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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 07:50

Nous devons solliciter le pardon et nous devons pardonner…

«Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés».

Les trois premières demandes de l'Oraison dominicale ont pour objet la gloire de Dieu et notre fin dernière, c'est-à-dire la béatitude, la possession de Dieu ; la quatrième demande se rapporte aux moyens positifs de sanctification.

Les trois dernières demandes concernent les moyens négatifs, c'est-à-dire la suppression des obstacles au salut, car, dit saint Thomas d'Aquin, nous sommes ordonnés à la béatitude. Or, le premier des obstacles à l'obtention de la béatitude, c'est le péché, et tout d'abord le péché mortel qui nous exclut formellement du royaume de Dieu, selon cette expression de l'Apôtre (I Cor., vi, 9): " Ni les fornicateurs, ni les idolâtres, ni les adul­tères... ne seront héritiers du royaume de Dieu. "

Puis le péché véniel et la peine temporelle qui reste due après que le péché mortel a été pardonné, car ce sont là des obstacles à l'obtention de la béatitude, des dettes qu'il nous faut néces­sairement acquitter avant de recevoir la récom­pense.

C'est à la suppression de ces obstacles que répond la 5e demande: Pardonnez-nous nos offenses...

Dans la méditation de cette 5e demande, nous trouverons le motif de l’Adoration dans la con­sidération du souverain domaine de Dieu contre lequel le péché usurpe ; de sa justice qui en pour­suit l'expiation ; de sa miséricorde qui ne met que deux conditions au pardon 

Nous devons le solliciter et que nous pardonnions nous-mêmes.

Nous trouverons les motifs de l'Action de grâ­ces tout d'abord dans la considération du bien dont cette obligation du pardon faite à tous est la source dans l'ordre social  et dans la consi­dération des secours puissants que nous offrent les exemples de Jésus et son Eucharistie pour pardonner de tout cœur, afin d'obtenir nous-mêmes le pardon de Dieu.

Le motif de la Réparation dépendra de nos résistances à cette loi de pardon et des illusions que nous entretenons trop souvent en nous sur ce sujet.

Et notre Prière aura pour objet de demander au Cœur adorable de Jésus, par l'intercession de notre très sainte Mère, la grâce de mettre notre vie en plein accord avec cette demande que nous répétons si souvent. (A suivre)

Extrait du : Pater Médité devant le très Saint Sacrement. Père Albert Bettingger. (Imprimatur 1915)

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18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 04:04

NOTRE MÈRE IMMACULÉE…                     

VOUS êtes, ô Mère, notre Mère Immaculée, et ce mot remplit notre âme de rêve et de regrets, de doute et d'inquiétude...,  et aussi d'espoir.

RÊVE ! Est-ce possible ? Une nature toute en splendeur et en équilibre; où rien n'est médiocre; où rien n'est trouble; où tout s'harmonise: et l'enthousiasme et la sérénité, et le parfait amour et le parfait détachement, la vie la plus intense et le recueillement de l'immensité par les nuits calmes. Rien, rien de nos incertitudes, de nos inconstances, de nos fièvres, rien de nos violences ou de nos affaissements, rien surtout de nos tentations, rien de nos péchés, de nos inquiétudes et de nos remords. Immaculée ! Sans tache! Toute belle!

REGRETS de n'être pas comme elle... et de sentir cette anarchie installée au cœur de notre être! Folies d'indépendance, orgueils mesquins et sottes rébellions, superbe d'intelligence et larmes d'impuissance à con­naître le tout de rien, rêveries où l'on se leurre d'un réel qui fait mal par un irréel qui déçoit, vanités qui fixent l'âme sur les frivolités ridicules, amours d'un jour que l'on croit éternelles, et surtout ces appels troublants que l'on ose à peine nommer et qui devien­nent parfois si violents qu'ils couvrent toutes les saintes voix. Misère ! Misère !... Et c'est avec tout cela qu'il faut cheminer vers Dieu. Et Vous êtes, Vous, ô Marie, l'Immaculée!!!

DOUTE ! Est-ce possible? Tout ce qui n'est pas sem­blable à nous, nous paraît une chimère. Nous ne con­naissons d'humanité que la nôtre et celle que nous avons perpétuellement sous les yeux : indigente, inconstante, frêle et fragile, folle et frivole, orageuse ou médiocre, tentée ou terne... Et nous ne pouvons croire qu'un exemplaire de cette humanité existe, tellement sem­blable à nous et tellement dissemblable aussi.

