà vaincu ». 

« Le Jésus de notre calvaire (chapelle), dans la sérénité de sa mort, la tête penchée vers les siens, nous dit :

« Ayez confiance... J'ai tout réglé avec la Justice de mon Père ; il suffit que vous ajoutiez dans l'aujourd'hui la pureté de votre foi, la virilité dans l'exécution ».

Un an avant sa mort très exactement, c'est-à-dire en janvier 1971, Claire FERCHAUD adressait à un ami laïc ce mot qui sonne comme une devise et qui nous gonfle d'espérance.

Pourquoi cette courte lettre ? A vrai dire, l'ami dont il s'agit, bien que comprenant que c'était là un bien précieux, n'en réalisa pas toute la portée. Il fit néanmoins passer le message dans son entourage immédiat, mais les intelligences, là encore, restèrent voilées. Ce n'est qu'à partir du décès de Sœur Claire que, peu à peu, et dans tous les cœurs à la fois, le sens en fut perçu.

Dans la chapelle du couvent du Sacré-Cœur, à Loublande, Jésus en Croix domine l'autel. A ses pieds, sur le bois de la Croix : le drapeau du Sacré-Cœur. A gauche, la Très Sainte Vierge Marie , à droite, Saint Jean, l'apôtre que Jésus aimait, reflet du divin Maître, miroir du sacerdoce pur et virginal. L'admirable calvaire se détache sur un ciel où déjà le bleu de la résurrection le dispute au gris enténébré de la mort. Est-ce un ciel d'orage ou de gloire ? On ne sait. Les deux à la fois sans doute. Le cœur est oppressé, mais aussi plein d'espoir. La lutte entre la mort et la vie, entre Satan et Dieu, est gigan­tesque. 

Mais Claire écrit : « Le Jésus de notre calvaire, dans la sérénité de sa mort... » Et en effet, sur ce fond de combat, dans cette angoisse mêlée de certitude, se détache la paix du Christ. Alors jaillit en notre mémoire un flot qui se bouscule : « Je vous donne ma paix », « Courage, petit troupeau ! », « J'ai vaincu le monde », « La vie a triomphé de la mort », « Mort, où est ta victoire ? », « Satan sait qu'il est déjà vaincu ».

Ces paroles répercutées par les apôtres sont donc toujours les mêmes ? Oui. Il n'y a rien de changé depuis l'an 33. Mais voilà qu'il nous semble que la croix du Christ, par sa messagère Claire, s'est faite, dirons-nous, très intime, car aujourd'hui Jésus parle « la tête penchée vers les siens ». Du coup, ce n'est pas au petit troupeau des disciples qu'il lançait à la conquête du monde que Jésus parle, mais — en ces années 1970 aux siens actuels, au nouveau petit troupeau. Et comme sa parole nous est transmise dans un temps bouleversé, annoncé non seulement par ses saints, mais par sa Mère, c'est encore du Golgotha que Jésus amorce la réalisation certaine, absolue et totale, des pro­messes de son Sacré-Cœur : « Ayez confiance... j'ai tout réglé avec la Justice de mon Père... »

A suivre

Extrait du LE MOYEN DU SALUT, de Claude Mouton et Henri Guillemain. Diffusion de la Pensée Française.

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 19:30

 

A quoi bon chercher à me corriger de mes défauts ? dit Mlle Eulalie... Je n'en viendrai jamais à bout. Avant-hier je m'étais impatientée cinq fois. Je me suis bien promis un progrès hier. Tout compte fait, j'ai eu le dépit de cons­tater que je m'étais impatientée douze fois. C'est fini ! A laver un nègre on perd sa peine. Je me résigne à rester telle que je suis.

A quoi bon chercher à rappeler le souvenir du bon Dieu à quelques pauvres âmes qui ne le connaissent plus ?... deman­de Mlle Antoinette. Après bien des efforts je réussirai peut-être auprès d'une ou deux ; mais pendant le même temps un mau­vais petit journal en aura débauché quarante ! Il n'y a rien à faire. Je ne veux plus m'en mêler.

Nous pourrions poursuivre la série des « A quoi bon ! » Chères âmes, vous n'avez pas encore l'expérience de la vie. Il ne faut pas jeter ainsi le manche après la cognée. Vous avez eu de bonnes intentions, mais il vous aurait fallu un résultat rapide et immense. Votre entrain n'était qu'un feu de paille : la déception que vous avez éprouvée a joué le rôle d'un jet d'eau froide : elle a éteint ce feu.

Ne, veuillez pas devenir de petites saintes en un jour, ni con­vertir à vous seules tout voire quartier.

La correction des défauts ne se nomme-t-elle pas une guer­re ? Dans une guerre, on remporte des victoires et on essuie des défaites. Ne vous étonnez donc pas de n'être pas toujours victorieuses.

Les bonnes œuvres ne sont-elles pas une semence ? Mais quand on sême, il y a des graines qui sont emportées par le vent et d'autres qui sont mangées par les oiseaux.

