Sur le Calvaire, Satan est vaincu.
C'est Satan qui est écrasé par la Croix, et non pas le Christ. C'est bien ce que nous redit la Préface de la Messe, pendant tout le temps de la Passion: « Seigneur, Vous qui avez placé le salut du monde dans l'arbre de la Croix, pour faire jaillir la vie, là même où la mort avait pris naissance, et pour vaincre par le bois celui (Satan) qui jadis triompha par le bois (au Paradis terrestre). »
Et tandis que les fidèles vénèrent la Sainte Croix, le Vendredi Saint, l'Église nous fait chanter, sur le modèle d'un Acathiste du rite oriental : « Sanctus Deus ! Sanctus fortis ! Sanctus immortalis, miserere nobis ! » — Frères, ne l'oubliez pas : le Crucifié que vous baisez, c'est le Dieu saint, le Dieu fort, le Saint immortel !
On voit déjà l'aberration des artistes qui mutilent la Rédemption, en nous présentant sur la Croix un « ver de terre écrasé » (citation tronquée du Psaume 21, qui s'achève en chant de victoire).
Écoutons plutôt l'apôtre saint Paul, dont l'Église rappelle la doctrine sublime, pendant les jours saints : « Le Christ s'est humilié, se faisant obéissant jusqu'à la mort de la Croix ; c'est pourquoi Dieu l'a exalté...» (Phil., 2, 8).
«Quant à nous, il faut nous glorifier dans la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ; en qui est notre salut, notre vie et notre résurrection, et c'est par lui que nous avons été délivrés et sauvés » (Galat., 6, 14 — texte adapté dans l'Introït de l'Invention de la Sainte Croix, 3 mai).
Devant les profanateurs de la Croix,
les conscients, ( les sans-Dieu communistes, tyrans persécuteurs, révolutionnaires impies, francs-maçons sacrilèges, chrétiens apostats)
les inconscients, (artistes qui font le jeu de nos ennemis en dégradant le Christ comme un raté, en oubliant sa divinité et sa victoire en Croix), redisons fièrement l'apostrophe inscrite sur l'obélisque de la Place Saint-Pierre, à Rome, dans laquelle est insérée une relique de la Vraie Croix :
« Ecce Crucem Domini: fugite partes adversae: vicit Léo de tribu Juda !»
« Voici la Croix du Seigneur ! Fuyez, hordes adversaires ! Il a vaincu, le Lion de la tribu de Juda ! »
Extrait de : La CROIX, étendard du Christ Roi. Chanoine Georges Panneton
Édition LE BIEN PUBLIC (1972)
Trois-Rivières, Canada.
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