INQUIÉTUDE ! Dissemblable! O Marie, ne l'êtes-Vous pas tellement que Vous ne nous comprenez pas ? Vous ignorez tant de choses que nous connaissons, nous, cruellement dans notre âme et notre chair. Vous ignorez les révoltes d'une volonté orgueilleuse : Vous êtes le parfait Fiat. Vous ignorez l'impatience de l'intelligence devant les mystères : Vous êtes la parfaite Croyance...  Vous ignorez ces désirs fous de vie extérieure, prodiguée au dehors dans le mouvement et le bruit : Vous êtes le parfait Recueillement. Vous ignorez l'amour-propre, la vanité : Vous êtes la parfaite Servante du Seigneur. Vous ignorez les rapines faites par l'orgueil à la gloire de Dieu : car Vous êtes le Chantre parfait de la louange divine : « Magnificat ». Vous ignorez pratiquement toutes nos faiblesses et toutes nos fautes.

ESPOIR ! O Mère, Vous nous comprenez pourtant! Car Vous êtes notre Mère. Sans connaître le Mal en Vous, Vous le connaissez dans ces autres Vous-mêmes que sont Vos malheureux enfants. Vous avez l'intel­ligence profonde que l'on a de ceux que l'on aime, de leur faiblesse, de leur inconstance et de leurs bons désirs aussi.

Si vous êtes 1'Immaculée, ô Mère, c'est parce que nous ne le sommes pas.

Si vous êtes la Mère du Christ, c'est parce qu'il a dû venir nous racheter de nos fautes. Si Vous êtes notre Mère, c'est parce que Vous avez dû nous racheter avec Lui. Si Vous êtes notre Avocate, notre Médiatrice, c'est parce que, pécheurs, nous n'osons affronter, sans Vous, la Majesté divine.

O Mère, n'oubliez pas que toute Votre grandeur est faite de toute notre faiblesse et sauvez-nous.

 

Extrait de : AU LARGE – Méditations pour Étudiants. (1960)   Jean Le Presbytre

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16 septembre 2017 6 16 /09 /septembre /2017 02:33

LA CHARITÉ,  c’est…          

LA CHARITÉ est la définition même de Dieu. Jaillie du Père et du Fils, elle est leur   amour substantiel qui a nom : Saint-Esprit.

Le Verbe s'est fait chair pour l'apporter aux hommes et la répandre dans leur cœur par l'Esprit; elle est celle qui nous fait saluer Dieu : notre Père.

Le Christ l'a révélée, les Apôtres  l'ont  annoncée. Saint Jean, saint Paul, tous les saints l'ont continuel­lement sur les lèvres et dans l'âme.

Elle est le levier divin qui soulève notre cœur jusqu'au cœur de Dieu pour qu'il habite à jamais en Lui.

Elle est l'amour humain purifié, universalisé, divinisé. Elle ne cherche pas son propre avantage, et, sans le chercher,   elle   le   trouve.   Elle   n'interdit nullement d'aimer ses proches et ses amis; au contraire  elle l'ordonne,  mais elle dilate le cœur à la mesure de l'univers.

Toutes les affections humaines, pourvu qu'elles soient légitimes, elle les respecte, elle les élève, elle les bénit, elle les voit et les vit en Dieu.

Elle est la Reine dont la présence exige la présence de toutes les vertus, sinon elle n'est plus qu'une illusion. Elle est le Soleil dont la chaleur doit se communiquer à tous les actes de la vie.

Elle est le signe du chrétien.

Elle a fait l'admiration des païens et les a convertis au christianisme.

Son absence chez beaucoup qui revendiquent le Christ pour Maître, est le grand scandale qui empêche beau­coup d'âmes de voir la vérité.

Plus   que  jamais...

...elle doit refleurir dans les cœurs chrétiens, car nous vivons dans un monde de violence et de haine qui semble s'inspirer du mot de Nietzsche : « Soyons ennemis, mes amis; efforçons-nous divinement les uns contre les autres ».

Écoute cette voix de la haine à son paroxysme chez un chef bolchéviste : « Nous haïssons la chrétienté et les chrétiens; même les meilleurs d'entre eux doivent être considérés comme nos pires ennemis. Ils prêchent l'amour du prochain et la miséricorde, ce qui est con­traire à nos principes. L'amour chrétien est une entrave au développement de la révolution. A bas l'amour du prochain! Ce qu'il nous faut, c'est la haine. Nous devons savoir haïr; c'est à ce prix seulement que nous conquer­rons l'univers » (Lounatscharsky).

Comparons maintenant avec ce que dit le Christ : « Mes petits enfants, voici que je vous donne un commandement nouveau, c'est de vous aimer les uns les autres, comme je vous ai aimés. Le monde connaîtra que vous êtes mes disciples si vous vous aimez ».