Et puisque nous parlons de semences, regardez un peu ce vieux chêne qui fait aujourd'hui l'orgueil de la forêt. Com­ment a-t-il commencé ? Il a commencé par un gland, gros comme mon petit doigt. Le gland, jeté là par la tempête ou par une main inconnue, a disparu sous la terre. Il y est resté enfoui des mois, des années peut-être, avant de révéler son existence par une légère tige qui s'élevait vers le ciel. Que dis-je ? Cette tige elle-même est restée bien longtemps perdue au milieu des broussailles : nul ne la remarquait. Et cepen­dant elle grandissait peu a peu dans l'ombre et le silence ; elle étendait et multipliait ses rameaux, et la voilà devenue l'ar­bre superbe que nous admirons.

Ainsi de nous, pieuses chrétiennes. Nous travaillons péni­blement et souvent nous ne voyons pas le bien qui sort de notre travail. Insensées ! Nous voudrions à chaque instant produire des miracles, faire pousser des chênes géants en vingt-quatre heures ! Sachons donc attendre : Laissons au bien que nous avons jeté en terre le temps de germer et de fructifier.

Après tout, l'important est de remplir notre rôle. Ce rôle, pour nous, n'est peut-être que de faire avancer d'un pas le rè­gne de Dieu. Eh bien, faisons-le avancer d'un pas. Une autre personne viendra après nous, qui le fera avancer d'un autre pas, et ainsi de suite, et les efforts des unes s'ajoutant aux ef­forts des autres, le résultat final voulu par Dieu sera ob­tenu.

Pourquoi vouloir l'obtenir sur l'heure, comme s'il ne dé­pendait que de nous seules ? Nous ne sommes qu'une cause dans l'enchaînement des causes, un petit rouage dans l'immensité de la machine. Dieu ne nous demande que de produi­re tel minime effet ; produisons-le et ce sera bien.

Voici une petite histoire qui vous montrera le prix de la patience et de la persévérance.

Une pauvre femme, simple et pieuse, éprouvait un vif dé­sir d'aller s'édifier dans une congrégation voisine, où un pré­dicateur rappelait aux mères leurs devoirs avec chaleur et conviction. Elle demanda la permission à son mari qui refu­sa durement. Le jeudi suivant, jour de la réunion, cette fem­me, non découragée, renouvela humblement, sa demande. Mais en vain. Tous les jeudis c'était la même demande et le même refus régulièrement répétés. Résignée et persévéran­te, la malheureuse s'abstenait d'aller à la réunion et se con­tentait de lire un livre de piété chez elle.

Un jour elle commit le crime d'aller faire cette lecture chez sa voisine en compagnie de quelques autres braves femmes. L'une d'entre elles le raconta et le mari le sut. Il rentre furieux chez lui. « Tu m'as désobéi, dit-il avec co­lère à sa femme ; tu es allée à la réunion, je ne veux plus te voir ! » Et alors, violemment, brutalement, il la chassa de la mai­son.

La pauvre femme eu beau protester, elle fut obligée de des­cendre dans la rue, à peine vêtue et couverte de honte. Elle s'assied, en pleurant, sur le seuil de sa porte, d'où elle entendait encore les éclats de la fureur de son mari.

Ce paroxysme de rage porta ses fruits. Le mari, qui sortait de table quand il s'emporta, se sentit souffrant. La digestion de son dîner avait été dérangée et il était tourmenté par de violents tiraillements d'entrailles. Maintenant, ce ne sont plus les cris de la colère, ce sont les plaintes de la douleur qui frap­pent les oreilles de la pauvre femme toujours assise à la por­te de sa maison.

Alors, timidement, elle rentre dans le corridor, elle pousse la porte de la chambre de son mari et sollicite comme une grâ­ce la permission de le soigner. Cette grâce lui est accordée. Elle le soigna si bien, avec tant de cœur, tant d'abnégation, que son mari revenu à la santé fut vaincu par l'humble dou­ceur de sa femme. Il eut honte de lui-même. Il comprit que cette femme qu'il malmenait, valait beaucoup mieux que lui, et que cette piété, qu'il gênait dans ses besoins, était le principe de sa vertu. Le jeudi d'après, il n'attendit pas que la de­mande hebdomadaire fût renouvelée. Il dit spontanément à sa femme : « Tu peux aller à la réunion. » La femme sortit rayonnante. Un peu plus tard il lui dit : « J'irai de mon côté à l'église. » La femme triompha et le mari devint, non pas seulement un mari tolérant, mais un chrétien sérieux.

Je profiterai de ce fait pour faire observer que cette excellente chrétienne, non seulement a donné une bonne leçon à son mari, mais qu'elle en donne aussi une à beaucoup d'autres femmes et jeunes filles moins patientes qu'elle. Il faut se dire qu'on doit se soumettre a quiconque a autorité sur nous, et que cette soumission, accompagnée de patience et de douceur, triomphera des cœurs les plus durs.

D’un auteur anonyme.

FÊTE DU JOUR: Saint Polycarpe, martyr.

