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Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il perd son âme

31 août 2016 3 31 /08 /août /2016 07:06

Bientôt-autrefois- déjà et trop tard

Bientôt. — Comme ce mot flatte l'espérance! Mais, dit Bossuet... nous traînons jusqu'au tombeau la longue chaîne de nos espérances trompées !...

Bientôt je serai libre, indépendante, débarrassée de cette sujétion qui fait mon tourment...

Bientôt j'obtiendrai telle place, telle rémunération, tel héritage... Hélas ! Nous oublions que si une croix disparaît, une autre la remplace ! Si un avantage nous échoit, nous en perdons peut-être un plus grand.

Et surtout, — ce qui est bien plus grave, — à la suite de tous ces bientôt, nous oublions le dernier, le seul décisif : Bientôt la mort... bientôt le jugement... bientôt l'éter­nité !

Oh ! Que ce bientôt exige une sérieuse préparation !

Autrefois. — Très instructif le mot autrefois ; très utile à méditer.

Autrefois, on allait plus volontiers à l'église qu'au théâtre : c'est le contraire aujourd'hui.

Autrefois, on se privait soi-même pour donner davantage aux pauvres. Maintenant on vit chacun pour soi.

Autrefois, on était moins savante, mais plus religieuse.

Autrefois, on s'occupait moins de son corps, mais bien da­vantage de son âme ; moins de sa toilette, mais beaucoup plus de sa conscience.

Autrefois, on se souciait moins d'amasser une grande for­tune, mais on arrivait à son dernier jour chargée de mérites; aujourd'hui on s'enrichit pour le temps, mais on se trouve les mains vides au tribunal de Dieu.

Déjà.Jusqu'à vingt ans, on trouve le temps bien long : on a hâte de grandir... d'achever ses études... Mais ensuite !

L'âge mûr arrive et l'on dit : Quoi ! Déjà !...

Dieu rappelle à lui père et mère, et l'on dit : Quoi ! Déjà !

Les cheveux grisonnent, puis blanchissent, le front se ride, les forces se perdent, la vieillesse apparaît, et l'on dit : Quoi ! Déjà !

Mais voici quelque chose de bien plus sérieux : une maladie grave se déclare, les médecins sont impuissants... et l'on dit : La vie va donc finir ? Quoi ! Déjà !...

Puisque le temps est si court, employez-le bien, employez-le chrétiennement. N'en perdez plus un moment pour le ciel. Trop cruelle serait la déception !

Trop tard.Que ce mot excite parfois de regrets ! Même pour un train manqué, une affaire compromise, on s'adresse des reproches de n'avoir pas été plus prompte, plus exacte.

Ce serait épouvantable si, pour la grande et seule grande affaire, on était réduite à s'écrier : Trop tard !

J'y ai pensé trop tard... je me suis préparée trop tard...

Hélas ! Ce trop tard sera irrévocable et irréparable.

Remercions Dieu de nous faire souvenir de l'éternité...

Oui, il est encore temps ! Le salut est dans nos mains.

Sachons profiter de chaque jour, de chaque heure, de cha­que minute, et jamais nous ne devrons prononcer le fatal : Trop tard.

Qu'à tout moment nous puissions dire : Je suis prête !

Saint Gênés, martyr. On célèbre sa fête le 26 août.

Saint Gênés est le patron de la ville d'Arles, où il naquit et souffrit le martyre au commencement du quatrième siècle. Il n'était encore que catéchumène lorsque Dieu l'appela tout d'un coup à la perfection des saints par le baptême du sang. Gênés était secrétaire du tribunal d'Arles. On lut un jour à l'audience les décrets de l'empereur qui ordonnait une persé­cution contre les chrétiens, et le secrétaire reçut ordre de les transcrire ; mais le généreux catéchumène ne put se résoudre à entendre ni à reproduire ces ordres sacrilèges. Il quitta son bureau, et, selon le conseil de Jésus-Christ, il s'enfuit pour éviter le châtiment réservé à son noble refus. Souvent il dut changer de retraite, car les persécuteurs avaient donné l'ordre de le mettre à mort en quelque lieu qu'on le trouvât. Cependant il cherchait le moyen de se faire baptiser, mais, soit que l'évêque n'eût pas le temps de se rendre auprès de lui, soit que la Providence le permît ainsi, afin qu'il fût solennellement con­sacré martyr et baptisé dans son sang, il fut découvert avant d'avoir pu recevoir le sacrement de la régénération. Gênés, à la vue des persécuteurs, s'enfuit dans la direction du Rhône, se précipita à la nage dans les eaux du fleuve, et déjà il atteignait l'autre rive, lorsqu'il fut tué d'un coup d'épée par des païens apostés pour le mettre à mort.

Extrait de Lecture Médités (1933)

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