Saint Jean :

« Mes petits enfants, aimons-nous les uns les autres, car la charité vient de Dieu; et tout qui aime, c'est qu'il est né de Dieu et qu'il connaît Dieu. Celui qui n'aime pas, ne connaît pas Dieu, car Dieu est charité ».

Concluons, ce qu'il nous faut acquérir c'est la charité. Nous devons savoir aimer. C'est à ce prix seulement que nous conquerrons l'univers.

Extrait de : AU LARGE – Méditations pour Étudiants. (1960)   Jean Le Presbytre

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13 septembre 2017 3 13 /09 /septembre /2017 17:17

L'ESPÉRANCE, Celle qui étonne Dieu…                             

« La foi, ça ne m'étonne pas, dit Dieu...

« La charité, dit Dieu, ça n'est pas étonnant...

« Mais l'espérance... voilà ce qui m'étonne  Moi-même.

« Ça, c'est étonnant » (Péguy).

L'espérance étonne Dieu, pourquoi ? Parce qu'elle est un des plus beaux hommages que tu puisses Lui offrir. Hommage de ta confiance.

Espérer, c'est attendre, c'est chercher, c'est professer que ce que tu possèdes, n'est pas tout; que tu as besoin d'autre chose, de l'Infini, de Dieu. Dans l'espérance il y a une affirmation con­stante de l'existence de Dieu et du besoin que j'ai de Lui pour m'achever. Dieu dit : « La foi que j'aime le mieux c'est l'espérance » (Péguy).

Hommage de ta fidélité. Il faut bien le dire, le jeu de la Providence dans les affaires de ce monde est parfois bien mystérieux. L'espérance pourtant nous maintient fidèles. Elle nous fait croire que « Dieu écrit droit sur des lignes penchées » et que tout ce qui nous paraît désaccord — et qui l'est peut-être à cause du péché, — se résoudra dans une merveilleuse harmonie finale. Et cela aussi, cette invincible fidélité, voilà ce qui plaît à Dieu et l'étonné. « Que ces pauvres enfants voient comme tout ça se passe et qu'ils croient que demain ça ira mieux... J'en suis étonné moi-même » (Péguy).

Celle   qui fait marcher le monde.

« L'Espérance est une petite fille de rien du tout.

« C'est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes.

« C'est elle, cette petite, qui entraîne tout...

« Et qui fait marcher tout le monde » (Péguy).

Le poète a raison. L'espérance est la source de tous nos progrès. C'est elle qui nous pousse en avant. Lors­qu'elle meurt dans une âme, c'est la fin de tout. « Le désespoir est un plongeon en soi » (V. Ghika), et même un plongeon dans le néant. Il équivaut à dire : « Je ne pourrai jamais, tout effort est vain, je ne veux plus vouloir ». C'est déserter, c'est s'avouer vaincu. Déses­poir! Seul péché en face duquel Dieu Lui-même semble désarmé!

Mais tant que la petite espérance brillera au fond de ton cœur, elle y fera des merveilles. C'est elle qui te jettera vers de nouveaux efforts après des échecs répétés; c'est elle qui te retirera, prodigue, de ton péché, pour te ramener à la maison du Père; c'est elle qui, après t'avoir fait prendre des résolutions, te les fera reprendre. Source intarissable d'élans toujours nouveaux, elle est bien capable de te conduire sur les cimes.

Celle qui donne déjà et qui promet encore.

L'espérance n'est pas simplement une prometteuse de beaux jours, elle est celle qui donne dès aujour­d'hui.

Elle n'est pas le trafiquant vulgaire que beaucoup s'imaginent et qui nous dirait : Travaille, souffre, plus tard tu recevras ton salaire. Elle est celle qui, par avance, nous donne le Dieu de notre joie et la joie de notre Dieu. Elle nous fixe telle­ment en Lui, que nous nous rions de toutes les tribu­lations qui nous assaillent.

On sait bien qu'il nous reste, Lui, quand tout s'écroule, et l'on jette un regard de défi au monde en disant avec saint Paul : « Qui me séparera de l'amour du Christ ? » L'espérance nous établit dans une sécurité totale, une paix qui surpasse tout sentiment. Elle nous rend supé­rieur à tous les accidents et nous garde debout parmi toutes les ruines.

Et ce bonheur de Dieu, qu'elle fait déjà nôtre aujour­d'hui, elle nous promet qu'il deviendra plénitude et éternité. Car « le chrétien est un homme qui commence et qui est assuré de ne jamais finir.» (François Mauriac).