SAINT Polycarpe, évêque de Smyrne, était disciple de saint Jean. Nous avons de lui des lettres qu'il adressa aux Philippiens pour les exhorter à l'affection fraternelle. En 107, la persécution éclata à Smyrne. Lorsque Polycarpe ap­prit que les persécuteurs étaient a la porte de sa maison, il s'écria : « Que la volonté de Dieu soit faite ! » et se remit entre leurs mains, leur demandant seulement d'être laissé seul quelques instants. Il les passa à prier pour l'Église catho­lique répandue dans tout le monde.

On l'amena à Smyrne le Samedi Saint au matin, et, comme il entrait dans la ville, une voix se fit entendre qui disait : « Polycarpe, sois coura­geux ! » A la promesse, que lui fit le proconsul, de la liberté s'il renonçait au Christ, Polycarpe répondit : « II y a quatre-vingt-six ans que je le sers, et il ne m'a jamais fait de mal, comment pourrai-je donc blasphémer mon Sauveur et mon Roi ! » Menacé du feu, le grand évêque prononça ces paroles : « Le feu de la terre ne brûle que quelques instants : mais celui de l'enfer brûle éternellement. » Conduit auprès du bûcher, il remercia Dieu à haute voix de ce qu'il daignait l'associer à l'immolation de Jésus-Christ. Le feu fut allumé, mais ne lui fit aucun mal. On dut lui percer le coeur et les flammes ne con­sumèrent que son cadavre.

Tiré de : Lectures méditées. (1933)

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 19:28

« Ayez confiance... j'ai tout réglé avec la Justice de mon Père... »

Ici, il faut s'arrêter et contempler ce verbe avoir, qui est au passé. Il rejoint le : « J'ai vaincu le monde. ». Mais s'il s'adresse aux siens actuels par une messagère de son Sacré-Cœur, c'est qu'il marque une action prophétique dont la réalisation mystérieuse est en marche, qui a donc déjà commencé tandis que les hommes sont encore aveugles et que rien évidemment — puisque c'est Dieu lui-même qui est en action ne pourra arrêter. Malheur à celui qui se dresse en travers du chemin de Dieu ! Pour avoir voulu s'opposer à l'action de la Toute-Puissance, Pharaon voit son armée anéantie. Les éléments obéissent. La merise fend. Dans le peuple élu, ceux qui pèchent par infidélité sont châtiés ou exterminés. Ceux qui voudraient enjamber sur la Providence sont rappelés à l'ordre. La colonne de nuée marche en tête: Nul ne peut se substituer à elle ou s'attribuer quelque succès personnel ou quelque gloire. Dieu seul est le vrai chef. Tous, contraints ou forcés, ou aimants et attentifs, marchent à son pas. Moïse, zélé, plus que tout autre.

Si une action de Dieu est engagée, ce n'est pas le monde orgueilleux, — fût-il actuellement d'une puissance bien supérieure à celle de Pharaon — qui pourra y faire échec. Il sera confondu et écrasé. 

Ce «J'ai tout réglé » s'accompagne d'ailleurs du mot « Justice » (« J'ai tout réglé avec la Justice de mon Père »). Bien que la Parole soit intime, douce, elle est d'une fermeté intrinsèque, car si Jésus parle de Justice de l'endroit même où II ne parlait que de Pardon, c'est parce que l'Amour a été trop outragé et demande réparation. 

Qu'est-ce que c'est donc que cette action actuelle de Dieu le Père, sinon sa Justice ? C'est vraiment avec tremblement, bien qu'avec confiance, qu'il nous faut considérer cette lettre de Claire à un ami. 

Quoi peut nous dire que l'action de Dieu est vraiment en marche ? Le Christ n'est pas enfermé dans le temps. « J'ai tout réglé » couvre toutes les époques, passées, présentes et futures. Certes, certes. Mais si le Sacré-Cœur s'est donné la peine de dire à sainte Marguerite-Marie, au XVII° siècle : « Je régnerai malgré mes ennemis », en employant un verbe au futur, c'est qu'il tient compte du temps comme il l'a toujours fait. Ne pleurait-il pas ainsi sur Jérusalem : « Il ne restera pas de toi pierre sur pierre parce que tu n'as pas connu le temps où tu étais visitée ». 



A Mme Royer de même, au XIXe siècle, Jésus dit : « Les Français iront jusqu'aux confins du désespoir... Ils ne reprendront courage que contre eux-mêmes... Alors surgira l'élu de Dieu... Et nul ne pourra dire : « C'est moi qui l'ai fait... ». 

Avec sainte Marguerite-Marie et Mme Royer, ce sont autant de futurs qui forment une promesse. Avec Claire FERCHAUD, il semble que ce soit un passé qui marque le début de la réalisation de cette promesse. Dieu est en marche. Alors, les siens doivent avoir confiance.

Mais Dieu qui nous entraîne et nous sauve ne veut rien faire sans nous, c'est-à-dire sans notre acte de foi. Il veut que notre goutte d'eau s'ajoute à son vin. Claire, dans ce style concis qui ne peut être que celui de l'Esprit Saint, lance une directive : « II suffit que vous ajoutiez dans l'aujour-d'hui la pureté de votre foi, la virilité dans l'exécution ». 


(A suivre )

Extrait du LE MOYEN DU SALUT, de Claude Mouton et Henri Guillemain. Diffusion de la Pensée Française.

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