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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

25 juin 2017 7 25 /06 /juin /2017 08:08

La sagesse est supérieure à l’intelligence

La Foi et l'Espérance nous maintiennent plus loin de Dieu que la Charité. En effet la Foi porte sur ce qu'on ne voit pas; l'Espérance sur ce qu'on ne pos­sède pas tandis que l'amour de charité a pour objet ce qu'on possède déjà en quelque façon.

Parmi les vertus intellectuelles, la sagesse l'em­porte en excellence puisqu'elle nous attache à la considération des plus hautes causes et nous porte vers Dieu. Son influence peut être prépondérante par la clarté de ses lumières et la sûreté de ses directives.

La prudence vient ensuite. Elle prescrit aux hommes comment ils doivent parvenir à la sagesse.

La sagesse est également supérieure à la simple intelligence; si l'intelligence donne à l'esprit l'intui­tion des premiers principes, la sagesse possède une certaine emprise sur ces principes eux-mêmes parce qu'elle les juge et les défend contre ceux qui les nient.

Parmi les vertus morales c'est la prudence qui a un rang prééminent. Vertu intellectuelle, par son essence, la prudence est vertu morale par sa matière puisqu'elle doit diriger et modérer l'exercice de toutes les autres vertus.

Des vertus morales par leur essence, c'est la jus­tice qui vient en premier lieu parce qu'elle est plus proche de la raison, et par l'intelligence qu'elle est appelée à perfectionner, et par les matières dont elle doit s'occuper en les réglant conformément aux exi­gences du droit.

Viennent ensuite la force qui soumet au contrôle de ta raison les mouvements affectifs dans les diffi­cultés de la vie et devant les craintes de la mort.

Enfin en dernier lieu la tempérance qui règle les appétits inférieurs en matière de plaisirs sensuels.

D'autres vertus peuvent contribuer à améliorer la moralité humaine : vertus morales secondaires : la libéralité, ornement de la justice et ajoutant à la justice; la patience, qui est comme un recueil de plu­sieurs autres vertus acquises et infuses, leur appor­tant une espèce de raffinement. Elles sont fonction de la vertu de force. Il en est de même de la magna­nimité, de l'obéissance, de l'humilité, de la péni­tence, de la virginité, etc.

Dans la pratique de toutes les vertus il y a un juste milieu à observer, notion qui, en fait, ne s'ap­plique rigoureusement qu'aux vertus morales; d'une manière plus stricte en ce qui concerne la justice; d'une façon plus large dans les autres vertus où il y a place pour une certaine interprétation ou mesure humaine. La prudence doit intervenir dans ces autres vertus pour fixer le milieu que doivent proposer comme objet, les vertus chargées de régler les pas­sions.

L'idéal du chrétien doit être de vivre dans l'esprit du Christ, par la grâce du Christ. Le Christ, chef de l'Humanité par la grâce de la Rédemption et qui veut vivre en tout chrétien par l'imitation de ses vertus. On n'est vraiment chrétien qu'en se laissant diriger par l'esprit du Christ mais cet esprit du Christ ne se réalise pas dans l'homme par le seul exercice des vertus naturelles.

Dans l'ordre surnaturel, l'esprit du Christ est d'abord esprit de renoncement, d'humilité, d'obéis­sance qui va jusqu'à l'abnégation de soi-même afin de se substituer aux autres, dans le devoir de l'ex­piation et de la pénitence.

L'esprit du Christ exige qu'on se mette à son école pour en retenir la douceur et l'humanité.

Le Chrétien ne doit pas mépriser les vertus pas­sives, c'est-à-dire d’apparences effacées, pour ne culti­ver que les vertus actives d'un apostolat extérieur.

L'exercice des vertus chrétiennes doit être calqué sur le modèle des vertus du Christ.

L'idéal du chrétien doit être, avec l'aide et par la charité, d'aimer Dieu de tout son cœur (c'est-à-dire orienter vers lui tous ses actes et fuir le péché) ; de tout son esprit (c'est-à-dire soumettre son intelli­gence à Dieu par la foi) ; de toute son âme (c'est-à-dire aimer en Dieu tous ceux et tout ce qu'on aime) ; de toutes ses forces (c'est-à-dire faire en sorte que tous ses actes extérieurs, ses paroles et ses œuvres puisent leur vigueur, à la source du Divin amour). L'amour du chrétien pour Dieu est sans défaut dès lors qu'il ne reste plus rien en ses actes ou ses aspirations qu'il ne rapporte à Dieu. Tout cela n'est possible qu'avec le secours des dons du Saint-Esprit qui nous disposent à recevoir et à suivre sans résis­tance, l'inspiration divine indispensable pour attein­dre la perfection qui est l'idéal du Christ.

Aucun chrétien n'est mis sur les autels, sans avoir eu une vie morale très supérieure à la moyenne. En 1734, le Pape Benoît XIV voulait, qu'en examinant la réputation de sainteté, on arrivât à savoir si le serviteur de Dieu, avait brillé dans les vertus chrétiennes et s'il jouis­sait d'une opinion commune de vie pure et intègre et de vertus non quelconques, mais pratiquées par des actes continuels et d'une manière dépassant celle des honnêtes gens.

Il est nécessaire, pour les causes de béatification, de démontrer l'héroïcité avec laquelle le serviteur de Dieu a pratiqué les vertus.

Le R.P. Jombart, S.J. professeur à l'Institut catho­lique de Toulouse spécifie : « La notion d'héroïcité est affaire de qualité, plus que de quantité; on ne détermine pas mathématiquement où commence l'héroïsme moral et où cet héroïsme est assez habituel pour s'appeler héroïcité. En général les fidèles ne se trompent pas quand ils affirment l'héroïcité d'une personne qu'ils ont vue vivre parmi eux et dont ils admirent l'exemple. Ils en ont le sens. L'Eglise juge de l'héroïcité, non par l'application de règles a priori mais par une vue concrète et aussi complète que possible. En somme, à ses yeux, il importe beaucoup moins d'accomplir, de temps à autre, quelques exploits, tranchant sur une vie médiocre, que d'être, moralement parlant, irréprochable, à longueur de vie. L'héroïcité se manifeste essentiellement par la per­sévérance à pratiquer les vertus. C'est cette cons­tance qui est héroïque. On notera qu'actuellement la S. C. des Rites semble porter, de plus en plus, son attention sur la manière héroïque dont le ser­viteur de Dieu, conformant sa volonté au divin vou­loir, a été fidèle aux devoirs de son état. »

Extrait de : LES MYSTÈRES DU PADRE PIO Éditions France-Empire (1970)

Elogofioupiou.over-blog.com

 

 

 

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commentaires

E
Très bel article xxxx
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