Extrait de : AU LARGE – Méditations pour Étudiants. (1960)   Jean Le Presbytre

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12 septembre 2017 2 12 /09 /septembre /2017 17:19

CROIRE, là est  le   bonheur…              

Tu ne l'apprécies peut-être pas à sa juste valeur, le bonheur de croire, toi qui as trouvé la Foi dans ton berceau. Mais interroge ceux qui ont dû la conquérir de haute lutte, et tu comprendras mieux quel inesti­mable trésor tu possèdes.

« Salut, grande Nuit de la Foi. Voici la Nuit qui, mieux que le jour, nous documente sur la Route » s'écrie Claudel, le poète converti.

La Foi est en effet un guide qui nous trace un chemin sûr à travers les obscurités de ce monde. Elle ne dissipe pas toutes les énigmes, elle ajoute même de l'obscurité, mais c'est une obscurité peuplée de constellations lumineuses, qui permettent au voyageur que nous sommes, d'aller de l'avant sans hésitation.

« A mesure que j'approfondissais le Credo, écrit le philo­sophe converti, G. Dumesnil, mon émerveillement pouvait se comparer à celui d'un de ces héros de contes extraordinaires qui, s'enfonçant dans l'orifice d'une caverne horrifique et ténébreuse, débouche dans les splendeurs d'un domaine enchanté ». La Foi est en effet un enrichissement incomparable de notre intelligence et de notre vie, parce qu'elle nous met en possession des secrets de la vie divine et de sa communication à nos âmes; elle prélude à la vision face à face, qui nous fera jouir de Dieu infiniment.

Un   bonheur   à   conquérir.

Car la Foi a ses exigences. Elle veut une entière soumission : de notre intelligence; une fois que celle-ci a reconnu que c'est Dieu qui lui parle par l'intermédiaire du Christ et de l'Église, elle n'a plus qu'à se prosterner devant ces vérités qui la dépassent, et à se laisser emprisonner par une intelligence qui en sait plus qu'elle : l'intelligence de Dieu; de notre volonté; car toutes les vérités que la Foi nous impose ont leur répercussion sur toute notre vie; elles indiquent un chemin à suivre qui conduit vers la lumière et la joie, mais qui se présente d'abord comme terriblement escarpé; de notre âme tout entière; car plus encore que les choses humaines, les vérités divines demandent qu'on les aborde de toute son âme pour les pénétrer, les posséder, les savourer.

Un   bonheur  à   protéger.

Car la Foi a des ennemis en toi et autour de toi.

En toi, c'est la vanité, l'orgueil, la négligence à t'in­struire, la légèreté, l'insouciance, la sensualité, la pré­tention intellectuelle, la fausse science ; prochainement : les études trop spécialisées, te confinant dans un domaine humain qui seul te paraîtra intéressant et important; plus tard enfin : le désir d'une situation brillante, l'amour de l'argent, et un embourgeoisement progressif qui tue chez tant d'hommes l'estime des valeurs spiri­tuelles.

Autour de toi : l'ambiance matérialiste; un monde qui n'a pas l'air de se soucier de la grâce, ni du Christ, ni de Dieu; des journaux, des livres qui omettent le surnaturel, ou le nient, ou le combattent; des délas­sements savamment combinés pour paganiser insensi­blement mais sûrement l'âme.

Dis-moi, sauras-tu tenir ? Sauras-tu approfondir ta Foi, en acquérir une connaissance d'homme ! Sauras-tu la pro­téger courageusement contre les influences mauvaises et pour cela observer les règles de vigilance que l'Église t'impose ? Sauras-tu faire passer ta Foi dans toute ta vie, car « si l'on ne vit pas comme l'on pense, on finit par penser comme l'on vit » (Bourget).

Saurais-tu mourir, s'il le fallait, pour défendre ta Foi ?

Extrait de : AU LARGE – Méditations pour Étudiants. (1960)   Jean Le Presbytre

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11 septembre 2017 1 11 /09 /septembre /2017 01:58

UN DIEU QUI SE DONNE…

La   vie inaccessible.

Le poète a beau dire : « O lacs, rochers muets, grottes, forêts obscures... », pour que ceux-ci l'entendent et « gardent le souvenir », il devrait au préalable créer en eux l'ouïe et la mémoire.

Tu peux, tant que tu veux, expliquer à ton chien les subtilités d'un théorème de géométrie, les beautés de Virgile et les secrets de ton cœur, il n'en saisira rien tant que tu n'auras pas créé en lui une intelligence capable de te suivre. Dieu, Lui aussi, aurait eu beau dire : « Regardez jusqu'au fond de Moi-même, con­templez-y les Trois Vivants que nous sommes et vivez dans notre intimité »... autant nous demander de fixer le so1eil ou de pénétrer dans un brasier. Il faut qu'il crée en nous une sorte de nouvel être, nanti de nouvelles facultés, capable de Le voir comme Il se voit, de L'aimer comme Il s'aime, de vivre dans l'intimité des TROIS.

Sa   mise  à   notre   portée.

Dieu a fait ce miracle.

En nous donnant la Foi, Dieu crée en nous l'ouïe capable de L'entendre et l'œil capable d'entrevoir son secret; en nous donnant la Charité, Il crée en nous un cœur capable de battre à l'unisson de son cœur caché; en nous donnant la Grâce sanctifiante, Il crée en notre âme une nouvelle vie, qui nous met à même de vivre dans son intimité.

Mais la Grâce, la Foi et la Charité, tout cela n'est qu'un com­mencement; tout cela ne nous met en contact avec la vie secrète de Dieu que d'une manière voilée, imparfaite, inachevée.

Tout cela germe et grandit en nous sans que nous le sentions, jusqu'au jour où, l'épreuve étant terminée, la Foi deviendra la Vision face à face, la Charité deviendra le Cœur à cœur éternel, la Grâce fera place à la Gloire des élus.

Je Vous verrai tel que Vous êtes, ô mon Dieu, Trinité que j'adore, et tellement éperdu sera l'amour qui me soulèvera, que je ne pourrai plus que Vous dire : « O Père, Père, notre Père... »

Le Dieu sensible.

Il s'est adapté à nous. Aux êtres de chair que nous sommes, Il est venu et continue à venir par la voie sensible. Pour nous faire « dieux (dans l’éternité) », Il s'est fait homme. Et Il continue à nous enseigner par des hommes : l'Église, le Pape (ce que fera S. S. Paul VI lors de son retour) ; à nous sanctifier par des hommes : les prêtres, et par des éléments sensibles : la Messe, les Sacrements; à nous conduire à Lui par des hommes: le Pape encore, les évêques, les prêtres.

Adore Dieu Trinité dans le miracle de Ses adaptations, dans le mystère de Son Christ et de Son Église.

Extrait de : AU LARGE – Méditations pour Étudiants. (1960)   Jean Le Presbytre

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10 septembre 2017 7 10 /09 /septembre /2017 09:48

Dieu est Père, Fils et Esprit Saint. Il est Trinité…

DIEU INTIME.

Ta   vie  secrète.

TOUTE âme a sa vie secrète... La tienne aussi.  C'est le sanctuaire impénétrable où tu  caches  le meilleur de tes pensées et tes désirs les plus généreux, ou, tout au moins, cette nostalgie de grandeur et de beauté qui travaille l'âme la plus terne et la plus déchue. Tu vaux mieux que ta vie...

Tu es plus grand que toi...

Autour de toi, on t'ignore. Au public, aux camarades aux maîtres, aux parents même tu ne montres souvent que la surface froide, indifférente, impassible, moqueuse. Et l'on ne sait pas quelle âme s'abrite derrière l'âme qu'on voit. A moins que, ne soulevant le voile, tu ne permettes à quelqu'un d'y pénétrer, d'y tout voir et tout regarder, d'y vivre en quelque sorte comme tu y vis toi-même ou comme il vit dans son âme à lui. Pas de plus grand honneur que tu puisses faire à quel­qu'un... pas de plus grande joie que tu puisses lui procurer... pas de plus grand don que tu puisses lui faire : lui livrer l'inaccessible toi-même. C'est cela qu'on appelle amitié, intimité, fusion des âmes.

La  vie   secrète   de   Dieu.

Dieu, Lui aussi, a sa vie secrète, son royaume intérieur, voilé aux investigations du philosophe, hors de portée de nos désirs. Le vrai Dieu vaut mieux que le Dieu que ma raison prouve. Il est plus grand que le Dieu des philosophes.

Il est Père, Fils et Esprit Saint; il est Trinité.

Pour toi, ce n'est peut-être qu'une formule algébrique quelque peu inquiétante.  En réalité,   c'est  une vie, la vie secrète, intime, profonde de Dieu, la vie la plus riche, la vie la plus vie, la vie vraiment vie.

Jamais nous ne l'aurions soupçonnée, si Dieu ne nous avait, dans ses confidences, révélé ce secret « Lui-même », et invités à y pénétrer, à y vivre comme Il y vit Lui- même.

Tu es, toi, comme toute créature intelligente, appelée à l'intimité, à l'amitié, à la vie divine.

Crois!... Adore!... Aime!

Extrait de : AU LARGE – Méditations pour Étudiants. (1960)   Jean Le Presbytre

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